Bipolarité et vie professionnelle

Bonjour à tous,

Et voilà, après avoir essayé de tenir pendant près de trois mois, je me suis retrouvé en arrêt maladie, en épuisement professionnel. Il faut dire qu'il y a de quoi. Un secteur qui s'écroule, une structure fragile, des tensions internes, l'impression de lutter contre des moulins à vents, plus le déménagement et la solitude dans une région où je ne connais personne et où il n'est pas si facile de lier contact.

Bref, un jour pas possible d'aller au boulot, et l'enchaînement...

Me voilà au bout de 2 semaines d'arrêt, après avoir failli craquer plusieurs fois pendant ces trois mois, au bord d'aller aux urgences.

J'étais en train de bifurquer vers une autre voie avec plus de débouchés et qui fait appel à ma fibre social, et je me suis laissé embarquer dans quelque chose dans lequel je ne me reconnais plus vraiment, même si j'y ai des compétences, et des réseaux.

Aujourd'hui, il faut tout recommencer.

Pas facile.

Qui d'autre vit ou a vécu cela ?

salut je ne peux pas encore témoigner de cela, j'suis malade physiquement depuis 4 mois, alors qu'enfin ça allait mieux, apparemment maladie de lyme, un bâton dans les roues de plus, j'espère que tu vas réussir à redécoller.

Tu as de la chance d'avoir un avis médical te permettant de voir pdt 3 ans si tu tenais l'coup moi on me le permet pas et j'en ai marre de cette molécule, mon corps me le dis clairement. courage à toi.

Bonjour à tous, 

pour Steph1969 : moi aussi j'essaie de me réorienter professionnellement. J'ai voulu reprendre la formation d'instit mais j'ai vite péter les plombs avec ce changement de rythme ( je suis au chomage) et à cause d'une petite phobie sociale Et d'avoir diminuer de moi meme le traitement l'annèe precedente. Maintenant, ca fait 3 mois que j'essaie de m'en sortir de cette dépression, de ne plus avoir la force de travailler pour ne pas souffrir. Je veux pour l'instant faire du benevolat pour ne pas avoir du stress. 

Allez courage, il faut s'accrocher!

bonjour tout le monde.

ça fait longtemps que je n'ai pas écrit. je viens de relire la plupart de vos messages et, après avoir commenté ma vie professionnelle, je vais faire un topo sur celle de mon fils : 40 ans. un enchainement de petits boulots depuis l'âge de 20ans...des périodes de chaumage plus ou moins longues...2 enfants à élever à mi-temps... heureusement il y a Papa et Maman qui donnent un coup de main malgré leurs retraites plus que moyenne (mais contents d'en avoir une!!)ce ne sera sans doute pas le cas pour lui?? que fera t il après nous??

dernier emploi :  une grande surface pour faire manutentionnaire à 30h. début 5h du mat/9h et 16h/19h30. heureusement qu'il y a   Papa ou Maman pour s'occuper des enfants... ça a duré un peu plus de 2 mois!! et, depuis à la mi-novembre plus rien, et pas encore d'indemnisation( mais peut être pas car on l'a obligé à accepter un licenciement par consentement mutuel... avec un CDI!!)

quel avenir a-t-il? quel sera la suite? je ne peux m'empêcher de me faire du souci. et il ne veux rien savoir pour un traitement...j'ai acheté des livres sur la bi polarité que je laisserais à sa porté. mais les est ce qu'il les regardera seulement??

dans l'actuel marasme, comment des gens comme 'nous', même diplômés, peuvent ils  y arriver alors que les 'normaux' ne tirent pas leur épingle du jeu?? le stress s'ajoutant au stress, le quotidien incertain mine les plus volontaires. et pourtant, ils y en a qui, bien que bi polaires, ont fait de grandes choses... dans ce temps là, personne ne le savait???

bon, bientôt les fêtes de fin d'année -une véritable épreuve! vivement qu'elles soient passées.- mais ils faut penser aux petits enfants j'espère ne pas avoir trop plomber l'atmosphère, mais je voulais vous montrer que vous n'êtes pas seuls à galérer.

je souhaite à vous toutes et tous de passer ces fêtes le mieux possible. JOYEUX NOËL ET BONNE ANNEE.

Bonjour Gromimi,

Je comprends ta souffrance et d'autant + avec l'arrivée des fêtes de fin d'année.

Je rencontre régulièrement des parents de bipo à l'UNAFAM et bien souvent ils se sentent désarmés face à la maladie de leurs enfants.

Et pourtant cette maladie nous oblige bien souvent à nous serrer les coudes contre vent et marée.

Ceux qui s'en sortent le mieux pratique la fraternité familiale mais cela demande beaucoup d'amour mais aussi de la rigueur dans le suivit et les traitements.

Il faut parfois prendre le malade par la main et l'emmener de force chez  un docteur, aux urgences ou au CMP...

Aimer, c'est aussi prendre des bonnes décisions pour leurs avenirs. Parfois , cela nous fait peur!

Bon courage et bonne fête à votre famille.

Bonjour, comme beaucoup d'entre vous, je rencontre régulièrement des difficultés dans le cadre de mon travail. Etant diagnostiquée bipolaire II depuis 2 ans, je n'ai jamais indiqué à mes employeurs cette pathologie, y compris dans mon nouveau job.

