Trouble anxieux généralisé : comment avancer et choisir son futur professionnel ?

Bonjour à tous-tes,

J'ai découvert le forum récemment et je poste ce message en espérant pouvoir échanger avec d'autres personnes qui ressentiraient les mêmes doutes/interrogations... Je suis vraiment perdue.

Pour résumer mon parcours, j'ai développé une anorexie mentale à l'âge de 11 ans. S'en sont suivies près de dix ans de prise en charge (c'était en 2015...), une hospitalisation et un parcours du combattant pour sortir des TCA. Je suis dans une phase stable et d'évolution favorable depuis 2 ans. J'ai eu la chance d'avoir rencontré des médecins incroyables depuis le début, qui me suivent encore aujourd'hui. Entre temps j'ai été diagnostiquée avec un trouble anxieux généralisé. Je suis encore très suivie, mais j'ai retrouvé une vie "normale" ce que je n'avais jamais vécu pendant mon adolescence, même si ça reste lacunaire. J'ai obtenu la RQTH il y a un an.

Pour autant, je n'ai jamais autant douté de moi, et de mon avenir. J'ai à la fois l'impression d'être dans une lancée positive sur le plan personnel, et dans une impasse qui ne se résout pas ce qui est assez paradoxal.

Je n'avais jamais ressenti aussi fort à quel point je me sentais différente jusqu'à cette année. Je suis actuellement en première année de master et il y a un immense gap entre les résultats scolaires et mon état physique général. J'ai de bons résultats, mais pour être honnête je suis incapable de me projeter dans un métier, une sortie d'études. Je vois bien que je n'ai ni la résistance mentale, ni la résistance physique requise pour ce que j'envisageais (magistrat ou avocat notamment). Je suis épuisée en permanence. J'ai appris à gérer l'anxiété, mais ce fond anxio-dépressif me bouffe. Cet hiver j'ai été tout le temps malade. Cette "fragilité", je la ressens x1000 cette année, et pourtant j'ai été dans des états bien pires par le passé.

Émotionnellement, ce sont des hauts et des bas. On a beau me dire que j'avance, qu'il y a plein de choses positives (ce qui est vrai et j'en suis fière), j'ai l'impression que personne ne comprend vraiment ce que j'ai au fond de moi. Honnêtement même si j'ai eu du mal à me sentir légitime d'obtenir la RQTH, je n'ai jamais autant perçu le côté invalidant de mes troubles et leur répercussion y compris sur le plan scolaire.

J'arrive en fin de master et en toute logique la question de la professionnalisation se pose. Je tourne en rond parce que je n'arrive pas à me projeter. Quand je pense à ces métiers déjà évoqués (et d'autres), je vois le côté intellectuellement stimulant mais à côté le fait que je je tiendrai pas dans la durée. Et ça limite considérablement les choix. Étant dans une grande école, je ressens en plus la pression des autres à côté de moi et de ces carrières auxquelles on nous encourage, qui m'intéressent mais me semblent inatteignables en pratique.

Si certain-es ont déjà ressenti cette impression de décalage, cela m'aiderait vraiment d'avoir votre retour.

Merci beaucoup