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Cancer du sein et reconstruction mammaire : "du sur-mesure grâce aux nouvelles techniques"
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PACOU15
PACOU15
Dernière activité le 11/05/2018 à 08:44
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Ami
Bonjour,
je trouve votre article très intéressant. J'ai 46 ans et j'ai été opérée en janvier et j'ai eu l'ablation du sein et reconstruction le même jour. C'est le chirurgien qui me l'a proposée et nous en avons discuté ensemble. J'ai suivi son conseil et je ne le regrette pas. Aujourd'hui cela fait deux mois et je m'habitue à ce corps étranger qui est la prothèse. La je fais mes séances de radiothérapie et ensuite je devrais être réopérer pour finir la reconstruction. J'ai vraiment été bien prise en charge par le chirurgien qui a effectué l'ablation et par le plasticien qui a fait la reconstruction. C'est du beau travail.
Je dois avoué que s'il ne me l'avait pas proposé dans la foulée de faire la reconstruction si je l'aurai fait. je ne le sais pas car je n'ai pas eu à me poser la question.
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pascale
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anneso2711
anneso2711
Dernière activité le 01/10/2024 à 14:35
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@PACOU15 Bonjour,
Je vais être opérée le 25 aout 2022 (mastectomie complète) et cela sera suivi de 25 séances de rayons. L'oncologue et le chirurgien m'ont précisé que je ne pouvais faire de reconstruction immédiate car j'aurai ensuite de la radiothérapie. Je lis votre témoignage et vois donc que c'est possible. Pouvez vous m'en dire plus? Quel type de prothèse avez vous eu. Cette solution serait pour moi tellement rassurante!!! Merci
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Utilisateur désinscrit
Bonsoir j ai eu 2cancers au sein gauche 1à 30 ans le 2e à 60ans et ablation cela a ete tres dur pour moi meme si j ai eu une autre prothese en meme temps que l ablation j ai perdu pour moi une partie de ma feminite refusant de me regarder !!il y a 2ansj ai eu ma reconstruction definitive par lambeau dorsal. Ce n est pas terrible dans mon cas cette reconstruction mais bon je ne plus rien faire donc j essaie de ne pas me prendre la tete !!!voila c est ainsi bon courage à vous !!!
Utilisateur désinscrit
bonjour,j'aimerais avoir des avis ,j'ai eut un cancer du sein en fevrier 2014 ,cancer du sein gauche ,et je suis a present en phase reconstruction ,je me documente et j'essaie d'avoir des informations sur les types de reconstruction car pour moi la reconstruction m'est necessaire .J'aimerais avoir des avis sur la reconstruction par prothese avec expandeur ou la prothese avec injection de graisse,je cherche une reconstruction sans trop de chirurgie,merci pour vos informations
Utilisateur désinscrit
Merci pour cet artcicle
Je suis aussi dans la même situation ... dans quelques jours ablation, suivi des radiothérapie.
J'aimerais également en savoir + sur l'expendeur et la prothèse en silicone.
bonne journée et courage à toutes
PACOU15
PACOU15
Dernière activité le 11/05/2018 à 08:44
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Ami
Bonsoir
J'ai eu le début de la reconstruction le même jour que l'ablation. Je suis en train de terminer ma radiothérapie (plus qu'une semaine) et ma prothèse tient le choc. Le chirurgien m'a posée une prothèse. Les cicatrices sont bien nettes. La prochaine étape ce sera le mamelon et le téton et la 2ème étape sera l'injection de graisse afin de modeler le tout.
Au début, j'ai eu du mal à me regarder dans une glace car celà ne ressemble à rien. J'ai l'impression d'avoir comme une dune car cela ne ressemble pas à un sein. J'avais du mal à la supporter car le fait que la prothèse est posée comme cela et qu'elle est recouverte de peau on sent bien le corps étranger que l'on a en soi.
Maintenant cela fait deux mois que j'ai été opérée et je l'accepte? Vendredi je vais connaitre la date de ma prochaine opération et il me tarde d'avoir enfin une vraie poitrine afin de retrouver ma féminité que la maladie m'a enlevée, volée.
Je ne regrette pas du tout.
