Le Sas des Borderlines, échangeons !

A tous borderline et tous les bonne année 2024🤞🙂

Borderline

Aussi grisant et terrifiant que de danser au bord d'une falaise, à quoi ressemblera la prochaine chute ? Quand la vie resemble à une attraction il est simple de lui enlever tout son sérieux. Quand on apprend à exister sans controler ses propres actes, perdre le controle devient alors un art. Ces limites que les autres ont souvent peur d'appercevoir sont la houle sur laquelle je navigue. Les dépasser n'est même plus un jeux c'est souvent le seul moyen de pouvoir me reposer. Toujours plus loins, toujours plus intense, toujours plus dangereux. Je ne saisit l'instant présent que s'il me brutalise.. L’ennuis mortel d’une vie normale est terrifiant pour celui qui en a entrevus les recoins les plus extremes. En ne respectant aucune règle j'ai perdu le choix de ma destinations, mais mon voyage ne resemble à aucun autre. Je ne vois pas de fin, je laisse à la vie la responsabilité d'arrêter ma course. Je peux mourir demain depuis des années. Chaque jour j'ai l'impréssion de démarer un marathon le soufle déjà coupé. Demain comme chaque jour le reveil sera aussi dure que de venir au monde, la journée aussi longue qu'une vie et la nuit aussi apaisante que la mort. La ou mon corps semble immobilisé mon esprit gravit et dévale des montagnes tout les jours. Les larmes se mêlent au rire, la mélancolies aux souvenir heureux, mais si vite que je ne peux pas saisir ces moments, la boucle se poursuit sans m’attendre, alors instant par instant je fabrique mon chemin. Parfois je suis dans ce corps, mais pas au premier plan, j’observe. Je suis juste assez loins pour me voir vivre toutes ses choses, que je ne choisi pas et que je ne ressent pas. Le reveil est brutal, sans le souvenir de tous les evenements je dois réparer, rassurer et dans quelques temps, sans surprise, tout recommencer.

Je pense que oui, il faut apprendre à ne pas danser trop près du vide, c'est un apprentissage je dirais. Il y aura toujours ses fluctuations d'humeur mais on peux essayer de les accepter en essayant d'en avoir moins peur, en parler plus a nos proches aussi. Je n'ai jamais été hospitalisée mais j'ai fait beaucoup de séjours pour overdose. Je comprend donc ta relation avec l'alcool. Je suis bipolaire/borderline depuis mes 12 ans mais j'ai du travailler toute seule a trouver ce que j'avais jusqu'a ce qu'on me diagnostique a 23 ans. Je l'ai vécue comme un soulagement. Le fait de savoir, d'avoir enfin une explication a tous ça. J'ai peu de proches mais ils ont intégré la maladie et ils peuvent m'aider car je leur parle autant que je peux, trop d'années a cacher les choses.

Hello,

Depuis plus de quinze jours, chaque nuit, j'ai des reveils en sursaut accompagnés de palpitations et de panique intérieure... je ne sais pas combien de temps je vais supporter ça. Je pensais en avoir fini avec les terreurs nocturnes et autres dérangeurs de sommeil. Pourtant me voilà quasiment 10 ans plus tard à appréhender de m'endormir.Je perds un peu espoir. Si certains d'entre vous se questionnent sur le rôle des traumatismes de l'enfance dans le TPL, je vous invite à vous renseigner sur le Trouble de Stress Post Traumatique Complexe (TSPT complexe). Il semblerait que des erreurs de diagnostics soient commises du fait de certains traits communs entre ces deux troubles.Ça m'a l'air d'être un combat sans fin si je ne déclare pas forfait. Je ne sais même pas ce qui vaut la peine de se dire que ça vaut la peine. Et je dois dormir et ça m'effraie.J'envoie ce message tel quel car je suis beaucoup trop fatiguée.

Et moi on m'oublie 😭😭😭

mon diagnostique a été faite en 2021, avant cela une vie assez mouvementé instable, relation instable amis et avec les hommes, vie professionnel aussi… après mon diagnostique j’ai mit du temps à me relever j’ai enchaîné une période très sombre, TS, allés retour en unité psy hôpital de jour, des médicaments à n’en pas finir en gros un grosse cata !!! Mnt nous somme en 2024! J’ai un job depuis bientôt 1 ans et demi dans le luxe que j’adore!
dans mon couple on se bat les choses vont mieux j’arrive à avoir une vie sociable émotionnellement je gère les choses ( comme dirai les autres) si tu ne dis pas que tu as une patho cela ne se vois pas. Je ne prend plus de médoc, mais attention cela demande énormément prudence d’une thérapie à côté, moi je me calme avec des huile essentiel du yoga méditation et de la shophro qui fait partie intégrante de ma vie mnt et une alimentation saine… malgré des moments sombre je m’interdît et envoie chier mes démons je ne me trouve plus d’excuses pour rester dans le mal… en vrai il faut vouloir aller mieux et faire en sorte d’aller mieux et surtout ne plus donner raison à nos démons…

good luck à toi !!! 💪🏽

Bonsoir à toutes et à tous. J’arrive un peu tard, j’espère pas trop tard en tout cas sinon je suis vraiment désolé. J’espère ne pas vous embêter avec mes problèmes. Je vais me confier et ça ne va pas être simple, je suis dans une période compliquée, mais j’ai besoin de rencontrer des personnes qui comprennent. Pas à travers des bouts de papiers et des bouquins, mais qui le subissent… 

