Phobie sociale - Anxiété sociale - Personnalité évitante

bonjour,

Je vous trouve extrêmement courageuse de vous forcez à sortir et à aller au contact des gens. Même derrière un journal, c'est déjà super de vous être déplacé.

Moi de mon côté, j'avoue que j'ai beaucoup de mal à aller au contact des autres. Mes principales sorties sont pour faire mes courses et mes échanges sociaux se résument aux formules de politesse et d'usage avec la caissière. 

Dans mon cas, je n'ai pas de tremblements qui se manifestent mais j'ai développé un système de défense qui consiste à éviter les situations d interactions sociales car elles me sont difficiles et inconfortables.

Je me demande si vous aviez réussi à analyser à quoi était dû le fait que parfois vous aviez la bloblotte et que d'autres fois tout se passait bien ? Pour moi c'est principalement le fait de discuter avec des personnes qui m'est inconfortable. Du coup, je peux faire mes courses dans un magasin bondé sans grands soucis mais si je rencontre une personne que je connais je vais me sentir mal à l'aise de devoir la croiser et d' échanger avec elle. C'est assez étrange comme mode de fonctionnement car logiquement je devrais me sentir plus à l'aise avec des personnes que je connais plutôt qu'avec des inconnus. Mais je crois que c'est véritablement les interactions sociales qui me posent problème plus que les gens de manière générale.

Dans votre cas, vous vous mettez à trembler lorsqu'il y a un client inhabituel qui se présente, lorsqu'il cherche à rentrer en contact avec vous ou est ce qu'il n'y a apparemment pas de raisons particulières à ce phénomène ?

Je ne cherche pas à être indiscret en vous posant ces questions, c'est juste pour vous aider à identifier à quoi sont dûs vos tremblements afin que vous appreniez à mieux identifier les éléments déclencheurs pour y être préparé et savoir comment réagir et y faire face.

Amicalement

Paulo

Bonjour Paulo,

Bien au contraire, je vous suis reconnaissante de votre interaction.

Je suis assez fière de pouvoir aller au café du coin, c'est pour moi un défi qui devient un plaisir. L'autre jour je me suis assise au comptoir et j'ai discuté avec la patronne, je ne pouvais pas prendre ma tasse tant je tremblais, comme une alcoolique en manque ( j'ai connu ça aussi) . j'ai eu l'occasion de parler de mes tremblements avec la patronne  car c'était trop flagrant. Le fait d'être là, en extérieur me rend fragile. Elle a trouvé que j'étais courageuse, qu'elle était contente de m'accueillir dans son établissement pour travailler sur moi. Quand elle me voit arriver je suis une cliente privilégiée. Depuis quelques mois je tremble, je n'avais pas cela avant, j'ai depuis quelques mois des symptômes du genre, je vais voir cela avec mon psychiatre.

Pour les courses, je file droit, je ne vois personne, je me concentre sur ma liste.

J'ai un ami qui vient le week-end, il connaît mes habitudes alimentaires, je vais avec lui si j'arrive à calmer ma panique avant de sortir. J'accroche le caddy pour tenir jusqu'à la fin des courses. Je me suis vue devoir sortir et attendre dehors. Parfois je suis tellement flippé que je recule face à ma responsabilité de faire les courses. Je reste à la maison. Je sais que je ne devrais pas profiter de mon ami, mais quand il voit dans quel état ça me met, il comprend que d'insister ne servirai à rien. Je m'en veux toute seule quand je n'arrive pas à faire quelque chose de naturel.

Ce sont de nouveaux symptômes qui me sont apparus il y a quelques mois. Je sens comme une régression, je créais sans le vouloir des trucs comme ça, je perds confiance en moi sans raison, ma dépression est soignée, je ne m'explique pas pourquoi, je me rends malade pour des actes naturels du quotidien, en gros il manquait plus que ça.

Je me refuse d'entendre les informations qui ne ressort que du négatif. Je me renferme dans ma petite vie tranquille. La violence ambiante me fait flipper, je crois que le coronavirus à fini par atteindre ce qui me restait de confiance.

