Endométriose : “La sophrologie a été une révélation pour moi !”
Publié le 9 févr. 2022 • Par Candice Salomé
Zeliarose, membre de la communauté Carenity en France, est touchée par l’endométriose. Elle a reçu son diagnostic en 2011 mais les symptômes étaient présents depuis son adolescence. Après avoir essayé différents traitements, elle s’essaie à la sophrologie qui fut une véritable révélation dans la gestion de ses douleurs. Elle a ensuite décidé d’en faire son métier afin d’aider au maximum les femmes touchées par l’endométriose. Elle se livre dans son témoignage pour Carenity.
Découvrez vite son histoire !
Bonjour Zeliarose, vous avez accepté de témoigner pour Carenity et nous vous en remercions.
Tout d’abord, pourriez-vous nous en dire plus sur vous ?
Je suis une femme qui a travaillé dans différents secteurs mais toujours au contact et dans l’entraide humaine. J’ai toujours été attirée par le bien-être afin d’être dans le mieux-être. Depuis la pose du diagnostic en 2011, l’endométriose et l’adénomyose sont devenues mon combat.
Le diagnostic de l’endométriose peut-être très long à être posé. Combien de temps a-t-il fallu dans votre cas ? Combien de médecins avez-vous rencontré ? Avez-vous fait des recherches de votre côté sur la maladie ? Par quel biais ?
Je pense que je suis atteinte depuis extrêmement longtemps, j’avais des règles très douloureuses à devoir rester couchée. Je manquais l’école…
En 2011, après avoir vu pléthore de médecins, on mettait enfin un nom sur mon mal-être. J’ai, depuis, essayé plusieurs traitements avant de trouver celui qui allait m’apaiser un peu car les douleurs sont devenues quasi quotidiennes… Je souhaitais, en parallèle des traitements, trouver une méthode naturelle pour me soulager. Internet m’a aidée à me reconvertir professionnellement. Je me suis formée dans un premier temps aux huiles essentielles et aux Fleur de Bach.
Pourriez-vous nous décrire les douleurs et symptômes rencontrés dans le cas de l’endométriose ?
Des règles abondantes, l’impression que mes ovaires se contractaient, une douleur dans le bas du dos, un ventre énorme, des difficultés pour aller à la selle, une fatigue permanente… Tout cela était mon quotidien. Je me sentais victime, enfermée dans cette maladie sans fin… Mon moral était au plus bas.
J’ai dû subir une célioscopie afin de curer cette endométriose mais malheureusement elle est revenue 7 mois plus tard…
Quelle a été votre prise en charge ?
Ma prise en charge a été compliquée, au départ, car la maladie était encore moins connue qu'à l’heure actuelle et les médecins n’étaient pas forcément formés à l’endométriose. J’ai eu tellement de traitements que la liste serait trop longue… Je pense qu’il y a encore de réels progrès à faire sur les traitements qui, malheureusement, ont tellement de conséquences… Quand la femme sera-t-elle prise en charge dans sa globalité ? Il y a en effet la douleur, la difficulté à avoir un enfant… Mais, que faire quand on a une libido quasi inexistante ? Une confiance en soi qui disparait ? Du stress, des problèmes de sommeil, de prise de poids, de garder son emploi et sa vie sociale, familiale… ?
Quel est, ou a été, l’impact de l’endométriose sur votre vie privée et professionnelle ?
Ma vie professionnelle a été jonchée d’arrêts de travail répétitifs et, heureusement, mon mari m’a aidée en m’accompagnant à mes rendez-vous médicaux. Son aide m’est précieuse et je sais que beaucoup de femmes vivent cela toute seule.
Dans votre parcours de soin, on vous a proposé la sophrologie. Pourriez-vous nous en dire plus ? En avez-vous tiré des bénéfices ?
A cette époque, en quête de méthodes naturelles, dans mon parcours, on m’a proposé de faire de la sophrologie, cela a été une révélation pour moi… Dès la première séance, je me suis sentie apaisée, sereine…enfin une lueur d’espoir !