Tout à commencé très jeune chez moi, mes problèmes de santé mentale ont commencé avec un trouble panique avec agoraphobie. Je ne sortais plus de chez moi. Il est apparu après un bad trip sous cannabis que j’ai eu lorsque j’étais âgé de treize ans. Cette expérience est restée longtemps traumatisante pour moi, j’étais très jeune et, faire une sorte de crise « psychotique » à cet âge c’est franchement perturbant. Après ça je faisais des déréalisations avec grosses attaques de paniques à chaque fois que je sortais de chez moi. À côté de ça, j’ai toujours été une personne extrêmement colérique, voire violente (verbalement). Très jeune je me faisais du mal en me frappant la tête contre les murs. Mes parents étaient complètement désemparés face à mes émotions dérégulées et mes troubles du comportement… 

Après sont apparus les troubles obsessionnels compulsifs… Ça a perduré de 13 à 18 ans. Parallèlement, ma colère était toujours très présente, j’étais très instable, un coup j’aimais ça, après je détestais et reniais tout ce qui avait un rapport avec cette chose ou personne. Ça pouvait faire ça sur tout et n’importe quoi. Un style de musique, une idéologie politique, ou comme dit précédemment une personne. 

J’ai toujours été instable émotionnellement. Je passais déjà de joie à colère ou d’anxiété à joie très facilement déjà à partir de 13-14 ans. Ça s’est aggravé au fur et à mesure du temps jusqu’à mes 17 ans. À partir de mes 17 ans, j’ai commencé à ressentir mes premiers « vrais » sentiments de vide. J’étais d’autant plus sensible à la critique, au rejet et à l’abandon. Tout ça a explosé à l’âge de 17 ans. 

A l’âge de 16 ans je me suis fait hospitaliser deux fois pour les TOC, là bas, je commençais déjà à observer ma phobie de l’abandon, du rejet et cette crainte de perte. Mes accès de colère, d’euphorie, d’angoisse et de tristesse alternaient et étaient exacerbés par l’enfermement. Le trouble borderline dans les centres pour adolescents est souvent négligé et oublié, d’autant plus chez les hommes… Ils ne voyaient que les troubles anxieux… 

Le pire a été quand j’ai été hospitalisé en clinique à l’âge de 17 ans. Là-bas, j’ai complètement « décompensé »… Peur de l’abandon, du rejet ++, colère et impulsivité qui m’a valu une exclusion. 

Pour ce qui est de la peur de l’abandon, quand je me sentais exclu, j’allais ailleurs me cacher pour voir les les gens allaient venir me chercher, pour voir s’ils tenaient à moi. Dans ces moments-là, j’ai éprouvé des idées suicidaires et envie de me scarifier avec une réelle intention. J’avais des pensées de ce type depuis déjà quelques mois avant cette hospit, mais les TOC de propreté faisaient que j’avais peur de me couper et que ça s’infecte. Mais dans cette clinique, ça ne comptait plus. Le seul truc qui me retenait était le fait que mes amis me retrouvaient facilement et rapidement. 

Après mon exclusion de la clinique, je suis passé en psychiatrie adulte. Ça m’a sauvé. J’ai été hospitalisé trois fois à temps plein, j’ai fait de l’hôpital de jour etc… 

Mais le mieux, c’est mon infirmier. Il connaît mon trouble comme personne (en tout cas du côté soignants). Lorsqu’il me parlait de « difficultés de personnalité » ou de « traits de caractères problématiques », ça me frustrait, car je savais de mon côté que j’avais un trouble de la personnalité mais lequel ?? 

J’ai mis beaucoup de temps avant de demander mon diagnostic à mon psychiatre. Puis, quand elle a prononcée les mots « État-Limite », ça a été un mélange de choc et de soulagement. 

D’un côté un soulagement parce que ma souffrance a un nom, il y a d’autres gens qui ont des difficultés similaires etc… Mais, d’un autre côté, ça m’a fait mal. C’est jamais agréable de se faire entendre dire qu’on a un trouble quel qu’il soit… Et j’ai mis beaucoup de temps à réaliser et à m’en remettre. J’ai même été jusqu’à douter du fait que j’avais bien compris ou si j’avais mal entendu ce qui m’aura valu de redemander mon diagnostic à mon médecin à ma deuxième hospitalisation à l’hôpital adulte. 

