En effet :
- Certains médicaments contre la polyarthrite rhumatoïde bloquent une partie des nutriments dont le corps a besoin. Par exemple, le méthotrexate empêche la synthèse de l'acide folique tandis que les corticostéroïdes peuvent bloquer le calcium.
- La polyarthrite rhumatoïde provoque une inflammation chronique dans le corps, ce qui peut signifier que l’on a besoin de plus de calories et de protéines que quelqu'un qui n'a pas de polyarthrite rhumatoïde.
L'acide folique est une vitamine B qui est bonne pour la santé et soutient le métabolisme. L'acide folique joue également un rôle crucial dans la grossesse, où il aide à prévenir certaines anomalies congénitales.
Certains médicaments de la polyarthrite rhumatoïde tels que le méthotrexate et la sulfasalazine interfèrent avec la façon dont le corps utilise l'acide folique. De plus, il y a des preuves que la prise de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peut également provoquer de faibles niveaux d'acide folique.
Si un traitement par méthotrexate est suivi, le patient doit prendre de l’acide folique en complément pendant au moins 48 heures (avant ou après le traitement médicamenteux). En effet, cela permet notamment de limiter les complications cardiovasculaires.
De plus, manger des aliments riches en acide folique, comme les épinards, le chou, le brocoli, les pois chiches, les lentilles, les pois et les oranges peut aider. En effet, certaines personnes peuvent avoir besoin de prendre des suppléments d'acide folique du fait de la polyarthrite rhumatoïde.
Les corticostéroïdes peuvent rendre plus difficile l’assimilation du calcium par le corps. Cela peut conduire à une faiblesse des os et à de l'ostéoporose.
De plus, la maladie de la polyarthrite rhumatoïde elle même peut fragiliser les os. La polyarthrite rhumatoïde est en effet une maladie auto-immune, c’est-à-dire que le système immunitaire du malade s’attaque lui-même et peut affecter les os.
L'activité physique est importante pour le maintien de la solidité des os, mais la polyarthrite rhumatoïde peut rendre le sport plus difficile à réaliser. Quoi qu’il en soit, l'exercice peut aider à garder des os solides et peut aussi soulager les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde.
Les recommandations pour l’apport en calcium sont de 1.000 milligrammes par jour pour les adultes de moins de 50 ans et 1200 mg pour les personnes 51 ans et plus. Le médecin peut recommander un montant supérieur ou suggérer de prendre des suppléments de calcium pour certains patients.
La vitamine D est également essentielle pour renforcer les os et prévenir l'ostéoporose. Sans un apport suffisant en vitamine D, le corps ne peut pas utiliser le calcium tiré de l’alimentation.
Parmi les personnes qui ont une polyarthrite rhumatoïde, ceux avec des niveaux bas de vitamine D ont tendance à avoir des symptômes plus actifs.
Un faible taux de vitamine D peut également jouer un rôle dans le développement de l'arthrite rhumatoïde. Des études ont montré que les femmes qui ont plus de vitamine D semblent moins susceptibles de développer la maladie. Cependant, la vitamine D n'est pas une cause prouvée pour prévenir ou traiter la polyarthrite rhumatoïde
Autres apports nutritionnels importants en cas de polyarthrite
Les chercheurs ont étudié qu’un apport insuffisant en vitamine C, en vitamine E, en magnésium, en zinc et en sélénium peut avoir des incidences sur les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde. Jusqu'à présent, il n'y a pas de preuve claire que le manque de l’un de ces nutriments contribue à l’aggravation de la polyarthrite rhumatoïde.
Une alimentation riche en fruits, légumes, grains entiers et en viande maigre est la clé. Dans le cas où le patient a une carence de certains nutriments, il est préférable qu’il en réfère à son médecin pour que celui-ci lui recommande ou non la prise de compléments alimentaires.
En outre les acides gras insaturés et en particulier ceux riches en oméga 3 sont à préférer aux acides gras saturés. Il vaut donc mieux troquer la charcuterie et les viennoiseries contre l’huile de colza et les poissons gras par exemple. Ces acides gras insaturés seraient un moyen de réduire l’inflammation.
Dernière mise à jour : 04/01/2018
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