La force des mots

Bonjour, je n'ai pas confiance en moi mais j'essaie de remédier au problème. Je tire une grande fierté de ce que j'arrive toujours à faire (bricolage, réparation d'appareils variés, maintenance informatique et réglages de téléphone, TV, décodeur, etc...). Au début, ce n'était pas gagné car la moindre difficulté me rebutais, maintenant cela redeviens comme avant petit à petit. Je m'ai plus longtemps à trouver la solution mais j'y arrive. Il faut dire qu'après mon AVC, mes parents ont divorcé, ma mère est venue s'installer dans la région et m'a beaucoup sollicité pour des aides car elle ne savait pas se débrouiller toute seule. Au début, elle était dure mais par la suite à réappris à me connaître et a vu ce que j'étais encore capable de faire. Aujourd'hui, elle me considère comme une personne normale qui a été malade, elle a fait beaucoup d'efforts et m'invite régulièrement, elle me rend des services, choses qu'elle n'aurait jamais fait avant et surtout me respecte. Cela nous a rapproché, mais quand elle est dans la panade, elle m'appelle au secours et ne comprend pas que je n'arrive pas au galop. Elle a encore du mal à comprendre que les autres ont une vie à eux et qu'il faut la respecter. Mon père est plus cool, il est resté là-haut et se débrouille. C'est dommage d'avoir du passer par l'AVC pour que les parents vivent leur vie comme ils veulent et de devoir assumer leur responsabilité.

Mon post d'hier (en bas de page, il n'a pas dû passer).

Merci Gigi, Pat, Kikoulo et Mocouk,

Que vos messages me font du bien.

C'est vrai que c'est grâce à moi que je progresse dans la compréhension de ma vie et aussi grâce à tous ceux qui me sont proches dont vous mes amis du Forum.

J'ai remarqué, ce we, que c'est positif pour moi et aussi pour maman car je l'ai trouvée mieux.

Je l'ai emmenée chez l'ophtalmo et sa vue n'a pas changé.

Demain matin, je l'emmène chez le magnétiseur.
Samedi prochain : prise de sang pour nous 2.

Je n'ai pas eu la possibilité de parler de mes progrès à maman ce we.
Peut-etre ce soir, sinon, le we prochain.

Bon courage Warfarine.

Bon apm.

Lundi soir, j'étais trop épuisée pour parler avec maman.
Mardi, je suis partie tout de suite travailler après l'avoir raccompagnée chez elle en taxi de chez le magnétiseur.
Si elle n'est pas trop fatiguée par sa séance de mardi et par sa prise de sang car je l'emmène samedi matin (j'y vais pour moi aussi), j'esssayerai de parler avec elle ce we.

Je parle bcp avec ma psy, mes amis, mon copain, maman et mes ami(e)s du Forum.
Je progresse bcp dans la compréhension de ma vie.
Je "vide" un maximum de choses chez ma psy (ce matin aussi et je crois que je lui ai enfin dit tout ce dont j'avais honte de mon enfance, mon adolescence, ma jeunesse et ma vie d'adulte jusqu'à il y pas longtemps), des choses qui me faisaient honte et j'avais tort, je n'avais pas à en avoir honte (ma psy me l'a confirmé).
Difficile de changer son état d'esprit.
J'ai bcp d'idées préconsues qui me viennent de mon éducation par maman sans vraiment que ce soit par elle car je m'en suis un peu fait une règle de vie avec des obligations qu'elle ne m'a jamais imposées, avec une éducation qu'elle ne m'a pas vraiment donnée comme cela.
Je crois que j'ai interprêté ses paroles, que je me les suis rendues presque miennes sans vraiment en être consciente jusqu'à maintenant.
C'est difficile car je ne sais pas vraiment, pour l'instant, comme tout interprêter, comment trouver les mots justes, la façon dont je le ressens je ne sais pas bien non plus.
Je me sens un peu perdue car je comprends que j'ai besoin d'exprimer mes sentiments sur tout cela maintenant que je sais que je n'ai pas à en avoir honte mais je ne trouve pas la façon de l'exprimer.
C'est dur pour moi (cela fait déjà quelques temps que j'y pense sans en parler et sans me "poser" la question de savoir comment je vais l'interprêter.
En effet, tant que je n'en avais pas parler à ma psy, je remettais tjs les choses à plus tard.
Peut-être pourrez-vous m'aider à trouver les mots qui me manquent ?

