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Chirurgie sans hospitalisation : les raisons du retard français
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loudams
loudams
Dernière activité le 06/04/2024 à 14:02
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Ami
je suis pour la chirurgie ambulatoire pour les petites opérations ; j'en ai subi deux , j'ai trouvé cela trés bien car l'hosto a appelé deux fois pour s'assurer que tout allait bien.encore faut-il que l'hosto ne soit pas trop loin et que l'opération ne soit pas compliquée. j'ai été opérée de la thyroide et deux jours aprés j'ai fait une hypocalcémie grave que serait-il arrivé si j'avais dû rentrer chez moi? et pour répondre à vos interrogations, je ne pense pas que le personnel médical soit insensible , il faut bien qu'il se protège.
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loudams
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Julien
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Julien
Dernière activité le 12/06/2024 à 11:32
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La chirurgie ambulatoire est devenue une priorité. En effet, Marisol Touraine a annoncé que dès 2016 la moitié des patients devront sortir de l'hôpital ou de la clinique le jour même de l'opération. Mais même en atteignant ce taux, la France restera encore à la traîne par rapport aux pays scandinaves, où 70 % des opérations sont réalisées en chirurgie ambulatoire.
Malgré une certaine mobilisation depuis les années 1990, la France n'arrive pas à combler son retard. «En 2013, 42,3 % des interventions chirurgicales se sont pratiquées en ambulatoire», déclare au Figaro le Pr Corinne Vons, présidente de l'Association française de chirurgie ambulatoire (Afca). Pourtant, cette chirurgie, qui se pratique dans la journée, sans hébergement à l'hôpital, présente bien des avantages par rapport à l'hospitalisation traditionnelle. «La chirurgie ambulatoire diminue le risque d'infections nosocomiales, de phlébites et d'états confusionnels des personnes âgées, conséquence fréquente lors d'une hospitalisation», explique le Dr Gilles Cuvelier, chirurgien urologue à Quimper. Pour le malade, elle présente surtout l'avantage de rentrer chez soi, dans un environnement familier, le soir même de l'intervention. Des bénéfices qui n'échappent pas aux Français puisque, dès 2007, huit sur dix se disaient prêts à recourir personnellement à la chirurgie ambulatoire, selon une enquête de l'Assurance-maladie.
Une révolution culturelle
Alors pourquoi, malgré ce plébiscite, cette pratique a-t-elle autant de mal à s'imposer? C'est que l'avènement de la chirurgie ambulatoire bouleverse l'hôpital traditionnel. C'est une véritable révolution culturelle. Depuis des années, nous raisonnons en capacité d'hébergement, c'est-à-dire en nombre de lits, véritable mètre étalon du milieu hospitalier. Résultat: nos hôpitaux et cliniques sont d'immenses réservoirs de lits, ruineux lorsqu'ils sont vides. «Un lit, c'est en moyenne 100 mètres carrés. Or un mètre carré représente pour l'établissement une dépense de 1 000 euros par an. Un lit vide coûte donc de l'argent à l'hôpital», analyse le Dr Gilles Bontemps, directeur associé de l'Anap, agence publique dont l'objectif est d'améliorer l'organisation et la performance des hôpitaux. C'est aussi au nombre de lits que se mesure le pouvoir d'un chef de service…
Mais au-delà de ces considérations d'argent et de pouvoir, ne plus héberger le malade signifie aussi un chambardement organisationnel. «Vous devez vous centrer sur le patient plutôt que sur le médecin et sur le système d'hébergement», explique le Dr Jean-Patrick Sales, chirurgien et directeur de l'évaluation médicale et économique à la Haute Autorité de santé (HAS). Lorsque le malade est hébergé à l'hôpital, le médecin et l'ensemble de l'équipe soignante l'ont «sous la main». Ils passent le voir après l'opération, le font attendre en fonction des aléas du service, le transportent en salle d'opération sur un brancard…
«Une chirurgie de l'excellence»
La même opération en chirurgie sans hébergement va imposer une organisation parfaitement cadencée pour éviter tout retard. «Il s'agit de prendre en charge, dans un temps limité à douze heures maximum, un patient pour une intervention chirurgicale tout en s'assurant qu'il a toutes les conditions requises en postopératoire pour le rendre “apte à la rue”», explique le Dr Gilles Bontemps. Ce qui signifie que l'équipe soignante doit avoir envisagé tous les risques postopératoires, veillé à une bonne prise en charge de la douleur et fait en sorte que le patient soit autonome très rapidement. «La chirurgie ambulatoire est un processus de soins centré sur l'organisation et la gestion des risques», insiste le Dr Didier Sciard, anesthésiste à l'hôpital de Dreux.
Peut-on néanmoins renvoyer tous les patients chez eux après une opération? «Il y a peu de limites du côté des patients. Par exemple, si un centenaire doit être opéré d'une cataracte, il vaut mieux pour lui qu'il ne passe que quelques heures à l'hôpital», explique le Dr Sales. «La seule limite, c'est l'isolement. Mais cela concerne moins de 10 % des patients», ajoute le Pr Jean-Pierre Triboulet, ancien président de l'Afca. Parallèlement, les progrès technologiques repoussent les limites des opérations réalisables en ambulatoire. Des opérations de plus en plus lourdes sont pratiquées selon cette méthode: ablation de la vésicule sous cœlioscopie, prothèse totale de la hanche et du genou, chirurgie de l'obésité, appendicectomie… Demain, rien n'empêchera de réaliser 80 % des opérations en chirurgie ambulatoire.«Qui n'est surtout pas une chirurgie low-cost, mais bien une chirurgie de l'excellence», insiste le Pr Corinne Vons.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/05/09/22327-chirurgie-sans-hospitalisation-raisons-retard-francais