Au moment où je vous parle, j’ai dix neuf ans, j’ai été diagnostiqué « officiellement » il y a à peu près 6 mois. Je suis traité avec des médicaments de toutes les classes de psychotrope. Antidépresseurs, anxiolytiques, stabilisateurs d’humeur, antipsychotiques… Je prends de la sertraline, de la Dépakine, de l’abilify, du xanax et du loxapac. Ça m’aide surtout pour la colère. Mais pour ce qui est des automutilations, des émotions, du sentiment de vide, je ne ressens pas beaucoup de progrès… 

C’est pour ça qu’avec mon infirmier, qui a sûrement été formé sur le tas, je pratique des exercices pour gérer mes émotions et mon impulsivité et à changer mes pensées automatiques. 

Vous faites un tableau, situation, émotion (de 1 à 10), pensée automatique, pensée alternative et positive, ce que je mets en place. Pour l’instant ça marche super bien. Quand ça ne va pas, que je me sens vide, triste ou en colère, je vais marcher super vite dans les rues de ma ville pendant 30 minutes, après j’ai plus envie de faire des bêtises. 

Après chacun vit son trouble différemment, mais en tout cas voilà un petit peu mon histoire et comment je vis mon trouble. Ce qui perdure le plus c’est le sentiment de vide et les envies sombres qui vont avec…  

Courage à vous ! À très bientôt et avec plaisir d’échanger sur le trouble ! Bonne soirée ! 

Bonjour à tous, depuis quelques mois je multiplie les hospitalisations les scarifications et tentatives de suicide même au sein de l'hôpital. Je suis fatiguée de me battre. Comment faire pour aller mieux ?

Coucou à tous,

Est ce que ça vous arrive aussi de ne pas vous reconnaître ?

La "parisse75" enfant n'en reviendrait pas. Elle qui rêvait pourtant de pouvoir sortir de chez elle comme tout le monde. Petite, je regardais par la fenêtre et j'enviais ces gens de tous âge qui allaient. Moi aussi je voulais y aller. Ne plus appartenir à cet appartement, je voulais être. Être n'importe où sauf là. Être pour de vrai, pas un outil. Ne plus être n'importe qui sans pour autant être quelqu'un hein. Ni une poupée, ni un miroir. Pas même un trophée, pas non plus un mouchoir. Simplement un être humain, avec des limites. Qu'on voit et qu'on protège, l'humain et les limites.

Lorsque que je dois retourner à cet appartement c'est une douleur. J'ai prétendu que tout y était normal mais c'est faux. Plafond jaune et craquelé, murs tagués d'amertume, le sol y est collant, l'air est écume. Nous prétendons tous qu'il n'y a rien alors qu'il y a beaucoup trop. Là-bas mes oreilles bourdonnent et sifflent à la fois tandis que je fais mine de ne pas remarquer la cohue des fantômes. Et ils les voient aussi. Et nous parlons de paroles vides sans nous écouter et sans nous voir. Comme pour couvrir de mots ces souvenirs assourdissants de nos tristes gueules qui se ressemblent comme deux gouttes de sang.

Mimer la normalité ne fait pas de soi quelqu'un de normal. Ça marche un temps, quand ça marche.

D'aussi loin que je me souvienne, mon plus grand rêve était d'être sereine. Et encore aujourd'hui, quand on me demande ce que je voudrais faire, à part un réveil d'angoisse, rien ne me vient. Je n'en ai aucune idée vu que tout ce que je fais n'existe pas. Moi-même je n'existe pas vraiment.

Je crois que plus je travaille à aller mieux, plus j'ai l'envie de fuir. Quand il ne s'agit pas d'enlever du pied une épine mais un fil barbelé, ça ne donne pas très envie de rester en place je pense... lol

Je me doute que la solution ne résiderait pas dans un déménagement et pourtant, qu'est ce que je hais ma ville! Depuis que je me le suis avoué mon rejet envers elle s'est accru. Comment aimer le lieu de tous ses cauchemars après tout?

J'avais évoqué le trouble de stress post traumatique complexe il y a quelques mois et ne réalise pleinement qu'aujourd'hui à quel point les traumatismes me pèsent dans les difficultés du présent... et cette personne que je vois, je ne la (re)connais pas.

Alors, vous m'avez pas dit; vous aussi ça vous arrive? De pas vous reconnaître ?

Bonjour à toute et à tous, désolé de ne pas avoir participé aux précédentes conversations, j’ai eu des événements compliqués…

J’ai fait une « mini ts » et je suis actuellement hospitalisé. Je suis pris en charge, pas d’inquiétude tout va bien.

Alors, je suis toujours diagnostiqué borderline par contre, ils cherchent pour voir si je ne suis pas bipolaire… Ça me saoule un peu mais bon. De ce fait, on me réduit mon antidépresseur pour je ne sais quelle raison et on m’a enlevé l’aripiprazole pour me mettre du risperdal. Alors par contre, je ne sais pas si c’est l’effet de l’hôpital ou du risperdal, mais je ne me sens plus au fond du trou comme avant mon entrée. Ce médicament marche très bien ! Risperdal j’en prends 1mg matin midi et soir. Je ne suis pas shooté, donc ça va !

Bonne journée à vous, à bientôt !