Les symptômes positifs ne sont pas des symptômes qui sont « bons » pour le patient. Il s’agit de manifestations qui sont ajoutées au comportement habituel.
Parmi ces symptômes, on peut citer :
- les hallucinations : les patients schizophrènes peuvent ressentir des sensations corporelles ou entendre des bruits ou des voix qui n’existent pas réellement ;
- le délire : il s’agit d’idées ou de croyances erronées, considérées comme vraies. La personne atteinte peut croire par exemple qu’elle est particulièrement forte ou que des personnes lui en veulent, sans que cela soit vrai pour autant ;
- un comportement étrange : le patient peut devenir trop amical, trop colérique ou adopter des modes de vie étranges;
- les émotions inappropriées : la personne schizophrène peut sourire dans une situation triste ou rire au mauvais moment ;
- l’impossibilité d’avoir des pensées organisées : le patient peut faire une réponse sans aucun sens quand une question lui est posée, ou faire une réponse très courte sans pouvoir développer.
Les symptômes positifs peuvent mettre des années à se révéler. Ils peuvent apparaître soudainement ou progressivement après une longue période de signes négatifs. Ils sont responsables des épisodes psychotiques au cours desquels le patient ne peut plus différencier le réel des idées délirantes.
Les symptômes « négatifs » ne signifient pas qu’ils sont « mauvais ». Cela signifie en fait que ces symptômes sont dus à la perte d’une partie des capacités habituelles de la personne.
Il peut s’agir de manifestations telles que :
- la perte de plaisir : le patient schizophrène ne prendra plus de plaisir comme il en prenait avant quand il pratiquait certaines activités sportives ou de loisir par exemple ;
- le sentiment de ne plus avoir d’émotions : le patient peut éviter le regard de ses interlocuteurs, ne pas sourire ou au contraire froncer des sourcils ;
- les troubles de l’attention et de la concentration : le patient peut avoir des difficultés à comprendre ce qui lui est dit et à finir ses pensées ;
- la perte d’objectifs, de buts : certains schizophrènes perdent tout objectif, ce qui les entraîne souvent vers l’échec scolaire, la réussite n’étant plus perçue comme un but ;
- la perte d’attention de soi : la personne atteinte ne prend plus soin d’elle, arrête de faire sa lessive, ne se lave plus, ne mange plus régulièrement.
Les manifestations de la schizophrénie dépendent de son évolution
Les symptômes négatifs sont ceux qui apparaissent le plus précocement dans la chronologie de la maladie. Cependant, ils orientent tardivement vers le diagnostic de schizophrénie car ils peuvent être confondus avec des manifestations de retrait ou d’isolement observés à l’adolescence (sans que cela soit pathologique), mais également du fait de leur proximité avec d’autres troubles psychiatriques tels que la dépression ou la toxicomanie.
Les symptômes cognitifs affectent l’organisation de la pensée du patient schizophrène. C’est essentiellement la désorganisation, la perte de capacité de planification, les pertes de mémoire ou la mauvaise compréhension d’une situation, engendrant une incapacité à prendre des décisions, qui influent beaucoup sur l’environnement social et professionnel du patient.
Dernière mise à jour : 09/08/2018
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