La polyarthrite rhumatoïde est en effet susceptible d’être favorisée chez les fumeurs réguliers. Plus notre consommation de cigarettes est importante, plus nous favorisons le développement potentiel de la maladie. En effet, il semble que le fait de fumer participe à augmenter les auto-anticorps anti-CCP, qui sont des marqueurs propres à la maladie de la polyarthrite rhumatoïde. La présence de ces marqueurs chez les fumeurs est un signe précurseur de l’apparition des symptômes de la polyarthrite rhumatoïde.
Selon les gènes des individus, la consommation excessive de tabac peut également empirer la polyarthrite rhumatoïde existante. L’évolution de la maladie est alors plus rapide et les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde sont plus visibles et nombreux. C’est une étude suédoise publiée en 2010, qui souligne le lien entre génétique et tabac, pour le développement de la polyarthrite rhumatoïde. Les individus dont le gène HLA-DRB1 a muté et qui fument régulièrement sont plus susceptibles de souffrir de polyarthrite rhumatoïde que quelqu'un qui ne fume pas. Ils sont aussi plus souvent atteints par des formes aiguës de polyarthrite rhumatoïde.
Le tabac favorise d’autres maladies et réduit l’efficacité du traitement de la PR
En outre, la polyarthrite rhumatoïde associée à une dépendance tabagique provoque plus de maladies cardiovasculaires. La combinaison de la maladie avec le tabagisme intensif va augmenter ce facteur de risque.
Une autre incidence du tabac sur la polyarthrite rhumatoïde est la moins bonne réponse aux traitement de la polyarthrite pour les personnes qui fument régulièrement. En effet, à trois mois, 47% des individus réagissent moins bien au traitement anti-TNF alpha s’ils sont fumeurs réguliers.
Le tabac est ainsi fortement lié à la polyarthrite rhumatoïde et a des effets bien réels sur le patient. Le traitement est moins efficace si l’on est fumeur régulier et la maladie a alors tendance à accélérer sa progression. Fumer rend également la gestion de la maladie au quotidien plus difficile.
Ainsi fumer augmente les nodules rhumatoïdes douloureux qui se forment dans les articulations.
L’arrêt du tabac est une solution efficace et permet de préserver sa santé en général et d’éviter toute aggravation de la polyarthrite rhumatoïde. En effet outre ses effets néfastes sur la polyarthrite existante et sur l’augmentation de la probabilité que la maladie se déclenche, le tabac est connu pour sa nocivité. La BPCO, les maladies cardiovasculaires et le cancer du poumon sont notamment des maladies chroniques pour lesquelles le tabac est un facteur de risque très élevé.
Arrêter de fumer est suivi de changements perceptibles pour le malade. Le nombre d’articulations douloureuses ou gonflées diminue et l’état de santé général du malade s’améliore.
Dernière mise à jour : 04/11/2017
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