Si vous avez besoin de parler je suis là. N'hésitez pas.
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pascale
Yseult
Yseult
Dernière activité le 28/11/2020 à 12:51
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Bonjour
J'ai subi en 08/2011 une mastectomie du sein droit et curage ganglionnaire suite à l'annonce d'un carcinome lobulaire infiltrant. J'ai appris dans la foulée les traitements que j'allais devoir subir, à savoir 6 séances de chimiothérapie, 25 seances de radiothérapie et hormonothérapie (tamoxiféne - 45 ans à l'annonce de mon cancer du sein). Ayant appris la chirurgie que j'allais subir et ce la veille de l'intervention, j'ai immédiatement pensé à la reconstruction que je pourrais envisager 1 an après la fin des traitements (délai préconisé). J'ai eu la possibilité de conserver mon mamelon, paramètre "négocié" avec mon chirurgien qui a accédé à ma demande au moment de l'opération et suite à une concertation pluridisciplinaire sur mon cas. Ca m'a permis de positiver la maladie et d'envisager plus sereinement la suite. Avant la fin de mes traitements, j'ai anticipé le RDV avec un chirurgien plasticien, consultant au centre de cancérologie dont je dépendais. Ce dernier m'a proposé une option qui m'a convenu car graduelle et moins "lourde". Possédant quelques rondeurs dans les cuisses et les fesses, il m'a proposé des injections de graisse (4 interventions a minima car la graisse "fond" en partie et le tout réalisé en ambulatoire). Les lipossucions m'ont permis d'affiner ma silhouette au niveau des cuisses. Au niveau des seins, j'ai eu la pose d'un implant provisoire "ajustable" par des injections de serum physiologique pour distendre la peau pour laisser ensuite place à une prothèse définitive. Chose réalisée ensuite avec petite prothèse au sein gauche pour une obtenir une meilleure symétrie. Je ne conseillerais pas cette option aux femmes qui veulent un résultat immédiat et qui n'ont pas la patience d'attendre un résultat acceptable mais le recommanderais vivement à celle qui ont cette patience et qui veulent s'habituer à ce nouveau corps doucement. J'ai fini ma dernière intervention en 01/2014. Ca correspondait à mes souhaits car pas prête à sacrifier un bout de muscle du dos ou d'ailleurs et contente qu'une solution plus soft puisse être envisagée. J'ajouterais que les injections de graisse permettent de conserver une chaleur dans le sein et de sonner une certaine souplesse à la prothèse. J'avais accepté le fait que mon sein ne soit pas à l'image de celui que j'avais perdu car averti par mon médecin donc satisfaite du résultat final. J'étais plus contente de pouvoir remettre de la lingerie qui mette en valeur ces rondeurs que j'affectionnais. Courage à celle qui se sentent le courage de le faire car je ne regrette pas mon choix aujourd'hui.
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Julien
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Julien
Dernière activité le 12/06/2024 à 11:32
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Après un cancer du sein avec mastectomie, se pose la question de la reconstruction mammaire. Aujourd'hui, la médecine offre moult techniques pour répondre le mieux possible aux attentes des patientes. Rencontre avec le docteur Rausky, un chirurgien à l'écoute.
Avant l'affaire Angelina Jolie, parler d'ablation des seins et de reconstruction mammaire, c'était tabou. La question se pose pourtant pour de nombreuses femmes, et pas seulement dans le cadre d'une ablation préventive en cas de mutation génétique. En effet, dans 30 % des cas environ, les femmes touchées par un cancer du sein doivent se résoudre à se faire enlever le sein pour soigner leur cancer. La chirurgie reconstructrice leur est alors proposée, à la fois pour combler le vide physique, mais aussi pour les aider à reconstruire leur identité et leur propre image. Mais en réalité, seule une femme sur quatre franchit le pas et décide de passer par la chirurgie pour retrouver un nouveau sein. Parmi les raisons invoquées, 60 % des patientes évoquent le manque d'information sur le sujet*. Un constat partagé par le chirurgien plasticien Jonathan Rausky, alors même que la médecine a beaucoup évolué dans ce domaine.
