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Asthme : éviter le passage aux urgences
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Utilisateur désinscrit
Bonjour,
Je suis toujours un peu surpris par la lenteur avec laquelle la formation des asthmatiques sur leur maladie et ses traitement se met en place dans notre pays.
Comme pour le diabète, le diagnostic est souvent fait par le généraliste. Il se contente de prescrire un traitement de crise et quelques vagues instructions. Les généralistes manquent probablement d'une bonne formation sur cette maladie et ils ont peut-être tendance à gérer seuls ces patients trop longtemps, ce qui parait facile dans les premières années avec la plupart des patients.
Mais l'asthme évoluant un recours au spécialiste devient indispensable. Ces écoles de l'asthme sont une très bonne idée, à généraliser et à appliquer à tous les patients.
Ma mère, qui est asthmatique depuis les années 1940, a fait une grosse crise, il y a quelques années. Elle a dû être hospitalisée d'urgence, et traitée avec bronchodilatateur, corticoïde, oxygène : pendant une heure, son sort est resté incertain.
N'oublions pas que, si l'on sait quand commence une crise d'asthme, on ne sait jamais comment elle va finir.
Philippe
@Louise-T NB : il s'agit d'apprendre au patient à se servir d'un débitmètre de pointe (ou "peak-flow") et à interpréter la mesure du débit de pointe ainsi obtenue.
Lamana
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Lamana
Dernière activité le 26/05/2023 à 21:18
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Ami
Bonsoir
Moi j' ai un asthme très mal contrôlé .j'ai des crises de très souvent et en moins de deux mois j'ai été hospitalisée d' urgence à deux reprises et des jours en soins intensifs franchement je ne sais plus quoi faire, maintenant les traitements de crises ne sont presque plus efficaces....
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Lamana
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Louise
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Louise
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Ami
L’asthme entraîne 900 décès par an. Un traitement de fond bien suivi permet pourtant de contrôler la maladie.
On l’oublie trop souvent mais, en France en 2018, l’asthme tue toujours. Même si le nombre de décès a diminué fortement depuis les années 2000, 900 personnes succombent encore chaque année suite à une crise aiguë d’asthme. "Compte tenu des traitements dont nous disposons, ceci n’est pas acceptable, quels que soient l’âge et les comorbidités. On doit être capable de contrôler la maladie suffisamment en amont pour ne pas en mourir", soulignait le Pr Nicolas Roche, président de la Société de pneumologie de langue française, à l’occasion de la présentation de la journée mondiale 2018 du 1er mai ayant pour thème "Asthme et urgence".
200.000 passages aux urgences chaque année
Des progrès ont effectivement été réalisés dans la prise en charge médicale de la crise d’asthme aiguë mais, encore trop souvent, les patients évaluent tardivement la gravité de leur crise. "L’asthme aigu peut avoir un début brutal mais c’est assez exceptionnel. Le plus souvent, il fait suite à une crise habituelle qui va monter sur plusieurs heures et ne pas être soulagée par le traitement bronchodilatateur habituellement efficace", explique le Dr Jean-Philippe Marre, pneumologue à Tours et vice-président de l’Espace du souffle. Toute crise inhabituelle ou qui dure doit déclencher un appel au 15. "Une crise d’asthme peut s’aggraver à tout moment. C’est pourquoi il ne faut pas tenter de se rendre à l’hôpital par ses propres moyens. Elle impose un transport médicalisé", précise le Dr Marre.
Les 4 millions d’asthmatiques en France génèrent chaque année 200.000 passages aux urgences, avec deux pics annuels: la saison des pollens puis celle des virus. Aux urgences, le patient en crise d’asthme est immédiatement identifié et pris en charge en priorité. Le traitement repose sur les corticoïdes et les bronchodilatateurs à forte dose. Puis le patient quitte l’hôpital avec des corticoïdes oraux de courte durée et surtout un traitement "de fond" destiné à traiter la maladie permanente sous-jacente et ainsi prévenir la rechute.
L’expérience de Tours
Or cette prescription n’est faite que pour six asthmatiques sur dix, selon les résultats de l’étude Asur 1. Un constat d’autant plus inquiétant lorsque l’on sait qu’une grande part des personnes passées aux urgences ne verra pas de pneumologue par la suite. Résultat: 30 % des patients qui sortent des urgences voient leur situation se dégrader le mois d’après et la plupart d’entre eux y reviendront.
À Tours, urgentistes et pneumologues se sont alliés pour éviter ce retour aux urgences trop rapide. Au cours de leur séjour de quelques heures, les patients remplissent un questionnaire puis ont un entretien avec une infirmière ou une aide-soignante spécialement formée pour appréhender leur niveau de connaissance, identifier avec eux les facteurs déclenchants de la crise qui les ont amenés aux urgences, leur apprendre à se servir d’un débit expiratoire de pointe qui leur permettra d’apprécier la gravité d’une crise. Les questionnaires seront transmis à l’École de l’asthme qui, dans les trois semaines qui suivent leur sortie, les appellera pour leur proposer des séances d’éducation thérapeutique. "Le but est que le patient prenne le contrôle de sa maladie en apprenant à la connaître", explique le Dr Véronique Derogis, urgentiste au CHU de Tours.
Peur des corticoïdes
L’asthme est une maladie chronique qui, outre les traitements de la crise, nécessite un traitement de fond. À base de bêta-2 mimétiques à longue durée d’action et de corticoïdes inhalés, celui-ci se prend en continu. Chez la majorité des asthmatiques, prendre correctement son traitement de fond devrait éviter les crises d’asthme aiguës. "Si on compare l’asthme à une casserole de lait sur le feu, le traitement de fond baisse le gaz en permanence pour que l’asthme soit sous contrôle et ne déborde pas", explique le Dr Derogis. Or la plupart des personnes qui arrivent aux urgences pour une crise d’asthme aiguë sont sous-traitées. Dans certains cas, elles n’ont pas de traitement de fond, voire pas de traitement du tout car elles ne se savaient pas asthmatiques. Mais pour les autres, le traitement de fond est rarement pris correctement.
Comme pour toutes les pathologies chroniques, la moitié seulement des patients suit son traitement à la lettre. Outre le déni de la maladie ou la peur des corticoïdes, l’utilité du traitement de fond n’est pas bien comprise. "La plupart du temps, ils pensent que le corticoïde inhalé, base du traitement, est à prendre uniquement lorsque ça va mal, et une grande partie des patients estime très insuffisamment la réelle activité de leur asthme, ce qui explique les mauvaises surprises", explique le Dr Jean-Philippe Marre.
L’objectif de l’expérimentation mise en place à Tours est de conduire le patient à bien suivre ce traitement de fond, afin que non seulement le passage aux urgences devienne exceptionnel, mais que surtout la qualité de vie au quotidien très dégradée chez ces patients instables, puisse être améliorée. Une démarche qui a fait ses preuves. "Une étude menée en 2012 dans le cadre d’une thèse a montré que nous avions fait chuter la récidive des crises à trois mois de 38 % à 28 %", se félicite Véronique Derogis. Parallèlement, l’École de l’asthme voit sa fréquentation augmenter. "Sur les cent cinquante asthmatiques que nous suivons désormais, la moitié vient suite à un passage aux urgences", conclut le Dr Jean-Philippe Marre.
Source : Le Figaro Santé
Et vous, avez-vous vécu des épisodes marquants aux urgences ?