Merci de votre lecture

Au plaisir de vous lire

Amicalement choupette 

Bonjour, 

J'ai passé une semaine avec mon fils à regarder Harry Potter et construire ses lego, c'était son anniversaire et il a été très gâté.  Sinon, mon ex et moi on a repris contact et on a décidé de refaire un essai mais en vivant chacun chez soi. Ça m'a tellement booster que j'ai pu aller chercher un colis toute seule, enfin presque, mon fils est resté dehors pour me pousser à me débrouiller. C'est vraiment un petit garçon formidable. Je vais voir la psychiatre pour la première fois le 16, j'ai très peur. L'infirmière m'a dit qu'elle allait être un dur avec moi, du coup je me suis mise à pleurer et je lui ai dit que je voulais pas y aller mais je sais très bien que je n'ai pas choix si je veux avancer dans la vie. On m'a dit de rester positive alors je me le répète à longueur de journée et pour l'instant ça marche mais pour combien de temps je verrai bien. Mon fils n'arrête pas de me dire qu'il aimerait qu'on se cherche un appartement et j'ai beau lui dire que sans travail je ne peux pas il est triste et m'en veux un peu .

Bonjour rose,

Il y a des bonnes nouvelles, félicitations !!!

Vous avez dû vous tromper au sujet de l'infirmière qui vous dit que ça va être très dur avec le psychiatre. 

Si vous ne vous êtes pas trompé c'est quelle a dit une bêtise.

Où en êtes-vous avec le RSA ?

Pour vous permettre de vous inscrire sur la liste hlm pour un logement, il y a pour toutes les bouses, de plus vous avez un enfant. Vous ne payerez peu .

Amicalement choupette

Eu une notification ce matin et jai eu envie de vous lire car c'esttres difficile ces jours ci. Je souffre aussi de phobie sociale. Et pourtant, les gens que je côtoie ne saurait le dire. Ça paraît pas beaucoup. Ça se passe dans ma tête. J'anticipe beaucoup, je subis beaucoup de désagrément lorsqu'on me juge ou que je me trouve dans une conversation ou on est pas en accord. Je rhumine longuement, je m'en veux d'être comme ça et je me mets à chercher des facons d'éviter tout contact qui risque de me contrarier car j'en souffre beaucoup meme si c'est pas ecrit dans mon fron. Puis, on me fait comprendre que d'éviter pourrais avoir des répercussions indésirables comme un autre jugement, un apprentissage a mon cerveau que le monde est dangereux,  etc... mais sérieusement je n'ai pas la solution. M'isoler ou m'exposer,  les 2 sont difficiles. Il m'arrive de trembler mais ce n'est pas pour les même raisons que vous.

Je comprends tellement quand tu dis que tu cherches à enlever tout le negatif! J'essaie aussi d'en enlever pour me donner une chance, mais jen vois partout et mon cerveau a tendance a tout analyser et tomber dans la spirale des pensées négatives également.

Bonjour dreamcatcher, 

Comment vas-tu aujourd'hui ?

As tu consulté pour comprendre cette phobie ?

Est-ce que cette phobie te dérange au quotidien ? 

Ici nous ne sommes pas là pour juger, pourquoi sens tu que l'on te juge dans ton entourage ? Qu'est ce qui te fait dire ça ?

Pour ma part, au premier confinement de 3mois, j'ai développé un genre de phobie de l'extérieur, entre le virus et les attentats, j'ai compris que dehors c'est dangereux. Depuis ce temps je reste fragile à l'extérieur de mon domicile.

Tu n'as pas à culpabiliser, tu n'es pas seule dans cette situation. Nous sommes face à une société folle, il est normal de s'inquiéter, mais pas normal d'en faire des crises de paniques d'angoisses.

J'ai plusieurs buts pour sortir, mais je ne suis pas assidue au sport, aller au restaurant, dans un bar prendre un café, ou un concert , bénévole... Je fais de plus en plus d'efforts je ne suis pas mécontente. Mais c'est pas tout le temps. Je peux rester des jours entiers dans mon salon. J' adapte mon temps selon les rdv médicaux, seule réelle raison de sortir, pour le reste c'est plus difficile car je ne suis pas obligée jusqu'à une certaine limite , quand j'ai plus rien à manger.

