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Il n’existe pas de traitement curatif (traitement de la cause), mais plutôt des traitements symptomatiques non spécifiques avec une approche globale du patient : spécialistes de la douleur, spécialistes du muscle et du corps et spécialistes de la gestion du stress.
Les classes thérapeutiques les plus fréquemment prescrites sont :
- Les antalgiques (sur 60% des ordonnances) : le paracétamol (antalgique de palier I) et similaires sont « habituellement inactifs sur la douleur », d’où la prescription fréquente de tramadol (palier II), voire de morphine ;
- Les antidépresseurs (sur 40% des ordonnances des généralistes, 30% des rhumatologues) : ils sont prescrits pour leurs effets sur la douleur et le sommeil plutôt que pour leur action sur les troubles dépressifs ;
- Les anxiolytiques et hypnotiques (prescrits dans près de 30% des cas) : ils auraient une action sur les tensions musculaires et l’insomnie. A noter que la HAS (Haute Autorité de Santé) a rappelé le risque de dépendance lié à l’usage chronique de ces produits ;
- Les antiépileptiques (sur 18 à 25% des ordonnances) : ils sont également utilisés « à visée antalgique ».
Des approches non médicamenteuses pour traiter la fibromyalgie
En parallèle, il existe de nombreuses approches non médicamenteuses de la fibromyalgie. Une personne qui souffre est une personne qui a tendance à se replier sur soi. La maladie et la douleur isolent. Par conséquent, les traitements non médicamenteux proposés sont en premier lieu les psychothérapies (comprenant également psychothérapie de soutien, thérapie cognitive, thérapie cognitivo-comportementale…), où l’action porte sur le mental du patient. Si la fibromyalgie n’est pas une dépression en tant que telle, les conséquences de la maladie peuvent entraîner une dépression réactionnelle qu’il s’agit de soigner.
La prise en charge du muscle est également importante dans le traitement de la fibromyalgie : la kinésithérapie, la rééducation, le bio feedback et les massages sont des techniques couramment employées.
Les troubles du sommeil ne doivent pas être négligés. Les malades ne prennent plus « le train du sommeil » et des médecines allopathiques, des inducteurs du sommeil ou des antidépresseurs peuvent être prescrits.
L’hypnose, l’acupuncture et autres techniques de relaxation sont parfois utilisées pour réduire la tension musculaire et « gérer » la douleur.
Des approches spécifiques groupées, multidisciplinaires, sont ainsi mises en œuvre. La prise en charge comprend alors le traitement de la douleur, mais aussi le réentraînement à l’effort, des conseils, des mouvements d’économie physique avec un suivi de l’évolution des symptômes, le tout mis en place en lien avec le médecin traitant.
En matière d’innovation médicale, les pistes actuellement poursuivies concernent l’association entre fibromyalgie et syndrome de fatigue chronique (SFC) qui sont des affections proches. Les spécialistes recherchent notamment les liens avec les intolérances alimentaires et les infections chroniques par des bactéries intestinales. Les régimes sans gluten, sans lactose, les compléments alimentaires ou les probiotiques sont des pistes de réflexion actuelles.
Article rédigé sous la supervision du Dr. Henri RUBINSTEIN, spécialiste des explorations neurologiques à Paris.
Sources :
- Fibromyalgie France
- Orphanet : la fibromyalgie
Dernière mise à jour : 26/03/2019
