Dépression très sévère résistante aux AD, mon psy penche pour la bipolarité, qu'en pensez-vous ?

Bonjour a toutes et a tous,

Je vais d'abord essayer d'expliquer mon cas même s'il me parait inexplicable et unique dans toute l'histoire de la psychiatrie (rien que cela). Et si cela a pu déjà en faire sourire plus d'un pour commencer, c'est déjà cela. Je tiens a préciser que dans la souffrance extrême dans laquelle je me trouve depuis 6 mois, je me sens être un miraculé d’être toujours de ce monde. Chaque minute qui passe est un combat incessant contre la souffrance psychique et l'envie de partir pour de bon, afin que cela s’arrête une bonne fois pour toutes. Je suis bien entouré avec une amie qui veille sur moi jour et nuit et des parents aimants mais complètement démunis face a l'état dans lequel je me trouve. Seule chose évidemment a laquelle je me raccroche car s'il devait y avoir une issue fatale, ils ne s'en remettraient jamais, surtout ma mère. Après avoir vu un nombre incalculable de psy, j'ai désormais conscience d'avoir la chance inouïe d’être suivi tous les jours par quelqu'un d'extraordinaire (je le sens et je le sais), et qui ne me fait pas payer pour l'instant vu mes faibles revenus me disant toujours "on verra ça plus tard" et avec qui je fais des séances de rTMS (stimulation transcranienne). J'en suis a ma 14eme séances et j'ai toujours ce sentiment d'incurabilité qui m'obsède. Cela fait donc 6 mois que je suis en dépression très sévère, résistant aux AD et que je reste allongé sur mon canapé toute la journée avec envie et gout pour rien si ce n'est attendre enfin le soir pour pouvoir m’endormir et m'enfuir dans le sommeil. La moindre chose me demande une force herculéenne, me laver, faire mes courses avec une dévalorisation entière et totale de ma personne etc... bref, tous les symptômes d'une bonne dépression tout simplement. Mon psy actuel s'oriente de plus en plus vers un syndrome bipolaire de type2 mais avec peu d'hypomanie mais surtout a tendance dépressive. 6 mois dans cet état c'est extrêmement long, c'est une souffrance interminable, un véritable enfer mental. Mais ceci, je sais très bien que je ne l'apprends a personne ici bas.

Mon problème, mon enfer dirais-je plutôt c'est que je me pose des milliards de questions incessantes toute la journée sur tout ce qui m'entoure. Quand je dis tout, c'est tout. Pourquoi et comment. Pourquoi j'arrive encore a écrire et comprendre une phrase faite de mots, qui a construit cette maison que je vois, pourquoi manger, se laver, pourquoi doit-on aller bien de toute façons, comment est construite une voiture, un train, pourquoi l’être humain a ce besoin de s'entraider, pourquoi apprécie t-on de trouver du plaisir aux choses, pourquoi et comment a l'infini jusqu’à ce que mon cerveau se calme un peu avec du Valium. Je suis aussi sous Quetiapine 300.

Evidemment que je connais la plupart des réponses auxquelles je me pose, (quoique ayant la maladie du doute) pas toutes hein évidemment, et que je me dis forcément que ce sont des espèces de toc de pensée existentiels, philosophiques ou que sais-je encore. Avec surement une très forte hypocondrie d'ou mon introduction que je garde pour faire en rire le plus possible finalement. J'ai 52 ans,un enfant d'1 an et demi et que j'aime plus que tout au monde mais que je ne vois plus trop car je suis en incapacité de bien m'en occuper et je sors d'une rupture très douloureuse avec mon ex compagne de 27 ans de moins que moi qui je pense n'a pas supporter mes crises d'angoisses fulgurantes et mon apathie durant ces horribles derniers 6 mois, ne pouvant je suppose malheureusement plus supporter mon état. Je vis donc un enfer mental chaque jour qui passe et me demande encore comment je fais pour tenir. Je pense évidemment au suicide pour que cela s’arrête enfin, mais je sais très bien que je ne le ferai pas. Pour y avoir été recensement quelques jours car je ne m'y sentais pas a ma place, je refuse catégoriquement l'hospitalisation ou l'on me filera je le sais les mêmes molécules et ou les journées seront excessivement longues avec des activités infantilisantes es au possible. Et surtout ou je me sentirais encore plus malade que je ne le suis déjà. Mon psy n'a pas l'air étonné et me dit sans cesse que c'est juste une dépression très sévère et résistante avec un spectre bipolaire encore une fois. J'ai eu beau chercher sur des centaines de sites un exemple comme le mien, je ne trouve pas et cela me fait très peur. J'ai tous les jours l'impression que c'est mon dernier et que finalement la folie elle-même viendra s'emparer de moi définitivement tôt ou tard. Je sens la mort roder autour de moi tout le temps, je me dis qu'elle veut a tout prix s'emparer de moi, mais je me bats, je me bats sans répit. Tiens, pourquoi a t-on l'instinct de survie après tout...

Mille fois désolé d'avoir plomber le moral de certains ici si c'est le cas, et merci d'avoir pris la peine d'avoir lu mon cortège de complaintes.

Cordialement,