La force des mots

Merci Mocouk et Gigi.

Aujourd'hui, je suis bcp plus que crevée et, du coup, j'ai du mal à rester sereine.
Je suis positive mais j'ai du mal à le ressentir tellement je suis épuisée.
Je suis tellement épuisée que j'ai du mal à faire les choses ; tout m'épuise et tout me paraît compliqué même faire un chèque.

Pour l'instant le poids n'a pas encore quitté mon corps.
Je pense que c'est parce que je n'ai pas encore eu le temps d'expliquer à ma psy tout ce que je vous ai expliqué sur le Forum.
Je pense que c'est aussi parce que je n'en ai pas encore parlé avec maman mais les we sont courts et il y a tjs des papiers à faire ; en plus, elle dort bcp et je me repose bcp surtout que je dois déjà bcp parler au travail.
Je pense aussi qu'il est préférable que j'analyse d'abord tout cela avec mes amis du Forum, avec mes amis et avec ma psy avant d'en parler à maman pour ne pas faire d'impair en lui en parlant.
J'en parlerai avec ma psy jeudi prochain et avec maman pendant les vacances de fin d'année.

Bon courage Angelina et bon week-end  

Merci Gigi.
J'espère que tu as passé un bon we.

Coucou Angelina,

Nous sommes dans "la force des mots"  alors je te dirai un grand "OUI"  J'espère qu'il en est de même pour toi

Oui pour moi aussi.

Psy ce matin.
Nous n'avons pas encore terminé de parler de tout ce que je vous ai écrit dans la Force des mots depuis quelques temps.
Je la vois ce soir et nous allons continuer d'en discuter.

Je lui ai dit que ce n'est pas à cause de moi que ma santé est comme cela, que j'ai moins d'argent vu que je dois travailler en temps partiel seulement ; je lui ai dit que c'est à cause de mon vécu jusqu'à maintenant et elle me l'a confirmé.

D'après ce que je lui ai dit de "donner" et de "poser", le nez bouché, les boutons de fièvre , me "servent en fin de compte d'alibi" pour ne pas "donner" un bisou à maman pour lui dire bonjour, elle m'a dit que c'était un problème avec mon corps et je lui ai dit que c'était aussi un problème avec le corps de maman (je n'y ai pensé que lorsqu'elle m'a parlé du mien).
Je viens de penser que c'est peut-être pour cela qu'elle est malade aussi mais je n'ai pas à me sentir coupable car cela n'est pas de ma faute.
Elle a commencé à ne pas être bien du tout juste au moment où j'ai rencontré mon copain en juin 2006 (c'était très certainement inconscient car je ne pense pas lui en avoir parlé au téléphone).
C'est à ce moment-là que j'ai commencé très doucement à parler de certaines choses avec mon copain (à me confier à lui) et à la magnétiseuse dont les tentatives de viol que j'avais vécues puis à mes amis et à maman puis à vous.

Dès l'âge de 6 ans 1/2, elle ne me faisait plus de bisou ni de câlin comme la plupart des autres mamans.
Elle était distante sauf pour me "donner" des giffles ; elle me "donnait" de l'affection en me sortant bcp, en s'occupant de ma scolarité, etc... mais je ne m'en rendais pas compte.
Les giffles supplantant tout cela.
Elle ne me prenait jamais sur ses genoux ni dans ses bras et cela m'a manqué.
Jusqu'à l'âge de 12 ans, j'allais sur les genoux de papa puis il m'a dit que j'étais trop grande et il avait raison mais cela me manquait car je ne comprenais pas.

Maintenant, quand elle me "donne" le bras dans la rue, cela me gêne car je sais que c'est par obligation (pour elle : quand elle n'arrive pas à marcher seule ; pour moi : de l'aider).
D'ailleurs, j'ai mal à mon bras et à mon épaule quand c'est comme cela ; cela me pèse sur mon bras.

Parler de tout cela me libère et je sais que cela va me permettre d'être mieux et d'avancer mais en même temps, j'ai une boule dans la gorge.
Je sais pourtant que je suis coupable de rien et que je n'ai pas à avoir honte de m'apercevoir de ce que je ressens.
C'est dur pour moi.

