Le but du traitement est de diminuer l’intensité des symptômes voire de les faire disparaître, de réduire le risque de rechute et de développer un plan de soin adapté en fixant et en satisfaisant des objectifs médico-psychologiques, familiaux, sociaux et professionnels.
Le traitement médicamenteux
La prise en charge thérapeutique est principalement médicamenteuse. Les traitements utilisés sont particulièrement efficaces sur les symptômes positifs, mais ne fonctionnent pas aussi bien sur les symptômes négatifs. Ces médicaments ne vont pas guérir la schizophrénie mais peuvent permettre au patient de vivre une vie quasi normale.
Il existe de très nombreux antipsychotiques qui ont une efficacité très variable en fonction des patients. Il est donc important que la personne atteinte fasse part de son ressenti à son médecin, tant au niveau des effets secondaires que de l’efficacité.
Deux catégories de neuroleptiques existent : les neuroleptiques classiques, et les atypiques.
Antipsychotiques | Classiques | Atypiques |
Action sur les symptômes | Positifs surtout | Positifs et négatifs |
Effets secondaires communs |
- Dyskinésie tardive : mouvements incontrôlés de la face et des membres supérieurs notamment - Hyperprolactinémie : absence de règles, écoulement de lait, diminution de la libido, troubles de l’érection - Syndrome malin des neuroleptiques (1% des cas environ) : fièvre, rigidité musculaire, confusion |
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Effets secondaires spécifiques | Syndrome extrapyramidal (syndrome parkinsonien) : tremblement, rigidité, mouvements rares et lents |
Prise de poids, diabète |
Les antipsychotiques atypiques améliorent le traitement de l’information au niveau des structures cérébrales impliquées dans la schizophrénie.
La psychothérapie
En plus de ce traitement médicamenteux, différents types de psychothérapies, des techniques de réentraînement de la pensée (remédiation cognitive) ou encore des entretiens familiaux peuvent être proposés.
L’information de l’entourage par des stages de psycho-éducation et l’éducation thérapeutique du patient complètent le plan de soin.
Cette prise en charge médicale est complétée par une aide à la réinsertion scolaire ou professionnelle qui permet le maintien de la socialisation du patient.
Surveiller la schizophrénie en plus du traitement
Le suivi du patient doit être régulier. La fréquence de visite est dépendante de l’évolution des troubles, de son traitement et de son évolution.
Ce suivi a pour but à la fois d’évaluer l’état psychiatrique de la personne atteinte de schizophrénie, mais également de vérifier la tolérance des antipsychotiques, en particulier concernant les effets indésirables. Pour cette raison, des examens sanguins peuvent être réalisés régulièrement afin de surveiller et éventuellement de traiter, les anomalies qui pourraient apparaître.
Article rédigé sous la supervision du Dr. Guy GOZLAN, psychiatre à Paris.
Dernière mise à jour : 30/12/2019
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