Le cholestérol : mieux le contrôler pour diminuer les risques d’infarctus ou d’AVC !
Publié le 26 sept. 2022 • Par Claudia Lima
Le cholestérol est un élément indispensable pour l’organisme, il y a du bon cholestérol et du mauvais cholestérol.
L’excès de cholestérol n’est pas une maladie, c’est un facteur de risque dans le développement de certaines maladies cardiovasculaires.
À quoi sert le cholestérol ? Quand faut-il s’inquiéter de son taux de cholestérol ? Comment prévenir les risques d’infarctus et d’accident vasculaire cérébral (AVC) ?
Vous souhaitez des réponses ? Lisez notre article !
Qu’est-ce que le cholestérol ?
Le cholestérol est un lipide, une matière grasse indispensable à l’organisme. Chacune de nos cellules en a besoin pour fonctionner car il en structure la membrane, il permet aussi la synthèse de nombreuses hormones.
Le cholestérol est produit par le foie ou est amené dans notre corps par notre alimentation.
On peut distinguer le bon cholestérol du mauvais cholestérol. Il s’agit en réalité de deux familles de protéines qui le composent :
- Les HDL (High Density Lipoprotein) ou lipoprotéines à haute densité, elles ont pour rôle de capter les molécules de cholestérol qui se déposent dans les artères, puis de les transporter vers le foie. Ensuite, ce dernier se charge de les éliminer par le tube digestif grâce à la bile, c’est le bon cholestérol,
- Les LDL (Low Density Lipoprotein) ou lipoprotéines à faible densité, elles déposent le cholestérol sur les parois des artères, ce qui occasionne des plaques de graisse appelées plaques d'athérome, c’est le mauvais cholestérol.
Ainsi, les HDL permettent de diminuer le taux de cholestérol dans le sang, tandis que les LDL doivent être particulièrement surveillées, surtout en cas d’antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires.
Quels taux de cholestérol faut-il avoir ?
Un excès de cholestérol ou hypercholestérolémie ne donne aucun symptôme au départ. Cependant, c’est un facteur de risque majeur, sur le long terme, qui peut conduire à des maladies cardiovasculaires (MCV) telles que l’infarctus du myocarde, l’accident vasculaire cérébral ou l’artérite des membres inférieurs.
Pour les personnes à risque, un bilan lipidique est régulièrement préconisé pour contrôler les taux de cholestérol. Pour les personnes ne présentant pas d’antécédents familiaux d’excès de cholestérol ni d’antécédents de MCV, ce bilan est recommandé à partir de 40 ans pour une personne en bonne santé, puis tous les 5 ans et ensuite tous les 3 ans.
Le moyen de connaître son taux de cholestérol passe par une prise de sang à jeun et une analyse biologique de celui-ci. Ce bilan lipidique va permettre d’évaluer les taux de cholestérol HDL, de cholestérol LDL, de cholestérol total et de triglycérides. Les taux sains varient d’une personne à l’autre.
Selon les laboratoires, les valeurs usuelles diffèrent mais, en moyenne, il faut des taux à :
- Cholestérol HDL : supérieur à 0,4 g/L soit supérieur à 1 mmol/L,
- Cholestérol LDL : inférieur à 1,6 g/L soit inférieur à 4,1 mmol/L.
Les triglycérides sont également pris en compte, ils constituent l’ensemble des graisses du sang qui ne se trouvent pas sous forme de cholestérol. Leur taux doit être entre 1,6 et 2,0 g/L soit entre 0,40 et 1,70 mmol/L.
On peut également parler de cholestérol total qui correspond aux taux de cholestérol HDL et LDL, ainsi qu’à 1/5 du taux de triglycérides. Celui-ci doit être situé entre 1,6 et 2,0 g/L soit entre 0,40 et 1,70 mmol/L.
Ces valeurs normales doivent tenir compte de l’état de santé général des personnes de la présence de maladies et des facteurs de risques de développer des maladies cardiovasculaires.
Quels sont les symptômes d’un excès de cholestérol ?
Lorsque des symptômes d’excès de cholestérol apparaissent, il est souvent trop tard, ils sont alors des signes de complications médicales.
Pour rappel, c’est sur le long terme que le cholestérol abime les artères en y formant des plaques d’athérome, des dépôt graisseux situés sur une partie de la paroi interne des artères.
C’est pourquoi des douleurs dans les mollets, dans la poitrine, des sensations d'oppression, des nausées et vertiges, de la fièvre, des maux de tête, des essoufflements, des palpitations, des faiblesses musculaires d’un seul côté, des difficultés d'élocution et des troubles de la vue peuvent faire penser à une maladie cardiovasculaire déjà installée.
Comment bien équilibrer son cholestérol et prévenir un infarctus ou un AVC ?
Chaque année, 80 000 personnes sont victimes d’une attaque cardiaque et l’AVC est l’une des principales causes de mortalité et d’invalidité au monde.
Dans les deux cas, il est probable que le cholestérol, sous forme de plaques d’athérome, ait provoqué une athérosclérose (durcissement) et ait bouché les artères, empêchant ainsi le sang de circuler normalement. Associé à d’autres facteurs comme le tabagisme, le diabète de type I ou le diabète de type II, l’hypertension artérielle, l’obésité et le stress, il est un facteur de risque majeur. C’est pour cela qu’il faut maintenir les taux de cholestérol et surtout le taux de LDL dans des proportions raisonnables.
La plupart du temps, notre taux de cholestérol est lié à notre alimentation et à notre degré de sédentarité. Pour réduire ce mauvais cholestérol, on commence par mettre en place des mesures hygiéno-diététiques telles qu’une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. La décision de démarrer ou non un traitement dépend du niveau de risque de chaque patient.
Quelques mesures à prendre pour réduire le taux de cholestérol :
- Augmenter la quantité de fibres dans l'alimentation,
- Augmenter la consommation d’aliments contenant des oméga-3, des anti-oxydants,
- Éviter certains aliments riches en graisses saturées et en acide gras trans,
- Utiliser des méthodes de cuisson à faible teneur en matières grasses,
- Avoir une activité physique régulière,
- Perdre du poids en cas de surcharge pondérale,
- Ne pas fumer,
- Réduire ou arrêter sa consommation d’alcool,
- Limiter le stress.
Si le taux de cholestérol ne peut pas être régulé par des changements de mode de vie, il peut être décider de démarrer ou non un traitement, cela dépend également du niveau de risque de chaque patient.
Le traitement médicamenteux peut comprendre des médicaments hypolipémiants qui réduisent le taux de cholestérol :
- Les statines : elles entravent l'action d'une enzyme utilisée par le foie pour produire du cholestérol (Atorvastatine, Tahor),
- Les fibrates : pour augmenter l'élimination du cholestérol par les voies biliaires (Fenofibrate, Ciprofibrate),
- Les chélateurs des acides biliaires, qui fixent les acides biliaires dans les intestins, ce qui empêche l'absorption du cholestérol par l'organisme (Cholestyramine).
D’autres méthodes sont utilisées pour réduire son mauvais cholestérol telles que la phytothérapie (exemple : des cures de fruits et de légumes), ou encore l’aromathérapie (exemple : des huiles essentielles de carotte, de citron, etc.)
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