Rhinite allergique
La rhinite allergique provoque souvent des symptômes de rhume, tels que des éternuements, des démangeaisons et le nez bouché ou qui coule.
Les symptômes commencent généralement rapidement après l'exposition à un allergène.
Certaines personnes ne souffrent de rhinite allergique que pendant quelques mois, parce que les allergènes auxquels ils sont sensibles, comme par exemple les pollens de graminées ou issus des arbres, ne sont produits que pendant certaines périodes de l'année. D'autres personnes vivent avec cette maladie toute l'année car ils sont sensibles aux allergènes non saisonniers, tels que la fourrure animale.
La plupart des gens atteints de rhinite allergique présentent des symptômes bénins qui peuvent être traités facilement et efficacement. Cependant, pour certains, les symptômes peuvent être graves et persistants, provoquant des problèmes de sommeil et interférant avec la vie quotidienne.
Le système immunitaire est la défense naturelle de l'organisme contre l'infection et la maladie. Dans le cas de la rhinite allergique, le système immunitaire réagit à un allergène comme si celui-ci était néfaste.
Quand le système immunitaire est hypersensible, il réagit aux allergènes en produisant des anticorps pour les combattre. Les anticorps sont des protéines spéciales présentes dans le sang qui sont généralement produites pour lutter contre les virus et les infections.
Les réactions allergiques ne se produisent pas la première fois que l’on entre en contact avec un allergène. Le système immunitaire doit reconnaître et « mémoriser » l’allergène avant de produire des anticorps pour le combattre. On parle de sensibilisation.
Après avoir développé une sensibilité à un allergène, ce dernier est détecté par des anticorps appelés immunoglobulines E (IgE) à chaque fois que le malade entre en contact avec cet allergène notamment par l'intérieur du nez et de la gorge.
Les cellules libèrent alors un certain nombre de produits chimiques (y compris l'histamine), qui provoquent les symptômes de la rhinite allergique, tels que :
- Le gonflement de la membrane muqueuse (la couche intérieure du nez) - qui bloque les voies respiratoires et provoque la congestion.
- La production excessive de mucus - qui survient à la suite de l'enflure et provoque des éternuements et un écoulement nasal.
Allergènes communs :
La rhinite allergique est déclenchée par l'inhalation de fines particules d'allergènes. Les allergènes les plus courants qui provoquent la rhinite sont les suivants :
- Les acariens : Ce sont de minuscules insectes qui se nourrissent des cellules mortes de la peau humaine. Ils peuvent être trouvés dans les matelas, les tapis, les meubles rembourrés, et les oreillers.
La rhinite n'est pas causée par les acariens eux-mêmes, mais par une substance chimique trouvée dans leurs excréments. Les acariens sont présents toute l'année, même si leur nombre tend à culminer au cours de l'hiver.
- Arbre et pollens de graminées : De minuscules particules de pollens produites par les arbres et les herbes peuvent parfois provoquer une rhinite allergique.
- Animaux : Beaucoup de personnes sont allergiques aux animaux, comme les chats et les chiens. Ce n’est pas la fourrure animale qui provoque la réaction allergique, mais plutôt des extraits de peaux d'animaux morts ainsi que leur urine et leur salive.
- Allergènes liés au travail : Certaines personnes sont touchées par des allergènes présents dans leur milieu de travail, tels que la sciure de bois ou le latex.
- Les facteurs environnementaux semblent également jouer un rôle.
Pour les enfants, il s'agit notamment de :
- Grandir dans une maison où les gens fument;
- Exposition aux acariens et aux animaux;
- Utilisation d'antibiotiques;
De plus, certaines personnes sont plus susceptibles de développer une allergie en raison d’un terrain héréditaire.
En savoir plus sur la rhinite allergique
Si la rhinite allergique est légère, il est possible de traiter les symptômes par soi-même:
- Par la prise de médicaments en vente libre, non sédatifs et à action de longue durée, tels que les antihistaminiques et les décongestionnants qui soulagent la congestion et l'écoulement nasal.
- En évitant d’être exposé à l'allergène qui déclenche la rhinite.
- En faisant des douches nasales - rincer régulièrement les voies nasales avec une solution saline pour libérer le nez de toute substance irritante.
Il est préférable de consulter son médecin si les symptômes sont plus graves et affectent la qualité de vie du malade.
Les options de traitement sont alors les suivantes :
> Médicaments
Les médicaments ne guérissent pas l’allergie, mais ils peuvent être utilisés pour traiter les symptômes les plus courants, tels que l'écoulement nasal, les éternuements et les démangeaisons au niveau de la bouche.
- Les antihistaminiques soulagent les symptômes de la rhinite allergique en bloquant l'action d'une substance chimique appelée histamine, que le corps libère quand il pense qu'il est attaqué par un allergène.
- Les corticostéroïdes : Si les symptômes sont fréquents ou persistants, et si le malade a une obstruction nasale ou des polypes nasaux, le médecin peut recommander un spray ou gouttes nasales contenant des corticoïdes. Les corticostéroïdes contribuent à réduire l'inflammation et l'enflure.
- Les décongestionnants nasaux : Les décongestionnants nasaux aident à soulager un nez bouché et sont généralement disponibles en vente libre.
Si la rhinite allergique ne répond pas au traitement initial, le médecin peut choisir de lui ajouter un traitement supplémentaire, en combinant corticostéroïdes et antihistaminiques par exemple.
> Hyposensibilisation (immunothérapie spécifique)
L’hyposensibilisation, aussi connu sous le nom d'immunothérapie spécifique, est un autre type de traitement utilisé pour certaines allergies. Il est seulement adapté pour les personnes atteintes de certains types d'allergies telles que le rhume des foins, et est généralement proposé pour les personnes dont les symptômes sont graves.
L’hyposensibilisation consiste à introduire (par injection ou comprimés) progressivement de l'allergène dans le corps du malade pour le rendre moins sensible à l'allergène. La dose introduite est progressivement augmentée.
Lorsque le malade atteint une dose qui est efficace dans la réduction de sa réaction allergique (la dose d'entretien), il aura besoin de poursuivre les injections ou la prise de comprimés pour un maximum de trois ans.
L'immunothérapie spécifique doit être effectuée sous la surveillance étroite d'un médecin spécialement formé, car il y a un risque que cela provoque une réaction allergique grave.
Sources :
- INRS
- Association d'information sur l'allergie et l'asthme (AAIA)
Publié le 29 oct. 2017