Tout à fait différent mais dans le sujet, lorsque je paie quelqu'un, que ce soit mon magnétiseur ou ma psy, que ce soit "en liquide" ou par chèque, je ne le pose pas sur leur bureau, je le donne en main propre à la personne concernée.
Je ne peux pas m'en empêcher.
J'ai l'impression que le poser sur le bureau n'est pas pareil.
Si la personne fait autre chose, je les garde à la main en attendant de pouvoir les lui remettre dans sa main ; comme si, sur leur bureau, cela allait se perdre ou disparaître.
Ce n'est plus la force des mots mais la force des gestes.

Ce matin, pour la 1ère fois, j'en ai parlé à ma psy juste avant de partir.
Elle m'a dit que, en effet, poser n'est pas pareil que donner, que cela veut dire quelque chose, que les gestes ont aussi, comme les mots, une signification.

J'ai pensé que l'on peut "poser" une giffle avec la main sur une table ou un meuble mais maman ne le faisait pas.
J'ai pensé que l'on peut "donner" une giffle avec la main à quelqu'un comme maman le faisait en me "donnant" des giffles (des allers-retours en pleine figure et très souvent).

Maman m'a "donné" des bonnes choses mais elle ne m'en a aussi "donné" des mauvaises.
En effet, elle ne m'a pas "donné" d'affection ; elle m'a aussi "donné" bcp de giffles.
Le verbe "donner" est un peu à toutes les sauces...

Je pense que je veux "donner" des bonnes choses à maman (pourtant, à maman, cela ne me gêne pas de lui "poser" l'argent sur la table quand je lui en dois ; ou qu'elle le "pose" sur la table quand c'est elle qui m'en doit) comme à mes proches dont le magnétiseur et la psy qui, eux aussi, me "donnent" du mieux être.

Je pense (mais c'est confus car cela ne date que de ce matin) que "poser" l'argent pour maman c'est un rejet des giffles qu'elle m'a "données", une façon de ne pas la "toucher" avec ma main car les giffles que j'ai reçues m'ont fait bcp de mal aussi bien physiquement que moralement.

Je pense aussi que le fait que j'ai le nez bouché, très souvent des boutons de fièvre, tout le temps mal à la gorge, c'est le fait que cela m'évite de faire la bise à maman.
En effet, étant "donné" qu'elle est de santé fragile, je lui dit que je ne veux pas lui "donner" mes microbes.
Or, les boutons de fièvre ne se "donnent" pas en lui faisant un bisou sur les joues.
Or, le mal de gorge provient de la hernie hyatale et, de ce fait, ne se "donne" pas.
Or, le nez bouché est une rhinite allergique qui ne se "donne" pas non plus.
J'écris expres le verbe "donner" pour bien montrer ce que j'ai enfin compris car je pourrais écrire les verbes "mettre" pour "poser", "transmettre", "s'attraper", "passer", "pas contagieux" à la place de "donner" pour ne pas faire de répétition !

Maintenant que j'ai pardonné à maman, je vais essayer d'être plus tendre avec elle, de mieux lui montrer mon affection, mon attachement en la prenant par le cou, en lui faisant un bisou au lieu de lui dire tjs que je ne peux pas car je suis tjs malade et ne veut pas lui "donner" mes microbles (ou plutôt mon affection).
Qu'en pensez-vous ?

Comme d'habitude, je fais appel à mes ami(e)s du Forum.
Merci bcp.

Angelina, est-ce que ta maman t'a dit qu'elle regrette d'avoir mal agi avec toi (les baffes par exemple) ?