A 42 ans, je viens juste de passer un examen pour pouvoir travailler dans le secteur des assurances. Le temps des études (6mois) a été très stressant mais j'ai réussi à obtenir mon diplôme haut la main. J'étais très heureuse de commencer mon activité (commerciale salariée) sur le terrain, aller à la rencontre de personnes très différentes les unes des autres et les conseiller au mieux. Mais, douche froide, la pression (de l'entreprise, et la mienne) est telle que j'ai replongé en moins d'un mois vers une dépression.

La coupure de Noël me fait du bien, cependant je doute de ma capacité à supporter un tel stress encore longtemps. Dommage car ce métier est orienté vers les autres, l'autonomie est privilégiée et c'est ce qui me plaisait. Par contre, faire du chiffre pour atteindre des objectifs conséquents génère une angoisse énorme. Prospecter en permanence et donc prendre de multiples refus au quotidien réactive une peur du rejet terrible. Et je dois me rendre à l'évidence que je ne suis pas assez solide pour ça.

Bref, je pense continuer tant que je peux car si je laisse tomber, je n'aurai aucun droits me permettant de me retourner vers autre chose... et vers quoi ?? et une angoisse de plus. Dans ce contexte, j'ai aussi peur de m'écrouler pour de bon. Il me semble être dans une impasse, d'autant plus que je ne peux parler de cela avec personne. Les seuls au courant de ma bipolarité sont mes parents (mais mon père n'accepte pas ce diagnostique donc dès que je me confie, il me "secoue", donc j'arrête de lui en parler) et mon fils de 16 ans.  J'en ai parlé il y a peu à une amie, mais celle-ci ne mesure pas les conséquences sociales de ce trouble.

Vu de l'extérieur, qu'en pensez-vous ? Avez-vous vécu ce type de situation ? Que me conseilleriez-vous ? 

Merci de m'avoir lue. Bonne journée à tous.

bonjour dianna ,

je vis avec un bipolaire qui est en longue maladie. c'est vrai que le travail lui apportait des choses assez bien mais la pression etait trop forte . essaye de te faire aider par un psy et aussi essaye de diminuer le nombre d'heure de travail . je sais que ce n'est pas facile . mais certain bipolaire arrive à travailler . tu es arrivée a suivre une formation c'est bien . bon courage . et gardes le moral .

Bonjour Dianna,

Le stress est notre principal ennemi, je crois. Il est nécessaire mais nous y sommes peut-être plus sensibles que la moyenne. Or, nous vivons dans une société de plus en plus stressante, où réussir à se protéger devient difficile, surtout dans le travail.

Nous nous mettons aussi souvent la pression tout seuls, car nous voulons réussir dans ce que nous faisons.

En tout cas, c'est ce que je vis également.

J'ai aussi l'impression de me retrouver dans une impasse, dont je ne sais pas me sortir.

Et je me sens souvent incompris par mes proches.

Alors Dianna, tu n'es pas seule.

Le problème de ce site, c'est qu'on ne peut pas tchatter en direct. C'est bien dommage, car qui mieux qu'un bipolaire, peut comprendre un autre bipolaire.

A bientôt,

Merci Ayla et Steph pour vos messages. Pouvoir partager ici ses difficultés et être comprise, ça fait du bien.

En effet, Steph, seule une autre personne bipolaire, ou un proche attentif comme Ayla, peut prendre la mesure des impacts du stress sur nous. Notre perfectionnisme s'ajoutant à l'exigence de performance ambiante, on arrive à un niveau de pression intérieure difficilement supportable.  De ton côté, es-tu toujours en arrêt maladie ? Comment te sens-tu ?

Pour l'instant, je n'ai pas trouvé d'issue. Je me dis simplement que j'ai la chance de pouvoir encore travailler alors que certains bipo n'y arrivent plus :( Ce n'est pas évident, mais j'essaie de m'accrocher. Aujourd'hui, j'ai pu voir mon psy qui a réajusté mon traitement et m'encourage à retrouver une pensée positive et confiance en mes ressources... Dans le principe, bien-sûr, c'est ce qu'il faudrait, mais dans la pratique, c'est moins facile. 

Bonne soirée.

Bonjour Dianna,

Oui, je suis toujours en arrêt, depuis plus d'un mois maintenant. Heureusement, j'ai pu aller dans ma famille. Mais je me sens toujours très fatigué. La première semaine, j'étais ko. Ensuite, je me suis senti mieux, et finalement, l'arrêt se prolongeant, la fatigue est revenue. J'ai l'impression d'être vidé de mon énergie. Je fonctionne au ralenti.

Je ne sais pas si je vais pouvoir reprendre et comment.

Les fêtes de fin d'année n'arrangent rien à l'affaire. Je n'aime pas cette période, comme beaucoup je pense.

Le fait d'avoir pris un boulot à contre-coeur, d'avoir dû quitter mon cadre de vie, d'être arrivé dans une région où je ne connais personne, de vivre dans un endroit isolé, etc (rien qu'en l'écrivant, je me rends compte que ça fait beaucoup), alors que je suis seul, ça n'a pas arrangé les choses. Déjà affaibli par deux ans de recherche d'emploi, je n'ai résisté que deux mois et demi, et patatras. Et je ne vous parle pas du boulot en question, que tout le monde reconnait comme étant difficile, dans une structure qui plus est se révèle complexe. Bref, finalement, cela ne m'étonne pas que je n'ai pas tenu longtemps. Quelqu'un de moins fragile n'aurait pas tenu plus longtemps je crois (d'ailleurs mon prédécesseur n'a tenu que trois mois).

Mais ce qui me fait peur, c'est de retrouver cette recherche d'emploi qui n'en finit pas.

Bon, je veux terminer sur une note positive. Euh ! Je vais réfléchir.

Bonne journée !