Comment expliquez-vous que certaines femmes renoncent à se faire reconstruire après leur cancer du sein ? Quels sont les freins les plus fréquents ?
Docteur Jonathan Rausky : D'abord je dirais que c'est une question d'âge. Au-delà de 70 ans, les femmes redoutent davantage les douleurs, les cicatrices... Tout simplement, elles n'ont ni l'envie, ni le courage de retourner au bloc opératoire. Elles pensent que c'est inutile. Ensuite, la deuxième raison mais qui est loin d'être majoritaire, ce sont tout simplement des femmes qui n'ont pas envie d'une reconstruction. C'est leur choix, il est éclairé et je le respecte. Et enfin, dans un peu moins de la moitié des cas je pense, c'est lié à un défaut d'information.
Qu'est-ce qui vous fait penser que les femmes manquent d'informations ?
Il faut savoir qu'une reconstruction mammaire peut se faire de 1000 façons ! J'exagère mais vraiment, aujourd'hui, on a la possibilité de proposer aux femmes toute une gamme de techniques en fonction de leurs profils et de leurs souhaits. Or il me semble que les femmes ne disposent pas toujours des bonnes informations. Si elles ressortent de la première consultation avec l'impression qu'elles doivent choisir entre deux méthodes et que, quoi qu'il en soit, ça sera une opération lourde, elles peuvent se décourager. Pour nuancer, je dirais que c'est surtout le cas des femmes d'une soixantaine d'années. Les plus jeunes s'informent davantage.
Comment présentez-vous les choses à vos patientes lors de la première consultation ?
D'abord, je précise que j'ai une double casquette : je pratique des ablations de tumeur sur les femmes qui ont un cancer du sein et ensuite je les revois pour leur proposer une reconstruction. Cela facilite les choses parce que j'assure un suivi de mes patientes sur la durée. C'est moins simple lorsque le chirurgien qui pratique la mastectomie ne fait pas de reconstruction car les patientes sont alors orientées vers des confrères, un peu au hasard... Là encore, cela peut les freiner dans la démarche de reconstruction. Cela explique que certaines zappent ! Pour en revenir à la première consultation, je les mets à l'aise et je prends le temps de leur expliquer l'éventail des techniques dont elles peuvent bénéficier. Aujourd'hui, on a la chance de pouvoir faire du sur-mesure, de coupler les méthodes et de répondre le mieux possible aux attentes des patientes. Et bien sûr, il faut prendre le temps d'expliquer tout cela.
Quelles sont les attentes des femmes qui s'engagent dans la reconstruction mammaire ? Dans quel état d'esprit sont-elles ?
Elles sont plutôt réalistes et n'ont pas de folles espérances par rapport au résultat. Elles savent qu'elles ne retrouveront pas leur sein d'origine. Elles se doutent aussi que cela implique un changement de leur image, de leur sexualité... Mais en même temps, la reconstruction leur permet de retrouver leur féminité. Et puis c'est aussi une façon de faire un trait sur leur cancer et de tourner la page.
La reconstruction mammaire peut se faire en même temps que la mastectomie ou après, une fois les traitements passés. Comment les aidez-vous à prendre la bonne décision ?
Le choix se fait en amont après discussion entre l'équipe médicale et les patientes. Les femmes peuvent choisir de différer la reconstruction mammaire à plus tard si elles le souhaitent. En revanche, le contraire n'est pas toujours possible. En effet, elles n'ont pas toujours la possibilité de coupler l'ablation de la tumeur et la reconstruction. Il peut y avoir des contre-indications médicales. La priorité, c'est dans un premier temps que la patiente guérisse.
Quand elles ont le choix, je leur explique qu'il y a des avantages et des inconvénients avec chacune des démarches. Si elles font tout en même temps, ça leur économise une opération, du stress et des complications. Et surtout, elles ne se retrouvent pas sans leur sein, elles peuvent donc continuer à vivre, à se mettre en maillot, etc. Mais d'un autre côté, elles n'ont pas le temps de faire le deuil de leur sein justement... et parfois c'est compliqué à vivre. Les femmes ont parfois du mal à l'accepter et sont plus souvent déçues du résultat, d'autant plus qu'il est compliqué d'avoir un bon résultat dès la première intervention. La deuxième solution, c'est de reporter à plus tard, ce qui permet de bien séparer les deux étapes : les soins, puis la reconstruction. Là, les patientes doivent vivre parfois un an sans leur sein, ce qui n'est pas évident. Mais par contre, quand elles décident de se faire reconstruire, elles ont mûri les choses et elles sont dans une démarche ultra positive et souvent plus satisfaites du résultat.
