Troubles bipolaires : "Ce que je suis", mon témoignage

Bonjour @Smile29,
Comment allez-vous aujourd'hui ?

Je vous remercie de votre témoignage. J'y lis des choses positives...

Vous allez de nouveau consulter un psychiatre, vous avez votre famille, vous avez votre chienne et vous avez de quoi vous faire du bien, la nature et l'océan... De plus, vous avez identifié ce qui n'allait pas dont l'alcool.

Allez-y doucement, préparez votre visite avec votre psychiatre et voyez ce qu'il en est.

Sur le forum, vous trouverez de nombreuses discussions et témoignages sur la bipolarité mais pas seulement, vous pouvez vous informer et échanger avec tous les membres. N'hésitez pas à nous solliciter dès que vous en ressentirez le besoin.

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Claudia de l'équipe Carenity

@Smile29 Bonjour, votre témoignage fait écho en moi. J’ai 61 ans et ressens aussi aujourd’hui un vide immense. Le vide sidéral de mon existence comme je le dis à ma psy. Je suis bipolaire de type 1, traitée malheureusement des années pour dépression car je n’allais jamais chez le médecin en phase haute. Le diagnostic a été posé en 2008 quand j’ai fait une décompensation maniaque avec psychose avec pour conséquence de vivre durant 3 mois une vie où je n’étais plus moi (Dr Jekyll and Mister Hyde). Je me suis ruinée, endettée (j’avais même acheté une magnifique Porsche au salon de l’automobile à Genève). J’ai perdu mon appartement. Et bien évidemment j’ai fini en hôpital psychiatrique. C’était comme dans le film Vol au dessus d’un nid de Coucou. J’ai réussi à m’en sortir et pu reprendre mon travail. J’ai épongé mes dettes, retrouvé un logement après avoir été hébergée une année par ma mère. Mais je n’ai plus jamais été heureuse. J’ai toujours été sous traitement pour ne pas revivre ce que j’ai connu (arrestation par la police…) et je ne souhaite à personne de connaître cela. Fin 2018, j’ai fait une grosse dépression en raison d’un harcèlement au travail et j’ai obtenu une rente de l’assurance invalidité. En fait c’est comme si j’étais en pré retraite. Ça c’est le côté positif. Matériellement je peux bien vivre. Mais le côté négatif, c’est que je n’arrive pas à être heureuse. Toutes mes relations amoureuses ont échoué, je n’ai pas d’enfant, et même mon chien est mort. J’ai le sentiment que mes amis ne comprennent pas ma maladie et actuellement je fais le vide autour de moi. J’ai beau essayé de suivre des cours/ateliers censés m’aider, je ne suis bien que seule chez moi…tout en regrettant que tel soit le cas. Heureusement, les années m’ont appris que ça ira mieux…plus tard…une fois…mais en attendant c’est difficile.