En discutant avec ma psy ce matin, je me suis aperçue que le fait de lui "donner" l'argent directement dans sa main au lieu de le "poser" sur son bureau (ce matin, je lui ai posé son chèque sur son bureau et jeudi dernier aussi) comme s'il allait disparaître, "se perdre" ou comme si quelqu'un allait le lui voler et qu'elle penserait ensuite que c'est moi qui ne le lui a pas "donné" (pourtant, je ne serai pas coupable puisque je le lui aurai "donné"), cela provient très certainement (ma psy était d'accord avec moi) du fait que :

- j'ai "perdu" mon père, qu'il m'a énormément manqué car je n'avais que 17 ans quand il est décédé et que, même si je ne pleure plus quand j'en parle, il me manque tjs et me manquera tjs ;

- je fais des recherches familiales pour essayer de retrouver des informations sur les membres de ma famille disparus (décédés), que je n'ai malheureusement pas connus et dont j'ignorai (et maman aussi) les causes des décès et je n'ai d'ailleurs pas encore toutes les informations (je ne les aurai très certainement d'ailleurs jamais toutes);
Maman faisait d'ailleurs des suppositions fausses qui l'ont fait énormément souffrir pendant des années pour son père (mon grand-père maternel).
Quand j'ai commencé à y penser, j'ai fait encore plus de suppositions pour essayer de l'aider à comprendre que ce qu'elle avait tjs cru pouvait être faux et qu'il pouvait y avoir bcp de suppositions quand à sa "disparition" non voulue et non choisie par lui.

Est-ce que ma vie aurait été meilleure si maman avait eu une vie moins difficile, si ses parents n'avaient pas "disparu" quand elle avait 6 ans, si' elle n'avait pas fait une dépression quand j'ai eu 6 ans ? Peut-être que mes parents ne se seraient même pas rencontrés ? Peut-être ne serais-je même pas née ? Ou peut-être serais-je née avec un autre visage, un autre corps et un autre esprit puisque mes 2 parents n'auraient pas été les mêmes ? Allez savoir.

Est-ce que ma vie aurait été meilleure si j'avais eu plus d'affection visible de maman, pas ou peu de giffles ? Si papa n'était pas décédé quand je n'avais que 17 ans ? Allez savoir.

En attendant, j'essaie de comprendre ce que je peux comprendre, d'avancer pour essayer d'aller de mieux en mieux (cet apm, j'ai très mal dans les bras et les épaules mais je pense que c'est normal vu tout ce que je comprends de ma vie, tout ce que je portais et tout ce que je porte encore sur mes épaules -mes bras étant le prolongement de mes épaules- et j'ai encore la séance de ce soir).

J'essaie aussi de profiter un peu de ma vie comme je le peux.

Bon apm.

Coucou Angelina,

Merci de te confier

Tu avances à grands pas et cela te demande une force inouïe donc il est normal que tout ceci se répercute sur le physique en déclenchant toutes ces douleurs.

Je suis heureuse pour toi et je te souhaite d'aller de mieux en mieux et d'accéder à ce bonheur tant mérité

Bon rdv ce soir  

Merci Gigi.

Hier soir, ma séance a aussi été utile car ma psy m'a dit que c'était humain, que l'on pouvait pardonner mais pas oublier et c'est vrai, elle a raison.

Elle m'a aussi dit que ce n'était pas de bon coeur que je "donnais" le bras à maman ; c'est d'ailleurs réciproque.
En effet, puisqu'elle, c'est parce qu'elle a besoin d'aide et que, puisque moi, c'est pour l'aider.

J'ai pardonné à maman depuis le 24 octobre 2014 mais maman ne le sait pas et je ne sais pas comment le lui dire.
Je vous remercie si vous pouvez m'aider.

Bon apm.

Bonsoir Angelina, que tu pardonnes à ta maman est une chose, le lui dire est une autre chose ! Tu n'es pas obligée de lui dire, le plus important est que tu es fait la démarche de pardonner pour ton bien-être !

Personnellement, j'ai pardonné à mes soeurs leur attitude lors du décès de ma maman, alors que j'étais en pleine crise de fibro et de dépression, mais je ne peux pas leur dire en face, c'est trop difficile !! D'ailleurs, je ne communique avec l'une qu'avec des sms très rarement !!