Les troubles moteurs sont décrits par trois signes :
- La rigidité (ou hypertonie) : elle se traduit par une tension excessive des muscles et des tendons. Elle peut affecter l’ensemble des muscles du corps mais se manifeste le plus souvent au niveau de la colonne vertébrale et aux articulations des différents membres.
- La lenteur (ou akinésie) : elle implique le ralentissement à initier tout mouvement. C’est probablement le signe le plus caractéristique de la maladie de Parkinson. Ce sont principalement les mouvements demandant une grande précision qui sont affectés. On le remarque lors du test de la marche ou lors du test de l’écriture. L’akinésie peut être bien prise en charge par la kinésithérapie.
- Le tremblement de repos : présent dans deux tiers des cas, il est le signe le plus visible de la maladie de Parkinson car il apparaît même lorsque le malade est au repos. En revanche lorsque le malade initie un mouvement, le tremblement diminue voire cesse. Les traitements médicamenteux peuvent agir sur ce tremblement jusqu'à le faire cesser, mais il peut réapparaître notamment en cas de situation d’émotion.
Les troubles du système nerveux végétatif sont secondaires aux troubles moteurs. Le système neuro-végétatif est un appareil autonome qui régule l’ensemble des fonctions essentielles du corps comme la respiration, la digestion, la circulation sanguine, etc. Dans la maladie de Parkinson, les symptômes neurovégétatifs sont de manifestations irrégulières. Ils peuvent apparaître à tout moment de la maladie et peuvent aussi, dans de rares cas, prédominer sur les troubles moteurs. Ils comprennent des sueurs, une hypotension, des difficultés urinaires. Ils sont aussi la conséquence d’un déficit en transmission dopaminergique. Il est très important d’en parler à son neurologue qui pourra éventuellement revoir le traitement.
Contrairement à la maladie d’Alzheimer, on ne note pas d’altération particulière, ou alors très rarement, des fonctions intellectuelles.
Des troubles anxieux peuvent également être rencontrés, ou à l’inverse, une apathie, c’est-à-dire une absence d’émotions : on parle d'indifférence profonde. Les troubles du comportement, quant à eux, ne sont pas consécutifs à la maladie de Parkinson en elle-même mais à son traitement.
Une évolution des manifestations de la maladie de Parkinson selon le stade
Depuis 1967, on définit 5 stades pour définir l’évolution de la maladie, selon l’échelle de Hoehn et Yahr.
- Stade I : atteinte unilatérale qui ne gêne pas la vie quotidienne.
- Stade II : atteinte surtout unilatérale entraînant un certain handicap
- Stade III : atteinte bilatérale avec instabilité posturale mais le malade reste autonome
- Stade IV : handicap sévère, le patient ne peut pas faire ses activités quotidiennes sans assistance
- Stade V : patient alité ou restreint à une chaise roulante, sans autonomie
Sources : Maladie de Parkinson, site de l'INSERM, consulté en juin 2011
Dernière mise à jour : 03/05/2017
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