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Les médecins ne peuvent rien pour les alcooliques

Publié le 7 mars 2018 • Par Léa Blaszczynski

Découvrez l'histoire de Laurence (@agatha7759), ancienne journaliste de presse écrite qui profite de sa retraite avec sa famille dans sa maison de campagne.

Les médecins ne peuvent rien pour les alcooliques

Pendant combien de temps avez-vous souffert de l'alcool ?

J’ai été malade alcoolique pendant trente ans, je suis malade alcoolique abstinente depuis quinze ans. Quand on a été malade alcoolique, on le reste toute sa vie, même abstinent depuis longtemps. Il peut nous arriver à tous de boire un verre et là, on redevient malade alcoolique.

Avez-vous identifié les raisons de cette maladie alcoolique ?

Les raisons pour lesquelles j’ai bu, alors que je n’aime pas le goût de l’alcool, c’est que dans ma vie privée et surtout professionnelle, j’ai voulu soulever des montagnes, mais je n’étais pas assez forte, alors j’ai pris l’alcool comme béquille pour m’aider à vivre.

La maladie alcoolique a-t-elle eu un impact sur les relations avec vos proches ?

Cela a été une catastrophe pour mon entourage et mes enfants qui en garderont des séquelles psychologiques, à vie. Tous les jours à 18 heures, j’avais une pulsion qui m’amenait vers les bouteilles d’alcool et on ne maitrise pas une pulsion. J’étais comme hallucinée, il fallait que je boive envers et contre tout et tous.

alcoolisme

Quelle a été la qualité de votre suivi de santé ? 

Les médecins ne peuvent pratiquement rien contre cette maladie. Ils vous proposent des cures et je ne connais aucune personne qui se soit sevrée de l’alcool après avoir suivi une ou plusieurs cures. Seules les associations de malades alcooliques peuvent aider parce qu’on se retrouve entre nous et nous pouvons comparer nos parcours et surtout réfléchir. Moi, j’ai choisi les alcooliques anonymes.

Avez-vous un message à transmettre aux personnes dans la même situation que vous ?

Pour cesser d’être malade alcoolique il faut trois éléments : se reconnaître malade alcoolique, avoir envie de guérir de cette maladie et saisir le déclic qui vous fera arrêter de boire du jour au lendemain, sans souffrance. Pour arriver à cela il faut faire un gros travail sur soi-même. 

J’ajoute que les trois fois où j’ai été enceinte, j’ai cessé de boire sans aucun problème.

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avatar Léa Blaszczynski

Auteur : Léa Blaszczynski, Rédactrice santé, experte en communication

Chez Carenity depuis 2013, la rédaction d’articles santé n’a plus de secrets pour Léa. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, de la nutrition et de l’activité physique.

Léa est... >> En savoir plus

41 commentaires


Mondrian54
le 15/03/2018

j'ai souffert de cette dépendance à l'alcool pendant plus de 15 ans, pourquoi je suis tombé dans ce tourbillon qui m'a fait perdre le gout de vivre, qui a brisé ma vie au point que j'ai perdu la confiance de mes proches car malgré plusieurs séjour en clinique (7) (cure de desintox) à chaque sortie je pensais que j'allais m'en sortir mais ré affronter la réalité du dehors, le regard et les soupçons des gens quant à ma possible et réelle "guérison" me faisait rechuter. Je dois remercier aussi le personnel d'une association (le csapa) qui vient en aide aux personnes addictes, ils ont été présent pendant plus de 5 ans et c'est aussi grâce à eux que je suis abstinent aujourd'hui. 

j'ai perdu ma famille, tous ont soufferts, j'ai perdu mon emploi, ma maison, mon permis de conduire......aujourd'hui je suis abstinent totalement mais a quel prix ? 

Mon corps est détruit, plus de pancréas, un fois nécrosé, cirrhose, une polyarthrite, j'ai du faire face à 3 grosses hémorragies œsophagienne, passer des mois et des mois en hôpital dont des semaines entière en soins intensifs.

