Trouble de la personnalité borderline, échangeons ?

Bonjour,

Je viens d'avoir 58 ans. Je suis borderline depuis l'âge de 12 ans mais je n'ai été diagnostiquée qu'il y à 15 ans, ces troubles étaient mal connus à l'époque, on savait que j'avais "un truc qui cloche" mais on ne savait pas dire quoi.

Je vous passerai les détails de mon parcours, c'est inutile. J'ai longtemps, très longtemps, traîné cette peur du rejet et de l'abandon, je me suis perdue a force de ne vouloir perdre personne.

Un soir de 2008 après avoir été internée pour la plus grosse crise borderline de toute ma vie, j'ai réuni mes enfants pour leur dire que je n'y arriverai pas, que je ne voulais plus continuer, avec ce mal être, à être un poids pour eux, que je me savais folle et ingérable.

Mon fils avait 12 ans à l'époque, il m'a dit "maman, je te préfère folle et ingérable, folle et incontrôlable, mais en vie". Ça a été le déclic. Ce petit bonhomme de 12 ans qui mettais les goutes de Nozinan dans la cuillère et arrivait à me les fourrer dans la bouche pour que je m'écroule, j'ai réalisé le poids que je leurs faisait porter à lui et à ma fille.

Anorexique restrictive depuis 2 ans, 40 kgs pour 1.63 m, IMC à 15, j'ai été acceptée pour un suivi à Sainte Anne, j'ai eu la chance d'avoir le bon psychiatre, attentif, à l'écoute, (toujours le même depuis 15 ans). J'ai réappris à manger, a vivre. Je savais qu'il me fallait retrouver une stabilité, un cadre, même si tout était routine, ça m'aidait. Et mes enfants ne m'ont jamais lâchée, jamais jugée, m'encourageant pour chaque bouchée avalée, chaque petite victoire.

J'ai rencontré un homme, avec qui je suis restée 10 ans, sans qu'on vive ensemble. Il m'apaisait, et cette stabilité affective me faisant du bien, j'ai fini par retrouver une stabilité professionnelle.

On s'est séparés en 2020, sans heurts, sans haine.

Aujourd'hui, je vais bien, j'ai un travail stable depuis 6 ans, je gagne correctement ma vie, j'ai appris à m'aimer et à compter essentiellement sur moi. Je sais QUI je suis et ce que je VAUT. Je ne cherche plus l'approbation dans le regard des autres, je règle peut à peut mes problèmes d'abandon et de rejet. J'éloigne les personnes toxiques ou négatives de ma vie. J'ai très peu d'AMIS, mais ceux là sont sincères. Je pratique la méditation depuis 2 ans, ainsi que des soins énergétiques que je trouve sur Youtube.

Je suis toujours borderline, mais il ne sera plus jamais question de suicide, ni d'alcool à outrance, ni d'anorexie, ni de drogue.

Tout ça pour dire, si quelqu'un me lis, que le parcours est long, douloureux, plus souvent semé de cailloux que de pétales de roses, mais il y a vraiment une rédemption.

Je ne sais pas si ça vous aide, mais je l'espère sincèrement. Il suffit parfois d'un minuscule espoir.

Bonjour, nouvelle sur cette plate-forme je me permets de rebondir avec mon histoire ou plutôt celle de l'amour de ma vie ...Borderline, je ne connaissais pas ce terme. Ce n'est que très récemment que j'ai appris à découvrir cette pathologie notamment grâce à YouTube et des vidéos de psychologues. En parcourant vos écrits, j’ai reconnu l’homme avec qui j’ai partagé sept ans de ma vie. Il n’a jamais été diagnostiqué mais je suis sûre de moi aujourd’hui et tout s’éclaire. Je n’ai pas été à la hauteur pour lui ouvrir les yeux et l’aider à le comprendre, je ne savais pas moi-même ce qu’il se passait. La peur de la solitude est un des points les plus fort. 

Tout à commencé il y a donc sept ans, j’étais maman d’un petit garçon et séparé du père, lui aussi (que j’appellerais « S » ) était séparé et père de deux enfants plus un autre d’une autre union, bien plus grand, aujourd’hui majeur. 

J’ai toute suite appris à le connaître et à l’aimer, c’est un homme charismatique et chaleureux. A chaque projet qu’il entreprend il se met à fond, il réfléchit et cogite bien plus et plus vite que quiconque, et ce, même pendant son sommeil qui s’en trouve altéré. Nombreuses sont les fois où il s’est réveillé car il se sentait partir dans le vide… ou bien où il ne dormait pas du tout. 

