Evolution et diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde

Les principales complications associées à cette maladie sont les lésions et les déformations de l'articulation affectée. C'est un ensemble de symptômes, un test sanguin, l'examination de l'articulation affecté, avec d'autres tests complémentaires qui guideront le médecin pour diagnostiquer cette maladie.
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Si l’inflammation du tissu synovial persiste, des complications sur tous les éléments de l’articulation (cartilage et os situé sous le cartilage) mais aussi sur les éléments qui l’entourent (ligaments et tendons) peuvent survenir. Ainsi, les lésions du cartilage et de l’os apparaissent après que des substances (cytokines pro-inflammatoires) aient agressées ces structures. Les tendons qui entourent l’articulation sont également touchés et participent, en l’absence de traitement, au développement de déformations articulaires.

La polyarthrite rhumatoïde va évoluer en poussées entrecoupées de périodes où les symptômes diminuent ou disparaissent. Elle peut provoquer à long terme des complications cardiovasculaires et peut avoir un impact sur la durée de vie si aucun traitement n’est mis en œuvre.

Toutefois, une bonne prise en charge offre au patient une bonne qualité de vie.

Le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde

Il n’existe pas de test simple pour diagnostiquer la polyarthrite rhumatoïde. Le diagnostic est rendu après l’accumulation de signes et de symptômes décrits par le patient à son médecin. Ce dernier examinera tout particulièrement les articulations du patient pour en évaluer leur mobilité et la douleur que cela provoque. Une fois l’orientation diagnostique avancée, on pourra effectuer toute une série d’analyses complémentaires pour identifier :

- la présence du facteur rhumatoïde ;
- la présence de l’inflammation grâce à des paramètres biologiques mesurés lors d’un bilan sanguin : la vitesse de sédimentation (VS) du sang, la protéine C réactive (CRP) et les plaquettes (thrombocytes) élevées ;
- la présence d’anticorps anti CCP détectables précocement ;
- un bilan radiographique ;
- une échographie permettant la visualisation des gonflements articulaires bien avant les radiographies ;
- une IRM (imagerie par résonance magnétique).

Le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde doit être aussi précoce que possible car c’est au stade du début de la maladie que les traitements sont les plus efficaces.

Article rédigé sous la supervision du Professeur Pierre BOURGEOIS, Professeur de Rhumatologie à l’Université Pierre et Marie Curie à Paris, ancien Chef de service rhumatologie au CHU de la Pitié-Salpêtrière à Paris, ancien Vice Président de la Société Française de Rhumatologie.

Sources :
- Société Française de Rhumatologie (SFR)
- ANDAR

Dernière mise à jour : 05/08/2019

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