Qu’est-ce que la sophrologie vous a apporté dans la gestion de la maladie ?
J’ai commencé par travailler sur mon stress car je me suis rendu compte que celui-ci me déclenchait des crises. Puis, j’ai travaillé sur la douleur plus précisément dès les prémisses des douleurs, je reproduisais la respiration abdominale et les exercices que l’on m’avait appris.
Puis, vous avez décidé de devenir sophrologue. Pourquoi ? Qu’est-ce qui vous a plu dans cette alternative aux médecines traditionnelles ? Comment vous êtes-vous formée ?
En effet, j’en ai fait mon métier car cela m’a apporté et m’apporte encore tous les jours un mieux-être, une gestion de mes douleurs. Je me suis particulièrement spécialisée en endométriose et en douleurs chroniques. J’ai été formée à l’Institut de la Formation à la Sophrologie en 2017. Depuis, je me suis formée à TTT (Technique de Tapotement pour les Traumas) ainsi qu’au LAHOCHI (méthode énergétique) afin de pouvoir travailler sur la cause et les conséquences.
Vous vous êtes spécialisée en endométriose et adénomyose. De quelle façon aidez-vous les patientes grâce à la sophrologie ?
En fait, quand une “endogirl” vient en séance, je mets à sa disposition ma connaissance, mon réseau médical et toutes mes techniques telles que la sophrologie, les conseils en aromathérapie, en TTT et en LAHOCHI…
En sophrologie, on va travailler sur le stress et la gestion de la douleur… En TTT, on peut travailler sur un trauma comme un inceste, un viol, des attouchements.
Les conseils en aromathérapie complètent les méthodes utilisées. Le but étant de l’aider au mieux tout en respectant ses possibilités et ses envies.
Pourriez-vous conseiller, par quelques exemples concrets, les patientes qui vous lisent sur des exercices à mettre en pratique ?
Il faut, avant tout, respirer par le ventre pour 2 raisons :
- La première : la respiration permet de faire boucher les tissus du ventre, je sais que l’on est fâché avec cette partie de son corps, mais la rendre moins mobile apporte plus de lourdeur donc de douleurs…
- La deuxième est que cette respiration apporte le calme en réduisant le rythme cardiaque et allège le mental…
Concernant les autres exercices, cela dépend de chaque femme, de ses besoins et de ses envies et il vaut mieux être guidée pour les faire afin de bien se les approprier.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
M’impliquer encore plus dans l’endométriose ! Je suis déjà membre de RESENDO, en partenariats avec ENDOFRANCE et ENDOLive. J’interviens aussi sur des groupes Facebook.
Mon dernier projet est disponible sur Apple depuis le 1er janvier 2022, il s’agit d’une application, Mon coach Endoziwig, sur laquelle j’ai travaillé sur le module sophrologie personnellement et où je fais découvrir la sophrologie. Il y a également d’autres méthodes naturelles à découvrir. Je suis très fière d’avoir participé à ce beau projet qui va aider beaucoup d’endogirls.
Que pensez-vous des plateformes d’échanges entre patients comme Carenity ? Y trouvez-vous les conseils et le soutien recherchés ?
Je suis une admiratrice des plateformes d’échanges entre patients car elles permettent de créer du lien entre endogirls, de les soutenir, de les informer.
Continuez pour aider notre combat !
Enfin, que conseillerez-vous aux membres Carenity également touchées par l’endométriose ?
Je vous dirais simplement qu’il y a une lueur d’espoir au bout du tunnel ! Ayez des rêves, des passions, des objectifs, trouver la méthode qui vous convient en plus de votre traitement.
Je suis passée par là et, aujourd’hui, je vis ma vie comme je le souhaite et non pas comme la maladie le voudrait.
Un dernier mot ?
Ne lâchez rien, le mental positif est votre allié. Je suis à votre disposition si vous avez besoin www.sophro-resilience.com !
Un grand merci à Zeliarose pour son témoignage !
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