Si aujourd'hui je ne bois plus c'est parce que j'ai frôlé de très très près  la mort, j’étais comme l'ont dit les médecins : en partance, c'est à dire qu'un vendredi ils ont appelés mes proches afin qu'ils viennent me dire adieu car malgré les soins que j'avais reçu il n'y avait guère d'espoir. Et puis un sursaut, un miracle, je suis revenu à la vie......avec bien sur tous les séquelles que j'ai cité plus haut.

Je sais et suis conscient aujourd’hui c'est une abstinence totale qui me permettra de ne pas rechuter, car comme l'ont dis plusieurs témoins nous ne somme jamais guéris de cette maladie, vigilance est le mot qui convient parfaitement à notre pathologie. 

Je souhaite à tous ceux qui souffrent de ce mal tout le courage qui leur est indispensable pour vivre. 

Amicalement,


tatielily
le 25/03/2018

même si j'aime boire de l’alcool je ne me reconnais pas comme étant alcoolique puisque je peux m'arrêter de le faire !

par contre mon expérience à l'alcool est que j'ai vécu avec un compagnon alcoolique, qui aujourd'hui est décédé,

le pire c'est que mon fils après avoir été héroïnomane c'est tourné vers alcool qui a eu gain de cause puisqu'il en est décédé et c'est la pire des choses pour une mère d'avoir eu des manquement pour lui venir en aide !

je ne peux continuer mon témoignage cela ma fait encore mal d'en parler malgré que son décès date d'il y 10 ans....


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Utilisateur désinscrit
le 15/04/2018

@agatha7759‍  ou Laurence ben oui je me souviens de vos commentaires de soutien à mon égard.

J'ai enfin lu votre témoignage et tous les commentaires. Je me retrouve da


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Utilisateur désinscrit
le 15/04/2018

Je me retrouve dans bcp de choses qui y sont dites. Trop long à expliquer...

Ce que je voulais dire c'est l'expèrience et surtout vos abstinences très longues. Perso je n'ai que 38 ans et déja malheureusement un si lourd vécu d'alcoolisme et je pense etre passée par presque toutes les étapes. Je suis vraiment prète à en parler à qui veut bien evidemment.

Ah oui dans mon profil j'ai dis bcp de choses... merci de lire et toutes vos questions je les attends car j'ai besoin de parler.

Je suis revenue ici pour cela l'echange et le soutien sans jugement devrait m'aider. En tout cas j'essaies tout ! et c'est très dure

Je ne sais plus quoi dire tellement justement par où commencer!!! 

J'attends vos messages avec impatience. Je peux aussi aider et en plus ca m'aidera aussi moi et me fera plaisir


agatha7759 • Membre Ambassadeur
le 15/04/2018

Alinou91 Je crois que chacun trouve son moyen de se sortir de la maladie alcoolique.

J'ai été abstinente une fos durant 9 mois et puis j'ai rechuté. Je pense que les rechutes font partie de l'abstience à long terme.

Il ne faut pas s'en vouloir, les malades alcooliques sont des gens trop gentils, trop TOUT!

Je le redis les 3 conditions pour s'en sortir vraiment c'est d'abord de se reconnaitre malade acoolique ( les gens qui se " cuitent" tous les weeks ends sont des malades alcooliques

Trouver un groupe de malades alcooliques ( A.A , Vie libre etc), s'imprégrer de ce qui est dit pendant les rencontres et un travail souterrain se fait en nous.

Et puis lorque le travail sur nous mêmes a abouti, comme une espce de miracle, une perche se tend à nouus et il faut s'y aggriper de tutes ses forces et ne plus la lâcher.

Au début de ll'abtinence, la vraie, je faisais comme beaucoup: jamais ne n'aurais mangé de coq au vin par exemple.

Là, ça fait 15 ans que je n'ai pas bu et ça ne m'empêche pas de manger de la glace au rhum par exemple...

Il est vrai qu'il faut être patient maais ne jamais lâcher l'affaire: je ne veux plus boire d'alcool et j'y arriverait.

Posez moi des questions si vous voulez, j'y répondrai avec plaisir!

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