Bipolarité et vie familiale

très intéressant ce fil. Je suis certaine que je n'aurais jamais la patience de vivre au quotidien avec une personne bipolaire et je tire un grand coup de chapeau à ceux/celles qui le font! Je vois que je ne suis pas la seule à me poser la question si vraiment il faut passer l'éponge sur tout en se disant: "bah c'est sa maladie qui le fait agir ainsi"; comme mon frère ne vit pas avec moi, je relativise mais si on était ensemble, pour sûr je le "mettrais en place" bien des fois... genre comme dimanche il a pris le volant d'une voiture qui n'a plus le droit de rouler (pas passé le contrôle véhicule, bin elle a 24 ans...)  et alors même qu'il était mal, et il a cassé un vitrine en se parquant - oh oh il avait de la chance de ne pas être présent devant moi! ;-)  c'est comme si sa maladie lui donnait le droit de tout faire... il me maile pour dire que ce jour il a envoyé paître tous les collègues, qu'il est en phase dépressive... mais s'il le sait, qu'il fasse un effort, non?!

Malheureusement, vous devez garder votre maladie confidentielle que la stigmatisation encore trop forte et vous pouvez finir par avoir de graves pas sans conséquence sociale si vous venez propre sur le trouble bipolaire! Cependant, le vrai vous rendra libres! Même dans votre famille, vous devenez mineur dès que vous avez maladie mentale!

J écris ce message comme une bouteille à la mer.

Mon compagnon est en grosse crise d angoisse et de colère, il a quitté la maison depuis bientôt 2 mois alors que nous venons d être parents d une petite fille âgée de 3 mois.

J essaie de garder le contact mais il ne veut rien entendre et se dit lucide de ses actes.

Je voudrais l aider car je l aime mais je me sens démunie, j ai tout essayer: la gentillesse, la compréhension, le respect le plus total et même parfois je lui parle plus durement en espérant qu il revienne à lui mais rien n y fait.

Il sait qu il a des troubles de l humeur mais il refuse de les admettre et remet la faute sur moi en disant qu à mes côtés il ne s est jamais senti aussi malade que maintenant. J ai toujours mis des gants et beaucoup réfléchi en lui disant que son comportement nécessite une aide quelconque. J ai fait de mon mieux pour le soutenir et surtout revaloriser son estime de lui qui est très basse. Il refuse de prendre un traitement et je pense qu il prend des antidépresseurs pour se donner bonne conscience alors que cela peut empirer son état.

Je lui téléphone et lui envoie des messages pour maintenir le contact avec lui le maximum, je ne sais pas si c est ce qu il faut faire mais je le fais et je peux vous dire que j entends des choses affreuses sur ma personne car il se décharge sur moi.

Malgré cela je tiens énormément à lui et pourtant il répète sans cesse que plus jamais il ne veut revenir auprès de nous et que je suis la pire rencontre qu il ait pu faire durant son existence.

il souhaite retrouver du travail....je lui dis que ce n est pas une bonne chose pour lui pour le moment. Il a travaillé 6 mois l année dernière et cela c est soldé par un échec, la fin de son contrat mais il remet la faute sur les autres. Depuis ce temps là il a beaucoup de mal à accepter cet échec et se soucie beaucoup de l image qu il représente car il est très fier.

Je me sens totalement démunie pourtant je connais la maladie et ses effets mais là je suis perdue.

J écoute mon cœur de maman et de compagne, ne laisse guider par la petite voix que me dit accroche toi.

 

Bonjour

Tout d'abbord à l'époque où j'ai éfé diagnostiquée, on parlait de maniaco-dépressive et cela était très mal vu !! Ma famille n'a jamais compris, et ne comprends toujours pas cette maladie, pourtant à cause d'elle je suis aujourd'hui en invalidité à 80 %

Que ce soit la période maniaco ou hyperactive, les deux sont difficiles à vivre, surtout pour mes enfants, en période manique je dors 12 h !!! et en période hyperactive 2 ou 3 h 

Je sens mes 2 périodes venir à l'avance, ce qui me permet de gérer (plus ou moins)  pour mes enfants

Mon phychiatre  a voulu essayé le lithyum car 2012 a été trés dure (périodes rapprochées)  mais je ne l'ai pas supporté du tout

Voilà ce que je peux dire aujoud'hui, je n'ai pas d'amis, je ne sors pas je dirais que mon seul ami est mon ordinateur avec qui je passe beaucoup de temps, mes enfants étant au lycée dans la journée

Bonjour

Bipolaire depuis plus de 30 ans ma famille n'a jamais compris, tout le monde me disait que je n'avais qu'à faire preuve de courage et de volonté, ce qui bien sûr n'a rien arrangé bien au contraire, encore aujourd'hui ma mère ne veut pas entendre parler de cette maladie quand à mes soeurs même pas la peine d'en parler

