Avant de partir en voyage, il est important que le malade planifie au maximum le parcours qu’il veut effectuer, en intégrant tous les endroits qu’il veut visiter, les moyens de transport pour y parvenir et les personnes qui l’accompagneront. Il faut anticiper ce que les accompagnants peuvent faire pour aider le malade lorsqu’il aura besoin de repos.
Le choix de la date de voyage est aussi très important pour le malade atteint de polyarthrite rhumatoïde. Il faut choisir une période pendant laquelle le malade se sent le plus « en forme ». Si le malade est plus affecté par les douleurs articulaires durant les périodes de forte chaleur ou qu’il redoute les périodes de grandes vacances scolaires car elles sont synonymes de grands déplacements et forte affluence, il est plus judicieux, quand cela est possible, de reporter à d’autres dates les périodes de vacances.
Ne pas se précipiter pendant ses vacances est aussi une mesure à prendre. Les vacances sont souvent synonymes de repos, détente et distraction. Mais elles peuvent aussi entraîner des situations stressantes. Essayer de se réserver une journée au début des vacances pour bien tout préparer avant de partir, et une autre à la fin pour se reposer et récupérer avant de reprendre le travail ou de retourner aux activités quotidiennes, permet de ne pas tout faire dans la précipitation et risquer de se retrouver dans des situations inconfortables, surtout en raison de la polyarthrite rhumatoïde.
Se renseigner sur les vaccins à prendre est une précaution indispensable des préparatifs de voyage, qu’il faut d’autant plus respecter pour les personnes touchées par la polyarthrite rhumatoïde. Si le malade voyage à l’étranger, dans des zones « à risques », il faut se renseigner auprès de son médecin pour savoir quels vaccins sont nécessaires. Il est important de garder à l’esprit que certains vaccins ne sont pas recommandés pour les malades affectés par la polyarthrite rhumatoïde. En effet, certains médicaments réduisent les défenses immunitaires du malade.
Le choix de la valise a son importance, car si elle est lourde et encombrante, il est d’autant plus difficile de la transporter, en particulier quand cela vient s’ajouter aux douleurs articulaires. Une valise avec des roulettes, 4 de préférence, et que l’on peut pousser au lieu de tirer, demande moins d’effort physique et est plus reposant pour le malade. Cela permet de garder son énergie pour les autres étapes du voyage et d’éviter trop de tension et de pression sur les épaules et les bras, souvent déjà touchés par la polyarthrite rhumatoïde.
Voyager léger est aussi un moyen de se ménager. Une valise plus légère facilite ainsi les déplacements, car on peut plus aisément la pousser et la soulever. Demander de l’assistance pour soulever sa valise afin de la mettre dans un coffre par exemple, permet aussi au malade de s’éviter des efforts trop difficiles.
Ne pas oublier d’emporter les informations de santé avec un récapitulatif de l’historique médical ainsi que des traitements suivis. Ajouter à cela le contact du médecin traitant ainsi que celui du rhumatologue qui suit le malade atteint de polyarthrite rhumatoïde permet de savoir qui appeler en cas d’urgence.
Enfin, il peut être judicieux de prévoir plus de médicaments que nécessaire et de les répartir entre les différents bagages. Ainsi en cas de perte ou de vol, le malade dispose toujours de traitements pour soigner sa polyarthrite rhumatoïde.
Pendant le voyage : adapter son rythme à la polyarthrite rhumatoïde
Ne pas rester constamment en position assise car cela peut provoquer des douleurs articulaires. Que ce soit en bus, en avion, ou encore en train, essayer d’avoir une place proche du couloir, permet au malade de d’étendre ses jambes pour les étirer et aussi de se lever plus facilement. Marcher, même quelques instants, permet de faire fonctionner les articulations et de limiter les douleurs et courbatures accentuées par la polyarthrite rhumatoïde. Si le voyage s’effectue en voiture, s’arrêter toutes les heures participe à limiter les douleurs articulaires car on peut alors marcher pour les faire fonctionner.
S’il faut prendre l’avion lors du voyage, essayer dans la mesure du possible de ne pas voyager dans des avions bondés. Cela permet d’éviter les longues files d’attentes et les avions surchargés, qui fatiguent le malade. De même, privilégier les vols directs afin de ne pas devoir marcher sur de trop longues distances pour les connexions, car cela peut être exténuant en raison de la polyarthrite rhumatoïde. Prévoir une ordonnance du médecin, si votre traitement nécessite des aiguilles, afin d’éviter les problèmes aux points de contrôle.
L’utilisation d’appareil d’assistance, comme les chaises roulantes et les cannes, est aussi à prévoir.
La sélection de la localisation de l’hôtel est aussi importante. Choisir une emplacement de séjour au 1er étage ou disposant d’ascenseurs permet de ne pas se soucier des escaliers à monter.
S’assurer que la chambre dispose d’un réfrigérateur, au cas où certains des médicaments ont besoin d’être gardés au froid.
Enfin, se renseigner sur les équipements a aussi une influence sur la qualité du séjour. En effet, la présence d’une piscine permet de conserver une pratique sportive régulière. Un spa peut aider à détendre les articulations. L’existence d’un service de restauration en chambre est aussi un avantage non négligeable. Lors de poussées particulièrement douloureuses, le malade peut ainsi limiter ses déplacements.
Dernière mise à jour : 02/03/2017
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