Bon courage à toi

Choupette

@dreamcatcher , je sais se que tu ressens, c'est pareil pour moi. Mon cerveau ne me laisse jamais en paix. Parfois quand je repense à comment j'ai répondu à quelqu'un alors que je n'était pas d'accord avec elle mais que je n'ai pas osé le dire, ça me rend folle et je le repasse dans ma tête encore et encore jusqu'à parfois pleurer de ne pas avoir donné mon avis. Maintenant je me dis fonce, donne ton avis même si ils ne sont pas content. Et ça marche, je te jure. Ça donne même lieu à des débats mais toujours dans le respect et le soir, au lieu de ruminer, je suis fière de moi. La positive attitude m'aide beaucoup pour l'instant. J'espère pouvoir continuer comme ça, parce que grâce à sa j'ai pu récupérer mon mari et me faire enfin soigner. 

Allo @ChoupetteS‍ 

C'est gentil de me répondre, je l'apprécie. Pour repondre a ta question, oui je consulte, et jai  consulté plein de fois dans ma vie sans trop savoir ce qui n'allait pas.  Aujourd'hui je suis plus en mesure de cerner suite a un diagnostique.

Oui c'est vrai que le confinement covid a vraiment eu un impact. Ce n'est pas tant le virus qui me dérange mais plus l'attitude des gens maintenant. Tout le monde a une facon de pensée rigide et est sur la défensive. Le monde extérieur n'est pas amicale et conviviale mais plus un champ de bataille de gens impatients, stressés, apeurés, agressifs etc, et je trouve ca très lourd de sortir faire des courses. J'ai également une peur de conduire alors je ne m'aventure pas sur des chemins que je ne connais pas, ou encore, je ne sors pas lorsqu'il fait noir.

Je sors quand il me faut sortir. Ca ne me dérange pas de faire mon épicerie mais je n'aime pas aller dans un magasin grande surface ou centre commerciale par exemple. Jy vais mais je n'aime pas l'expérience globale.

Il y a longtemps, je prennais des sessions de quelques chose juste pour avoir une raison de sortir et voir du monde. J'ai toujours eu de la difficulté à m'intégrer et a me faire des amies. Ça paraît pas a première vu mais lorsqu'on apprend a me connaître, on se rendra compte que j'ai des phobies, craintes, de l'anxiété, ce qui est d'habitude categorisé par nos pairs comme lourd et négatif. J'ai quelques personnes dans mon entourage qui m'encourage lorsque j'ai peur mais personne ne sait de quoi a l'air mon combat intérieur. Je manque d'amour pour moi je crois.

Les gens me juges? Oui, je me sens souvent jugée. Et dans bien des circonstances. Et tous le monde juge, selon leur perception de la vie. Je le fais, le voisin le fait, le dalai lama le fait. Ya biensur des gens plus bienveillante que d'autres, en occurance le dalaï-lama 😅 mais t'inquiète, je sais bien que ici, c'est un endroit d'entraide et de gens qui vivent les mêmes type de problématiques, donc plus sécuritaire et axée sur les solutions.🙏 C'est a ca que ca sert les groupes d'entraide, comme les Alcooliques anonymes, ce serait bien terrible de voir une personne qui n'arrive pas à comprendre que certain puisse en develloper une maladie se meler au groupe. Bon là je m'écarte du sujet. 🤭 

A bientôt 

@Roseandgel c'est super que tu aies trouvé un truc pour t'aider ! Oui je me sens comme ça aussi. Par contre moi j'essaie d'éviter les débats avec des gens qui n'ont pas la même ligne de pensée que moi. Je ne supporte pas que les gens ne comprennent pas ou ne respecte pas mon point de vu et je ne m'exprime pas tres bien. Les émotions m'envahissent, je me sens attaquée, mes valeurs sont ébranlés, je tombe dans une spirale ou je me sens aliénée. Parfois j'en en tremble, parfois pleure, parfois rage. C'est pas évident, biensur j'entre dans des débats sans trop le vouloir des fois et je vais ruminer ça des jours 😖 Plus ça va, plus j'ai envie de m'isoler du monde. Même avec mon conjoint la communication est difficile. On s'entend pas sur plusieurs sujets.