Aujourd'hui je vis seule avec mes trois derniers enfants, des jumelles de 18 ans et le dernier de 15 ans, je suis consciente que la vie pour eux n'est pas toujours facile au quotidien, ils doivent faire face à mes périodes d'hyperactivité et mes périodes de dépression qui l'année dernière ce sont rapprochées de plus en plus, s'ajoute à cela mes TOC et mon diabète, comme quoi la vie n'est pas toujours égale pour tout le monde

Mais je me dis que malheureusement il y a pire que moi et que malgré tout ceci je n'ai pas à me plaindre, je viens tout juste de reprendre gout à faire des balades grâce à un ami qui m'aide beaucoup

Voilà ce que je peux dire, bon courage à tous

Faby

courage !

Je rencontre aussi bien des moments de découragements et d'isolements,

donc je pense à toi et je t'envoie des ondes positives...

Fripoune

Moi j'aime un bipolaire mais en phase maniaque actuellement il ma quitté pour une autre.... 

Je ne sais pas quoi faire pour qu'il revienne....

Bonsoir AurelyIl reviendra de lui-même quand il aura épuisé toute son énergie et qu'il aura constaté la perte de temps ailleurs.Si cela peut vous aider, j'ai quitté mon mari pendant une phase d'hypomanie et de délire et je suis revenue vers lui. Je suis partie en 2010 pour un copain de lycée avec qui il n'y avait rien d'autre qu' un délire d'interprétation (pour un mail et 1 appel!!!!) Je suis revenue depressive au bout de 6 mois. Je suis soignée pour mon trouble mais je ne savais pas que je délirais ce qui fait que je n'ai pas pu avoir un medicament.Aujourd'hui j'évite toute situation qui pourrait être ambigüe avec un autre homme afin de ne pas délirer à nouveau. Malheureusement dans notre phase maniaque nous sommes lancés, convaincus, personne ne peut nous faire changer d'avis. Si on essaie de nous "raisonner" on va croire que vous nous mettez des batons dans les roues alors que nous nous sentons "enfin"au top de notre forme. Ah oui aussi je voulais vous dire qu'au début de ma relation avec mon mari je ne prenais aucun médicament et que j'ai tout fait pour saboter notre relation(étant en down). Il ne m'a empêchée de le faire. Le fait de m'engager a généré un stress qui m'a submergée.J'ai été longtemps dépressive puis j'ai commencé a consulter quand je suis redevenue irritable-invivable rendant notre quotidien infernal (disputes).Bon courage à tousBon

Merci de ton témoignage Loulaa. Ça me donne un peu de courage pour dans ce moment difficile.  Lui aussi est reparti avec une femme qu'il a connu au lycée. 

A bientot 

Salut à tous,

Concernant mes proches, il leur a été difficile d'accepter cette pathologie, j'ai donc dû me résoudre à me débrouiller seul pour améliorer ma condition de vie.

Le plus difficile a été d'aller régulièrement voir un psychiatre, afin que ce dernier affine le traitement puis qu'il m'aide dans mon projet de vie.

1. La reprise de mes études
2. La pratique régulière d'une activité sportive, sans tomber dans l'excès (on parle souvent d'accoutumance due aux drogues, à l'alcool, mais le sport peut en être une, je parle en tout état de cause)
3. L'intégration sociale

J'ai finalement rencontré mon épouse, qui a eu très peur lorsqu'elle a appris de ce que j'étais atteint. Elle m'a laissé ma chance. Aujourd'hui elle est un véritable pilier dans ma vie, ce qui réduit considérablement mes crises, mais elles sont là. Et le traitement est également un pilier, au même titre que ma psychothérapie. Exceptée ma conjointe et mes parents, personne n'est au courant, justement à cause des problèmes d'incompréhension de cette maladie.

Vous êtes vite jugés, les personnes qui vous entourent croient que vous êtes hypocondriaques, que vous baissez les bras trop vite, qu'on ne peut pas vous parler (ce qui est vrai notamment en période d'épisode maniaque). Quant à l'aspect professionnel... Eh bien vous êtes un fénaiant.

Il est vraiment difficile de gérer les différentes phases de cette maladie pour le malade, mais aussi les proches. Je me suis récemment marié avec ma conjointe et cet épisode m'a mis dans une phase dépressive très importante. Ce fut la première fois qu'elle ne comprenait pas. Pour elle, j'étais guéri depuis pas mal de temps. Sauf que... Eh bien nous pouvons apprendre à vivre avec et vous savez comme moi qu'on n'en guéri pas. Du moins pour le moment.

Bon courage à tous.