Aujourd'hui les techniques chirurgicales ont beaucoup évolué. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Effectivement, il y a une dizaine d'années, on disposait de seulement deux, trois techniques, à savoir la pose de prothèses mammaires et la reconstruction par lambeaux, qui consiste à prélever des morceaux de tissus (comprenant la peau, la graisse, le muscle, les artères, etc.) sur le dos ou le ventre de la patiente. Aujourd'hui, la révolution c'est que l'on peut injecter de la graisse, et cela a tout changé ! En plus, on dispose de nouveaux types de reconstruction par lambeaux : on peut prélever le tissu dans les fesses, dans les cuisses, etc. Donc non seulement on a environ dix méthodes possibles mais en plus, on peut coupler les méthodes entre elles. Au final, le champ est nettement élargi.
Greffer un morceau de tissu ou injecter de la graisse : qu'est-ce que ça change pour les patientes ?
Quand on prélève un tissu, on prélève la peau, le muscle, les veines, les artères, etc. Donc c'est une opération lourde, qui dure 4 à 7 heures même si elle donne d'excellents résultats. Pour la seconde méthode, on prélève de la graisse à un endroit où la patiente en a suffisamment, on la purifie par centrifugation et on la réinjecte au niveau des seins avec une seringue. L'intervention est plus courte (1h environ) mais il faut généralement 5 à 6 opérations au total avant d'arriver au résultat final. C'est donc moins fatiguant que de subir une grosse opération, mais c'est en revanche plus long sur la durée et donc parfois plus déprimant pour la patiente. L'avantage, c'est qu'on l'arrête quand on veut. Et par ailleurs, cette méthode permet de reconstruire la silhouette puisqu'elle est couplée à une liposuccion. Cela peut être l'occasion de se réconcilier avec sa silhouette. L'injection de graisse permet par ailleurs de faire des retouches à la suite de la pose de prothèses ou d'une reconstruction par lambeaux.
Le choix ne doit pas être évident... Comment ça se passe ?
Pour ma part, je prends le temps d'expliquer au mieux ce qu'impliquent les différentes options, afin que mes patientes aient tous les éléments pour faire un choix réfléchi et éclairé. En pratique, je propose trois options parmi toutes celles qui peuvent convenir à mes patientes, en fonction de leur silhouette et du volume mammaire souhaité. Ensuite, je leur liste les avantages et les inconvénients pour chacune d'entre elles. Généralement, je propose une méthode plus classique, qui couple par exemple des prothèses à une petite injection de graisses. A côté de ça, je leur expose une méthode sans prothèses, avec une intervention plus compliquée et donc des risques et de la fatigue, mais pour un excellent résultat. Enfin, je propose, quand c'est possible, une injection de graisse pure (méthode RAFT). Je leur laisse ensuite un délai de réflexion de trois semaines, voire un mois. Pas question de prendre une décision à la place de la patiente, elle doit être impliquée dans son choix, c'est indispensable.
Que pouvez-vous dire des principales angoisses des patientes vis-à-vis de la reconstruction ?
Chaque femme a ses craintes, certaines en ont beaucoup plus que d'autres... Difficile de répondre. Et de même, la satisfaction des patientes est loin d'être corrélée au résultat ! Il n'y a pas si longtemps, j'ai obtenu un résultat presque parfait, sans doute ma meilleure reconstruction. Et pourtant, la patiente a à peine réagit et elle m'a même avoué plus tard qu'elle n'arrivait pas à regarder son nouveau sein. Cela dépend vraiment des patientes et de leurs attentes de cette reconstruction...
* Source : étude menée à l'Institut Curie sur près de 2 000 patientes, opérées entre 2004 et 2007.
Source : JournaldesFemmes.com