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Cancer du sein : le poids des frais médicaux non remboursés
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C'est un réel problème qui sonne comme une double peine, et surtout fragilise des femmes qui déjà sont bien malmenées par la maladie et le traitement lourd mis en place!
Vivement que ça évolue dans le bon sens pour tous!
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Julien
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Julien
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Les frais non remboursés liés à un cancer du sein sont très élevés, particulièrement en cas de reconstruction mammaire, et représentent un fardeau financier pour les plus pauvres, souligne jeudi une étude publiée par la Ligue contre le cancer.
Ces "restes à charge" fragilisent "les femmes les plus modestes et leurs familles" et "creusent un peu plus les inégalités face au cancer", a déclaré Jacqueline Godet, présidente de la Ligue à l'occasion de la publication de cette étude.
L'un des objectifs de l'actuel 3e Plan cancer (période 2014-2019) est précisément une meilleure maîtrise des restes à charge, en particulier dans la chirurgie reconstructrice où les surcoûts sont parmi les plus importants.
Pour son quatrième rapport "Observatoire sociétal des cancers", la Ligue a choisi de se concentrer sur les femmes atteintes d'un cancer du sein et qui doivent subir une "mastectomie", opération consistant à enlever la totalité d'un sein.
Dans cette étude "inédite", les femmes "témoignent des difficultés notamment financières d'un parcours où la reconstruction n'est pas forcément un passage obligé", commente Mme Godet.
Le cancer du sein est le plus répandu des cancers parmi les femmes en France (48.000 cas par an, selon les chiffres 2012 de l'Institut national du cancer- Inca) et aussi celui qui entraîne le plus de morts chez les femmes (près de 12.000 en 2012).
Environ 30% des femmes atteintes doivent subir une ablation totale d'un sein, qui n'est souvent que la première étape d'un traitement comportant classiquement chimiothérapie, radiothérapie et hormonothérapie.
Or ces femmes "font face à des dépenses importantes, parfois récurrentes qui continuent à les pénaliser, même après leur guérison", souligne la patronne de la Ligue.
Selon une enquête réalisée par l'Institut BVA (entre avril et juin 2014) dans le cadre de cette étude auprès de 992 femmes ayant eu une mastectomie, 36% des femmes ayant eu une ablation du sein déclarent des "frais supplémentaires" après l'opération qui ne sont pas remboursés. Le montant moyen de ces frais est de 456 euros.
- 'Des difficultés à financer' -Selon la même enquête, 25% des femmes ne souhaitent pas se faire reconstruire le sein et invoquent notamment des raisons financières. Elles choisissent alors généralement (à 86%) de porter des prothèses externes amovibles en silicone. Il y a là aussi des restes à charge importants, d'un montant annuel moyen de 256 euros.
Pour celles qui choisissent la chirurgie réparatrice avec la pose d'implant mammaire, la facture est généralement bien plus élevée. La moité de ces patientes déclarent avoir eu des frais non remboursés, avec un montant moyen déboursé de 1.391 euros.
Il s'agit principalement des dépassements d'honoraires pratiqués par le chirurgien ou par l'anesthésiste pour l'opération, non pris en charge par les mutuelles.
Une des femmes interrogées pour l'étude témoigne anonymement: "Ma mutuelle n'était pas terrible et les dépassements d'honoraires n'étaient pas pris en charge. J'ai dû avancer l'argent pendant des mois et ce n'est pas fini".
Après l'opération esthétique, une femme sur quatre se déclare non satisfaite par le résultat. "Après les 4h30 de chirurgie reconstructrice, quand je me suis réveillée, ça été l'effondrement total", témoigne une autre femme.
Plus d'une femme sur deux (54%) avoue avoir eu des "difficultés à financer" les restes à charge avec ou sans reconstruction mammaire et ce sont principalement les femmes au chômage ou vivant seules qui peinent à rembourser les frais.
"On s'est retrouvé avec un (seul) salaire, on avait des crédits, ça a été le dossier de surendettement (...). On est dans une situation qui n'est pas évidente à vivre et en plus on se retrouve à avoir des rendez-vous avec des assistantes sociales. C'est très difficile", confie une femme citée dans l'étude.
Source : LeParisien.fr