Il essayait vraiment de me connaître en profondeur, de me soutenir et de me protéger quitte à se mettre en porte a faux avec tout le monde. C’est là que ça à commencé sans que je m’en aperçoive réellement. Il me valorisait et me mettait sur un piédestal devant tout le monde, amis, famille, les enfants… dès lors que l’entourage n’allait pas dans son sens, il y avait une sorte de pression qui le submergeait, j’ai souvent mis ça sur le compte de « il n’arrive pas à gérer ses émotions, c’est pas grave ça peut arriver à tout le monde » et je le conseillais comme je pouvais sur la respiration, la prise de recul. Au début, il m’écoutait. Plus les années passèrent, plus il y avait de conflits… avec sa famille, la mienne, ses amis, les miens. Bien souvent, il avait raison sur le fond mais était tellement dans l’exagération et allait tellement loin dans ses propos et ses gestes, qu’il en devenait détestable pour tout le monde, même pour moi par moment. Je ne l’ai pas compris et aujourd’hui, je regrette de l’avoir mis sur le banc des accusés alors qu’il souffrait et qu’il fallait juste qu’il soit diagnostiqué pour trouver une solution… Notre histoire est assez houleuse, nous nous sommes séparés à plusieurs reprises. Vécu ensemble et séparément à plusieurs reprises, je suis fatiguée car je ne trouve pas l’issue ni même de progression réelle mais a chaque fois je me bats bec et ongles pour être auprès de lui car je l’aime profondément. Il a ses moments un peu comme la bipolarité, mais dans les bons moments il est capable de beaucoup, il donnerait sa vie pour protéger les autres. Même si il n’est pas bien que quelque chose ne va pas à l’intérieur de lui, il restera au petit soin tant qu’on reste auprès de lui… Un jour dans les débuts de notre histoire, il a eu un grand moment de noirceur (ce n’est pas le seul malheureusement mais le premier) je ne me souviens plus exactement le pourquoi du comment c’est arrivé mais le déclencheur était entre autre ma sœur qui a l’époque vivait chez moi, et lui ne supportait pas qu’elle soit là « à ne rien faire, ni rien payer a ne pas m’aider » (elle était jeune, à peine majeure). Bref ce soir là, il s’est enfermé dans la chambre ivre, après m’avoir incendié. J’ai voulu le laisser se calmer je pensais que ça l’aiderait mais il m’a envoyé un message depuis la chambre me disant qu’on aurait sa mort sur la conscience car on ne l’écoutait pas, que personne ne le comprenait. Ce message reste gravé en moi depuis des années, j’ai essayé de lui parler de forcer la porte mais il a commencé à me menacer d’un couteau, véritable passion chez lui. J’ai donc appelé les secours, les pompiers. Eux ont appelé la police ensuite tout s’est enchaîné, S était tellement en rage, que la police a fini par le taser il s’est écroulé sur la table et s’est blessé. Ils ont fini par l’emmener au CHU pour la nuit. Le lendemain matin, il m’ont appelé pour que je vienne et là un médecin m’a demandé ce que je voulais faire pour un éventuel internement. Je regrette ce jour. J’aurais su ce que je sais aujourd’hui, je n’aurais pas dit non. A l’époque c’était la première crise, il était alcoolisé et nous en étions à nos débuts je n’ai pas osé je ne me sentais pas non plus à ma place de répondre oui. J’aurais dû appeler sa mère mais a l’époque je ne l’a connaissait pas et elle était en froid avec lui…

Mon histoire avec S est longue avec un effet yoyo a une fréquence folle je vous passe tous les détails, mais encore aujourd’hui il m’a quitté car nous vivons séparé depuis quelques mois et il ne supporte pas cette attente, cette solitude du quotidien. Il voulait une maison et nous étions sur le point de signer même si je n’étais pas sereine, je voulais lui apporter ce qu’il voulait. Je voulais qu’il se sente plus en confiance, plus détendu… mais il a pris la décision de tout stopper et là je suis au fond du trou, je ne sais pas comment l’aider maintenant que je sais ce  qui le hante. Même si il n’a pas été diagnostiqué car les seuls psychologues qu’il a vu, Il leur ment et tourne la vérité en son sens pour ne pas avoir à les affronter. Il se doute de tout ça et ne veut pas voir ce qui serait évident. 

Merci de m’avoir lu… après tous vos écrits je me sens moins seule mais je me sens impuissante pour lui et le reste de sa vie, c’est atroce. Il est en mode auto destruction, comment le sortir de cet enfer? Si quelqu’un à des conseils pour gérer au mieux cette phase, je suis demandeuse. 

Merci à vous, Lexy 

Bonjour, je vous écris parce que je me sens seule et démunie face au TPL.

Vendredi dernier je me suis rendue compte d’un oubli au travail et ça m’a fait paniquer j’ai passé un week-end terrible. Le lundi après-midi je me suis rendue compte que je m’étais trompée de date. Le monde s’est écroulé. Avec de la sens mon erreur a été réglée sans que personne ne s’en rende compte. Mais depuis je vis dans l’angoisse, la peur et la honte. Je ne mange plus, je me couche à 20h parce que je suis épuisée.
Je passe mon temps à revérifier toutes les dates du projets. Mon syndrome de l’imposteur s’est encore renforcer et j’ai honte vis à vis de ma manager qui doit penser que je ne suis pas à la hauteur.
Je travaille dans cette boîte que depuis avril et j’ai peur de perdre mon emploi ou d’être placardisée. J’ai même pensé à démissionner.
Je me dis que des erreurs c’est humain mais je ne m’accorde pas ce droit et je me torture.
La semaine prochaine, j’ai un séminaire avec toute l’équipe et j’ai peur de me sentir encore mal parce que cela se voit directement sur mon visage.
Avez-vous des astuces?

Merci