Merci Pat.
Elle ne me l'a pas dit clairement mais elle me l'a fait comprendre.
Maman est comme moi ! Elle a bcp de mal à exprimer ses sentiments positifs !
Je dirai même qu'elle ne sais pas le faire mais oui, en y réfléchissant, elle me l'a dit d'une certaine façon, sa façon à elle de dire les choses.

Désolée, je m'aperçois que j'ai fait bcp de fautes d'inattention dans mon post.
Oui, je sais, je suis trop perfectionniste !!!!

Angelina, je pense que tu peux être contente que ta maman se soit excusée du mal qu'elle t'a fait, même si c'est de façon indirecte. C'est rare de reconnaitre ainsi ses erreurs...

Il y a visiblement une grande symbolique pour toi autour du verbe "donner" et c'est vrai qu'il est paradoxal d'utiliser ce verbe dans des expressions comme "donner des baffes" ou "donner des coups" puisque le fait de donner implique, a priori, qlq chose de positif : lorsqu'on donne un objet à qlq'un c'est pour lui faire plaisir, ou lui rendre service (je te donne mon livre, un gâteau, des sous...). Et, si l'on pousse à l'extrême, on "donne" son affection ou son amour. Alors pourquoi utiliser le même mot pour désigner un acte qui montre tout, sauf de l'amour...

Tu dis vouloir te rapprocher physiquement de ta mère, mais est-ce parce que ce contact te manque et te ferait du bien ? Il ne faudrait pas que tu le ressentes comme une "obligation". Vas-y doucement si tu ne te sens pas trop sûre de toi : ça peut être se tenir par le bras lorsqu'on se promène, ou lui toucher l'épaule pour lui montrer qlq chose, etc.

J'espère avoir pu t'aider un peu...

Coucou Angelina,

Je te disais dans "mon sentiment" ne pas avoir lu le forum ....et voilà, j'ai loupé ce post

Je rejoins le message de Pat qui a tout dit et tellement bien dit

Je suis certaine que ces écrits t'auront aidée, courage

Bj Pat et Angelina et merci pour vos posts qui me font du bien.

Maman est une personne très bien et honnête au plus haut point avec moi dans ses pensées même si elle a énormément de mal à exprimer ses sentiments.

Je ne sais pas pourquoi le verbe "donner" n'est pas que du positif pour moi ; je n'y avais pas encore pensé.
Je vais essayer d'y réfléchir avec ma psy jeudi et peut-être seule avant mais je suis si fatiguée (j'ai mis un mot à ce sujet dans Sentiment du jour).

Ce we, encore une fois, je n'ai pas trouvé "le temps" de parler avec maman de tous mes progrès.
Je pense que j'ai encore besoin d'y réfléchir avant de lui en parler (le débriefing se fait tout doucement avec mes ami(e)s du Forum, mes ami(e)s, mon copain et ma psy.
Je serai peut-être prête le we prochain ou pendant les vacances de Noël et Jour de l'An car je ne travaille pas et j'irai chez maman.

Les mots tendres, je les dis plutôt à maman comme en blagant puis je lui dit : tu sais, c'est vrai.
C'est difficile pour nous deux.
Ce we, j'avais encore le nez bouché et très pris, donc, je ne lui ai pas fait la bise ni en arrivant ni en repartant.
Ce n'est pas instinctif pour moi et je ne veux pas lui "refiler mes microbes" maintenant qu'elle est un peu mieux.
Oui, cela viendra petit à petit.
Cela ne change rien à nos sentiments l'une pour l'autre.

J'ai pensé aussi pour le verbe "poser", cela peut aussi être "se reposer" comme maman se repose sur moi pour tous ses papiers et je me repose sur elle pour d'autres choses.

Vos écrits à toutes et tous m'aident énormément et je vous en remercie.

Bon apm.

Angelina, le summum serait que ta maman s'en rende compte elle-même. Après le tout c'est que toi tu saches que tu avances et que quand tu regardes en arrière tu puisses te dire "j'en ai fais du chemin" ! C'est avec cela en tête que tu vas continuer cette route un peu moins sinueuse

Coucou Angelina,

Nos écrits t'aident peut-être mais c'est toi qui fais le travail

Bon courage pour continuer