Thrombocytémie essentielle : tout savoir

La thrombocytémie essentielle est caractérisée par la prolifération incontrôlée de cellules sanguines matures. Cela entraine alors l’augmentation considérable des plaquettes, les meilleures alliées de la coagulation sanguine.

S’il est vrai que les plaquettes sont utiles à l’organisme, il est aussi vrai que lorsqu’elles sont trop nombreuses, elles deviennent plus dangereuses qu’utiles. En effet, la quantité excessive de plaquettes risque de rendre le sang trop dense, créant un obstacle à sa circulation, et favorisant la formation de thromboses, des caillots sanguins qui peuvent se transformer en véritables « bouchons » qui obstruent les vaisseaux sanguins.

La thrombocytémie essentielle est difficile à reconnaitre, car souvent (dans 65% des cas), elle ne se manifeste pas clairement, et les symptômes sont latents. Dans d’autres cas à l’inverse, certains signes peuvent s’observer, comme des maux de tête, des bourdonnements, des vertiges, des problèmes de vue, de faibles ou importants troubles circulatoires. Il est aussi possible de sentir une étrange brûlure, au niveau des mains et des pieds, également exacerbée par une rougeur et la chaleur.

Si les symptômes ne sont pas toujours évidents, le diagnostic de cette maladie est souvent l'épilogue de tests sanguins effectués pour d'autres raisons. Les chiffres, dans ces cas-là, établissent le diagnostic : selon l’OMS, on peut parler de thrombocytémie essentielle si le nombre de plaquettes est constamment supérieur à 450 000 par mm3 de sang. L’autre condition nécessaire est le grossissement des mégacaryocytes, qui sont les cellules de la moelle osseuse responsables de la production des plaquettes.

Un traitement n’est pas toujours nécessaire. Dans certains cas, des contrôles réguliers suffisent, afin de garder sous surveillance la situation, évitant des dégénérations dangereuses. Le traitement a pour objectif de réduire le taux de plaquettes dans le sang et n’est prescrit qu’en présence d’un risque élevé de maladies cardiovasculaires.

Sources : Orphanet

Publié le 24 nov. 2017