Bipolarité et vie professionnelle

Bonjour à tous et à toutes,

J'aimerais savoir si beaucoup de bipolaires se font reconnaître "RQTH" (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé) et si ça les aide à se faire accepter dans le monde du travail. Moi je suis reconnue RQTH mais comme je suis en CDI ça ne m'apporte rien. Si j'étais en CDD, je pourrais demander un aménagement de mes horaires par exemple. Mes collègues font 40 heures par semaines, donc des journées de 8 heures, et ont des RTT en compensation. Moi je préfère des journées de 7 heures sans RTT car c'est déjà très long pour moi. Quant au temps partiel, il est pour moi indispensable car je dois me reposer souvent pour tenir le coup. Ce qui ne m'empêche pas d'être arrêtée de temps en temps pour me ressourcer.

Merci d'avance pour vos témoignages et BONNES FETES DE FIN D'ANNEE !!!

Bonjour,

Je me sens bien concerné par l'aspect du travail. J'ai été licencié il y a trois mois. En phase up, j'ai eu un comportement qui a déplu et m'a valu un licenciement. Le responsable de cette décision ne m'a laissé aucune circonstance atténuante et a fait en sorte que je parte avec le minimum.

Bref, retour à la cas départ après huit ans de stabilité relative.

Aujourd'hui, je suis sous thymo-régulateur et doux comme un agneau. Dommage que je n'aie pas pris le traitement plus tôt.

Le côté positif est que je voulais changer de boulot depuis longtemps. Y a plus qu'à. Mais pour l'instant, je n'ai envie de rien.

Bonnes fêtes de fin d'année.

bonjour,

Oui, moi aussi j'ai de gros soucis pour trouver du travail en raisons de ma grande instabilité émotionnelle soit un peu trop inhibée soit trop deshinibée , socialement c'est dur! en plus mon trouble bipolaire traité pourtant se complique en phases hautes d'une tendance marquée à l'érotomanie -en l'occurence la dernièrement avec mon futur patron qui n'a bien sur pas apprécié du tout... et j'ai perdu un boulot dont je revais depuis des années(animatrice d'ateliers d'écriture dans le musée de la petite ville ou je vis)...j'ai un ami magnétiseur qui m'aide mais la confiance en soi- l'incertitude concernant ce" soi" qui peut varier du tout au tout- est dure à regagner ...

Bonjour,

Les plus gros soucis que j'ai pu connaître concernaient les relations avec mes hiérarchiques... Du coup j'ai trouvé la solution : je suis ma propre patronne! 

J'arrive à plutôt bien gérer mes différentes phases (surtout en manie, je suis ultra-efficace!), quant aux phases down je fais passer ça pour de la fatigue passagère... C'est vrai que j'ai l'avantage de décider mes horaires et ma charge de travail, et j'arrive à prendre assez sur moi pour que mes clients ne remarquent rien ou pas grand chose.

Quant à mon associé, il est au courant (dès que j'ai été diagnostiquée je lui en ai parlé, ce qui a expliqué certains de mes comportements...), j'ai la "chance" qu'il comprenne la situation, et qu'il me soutienne dans les moments pas faciles...

J'espère que mon témoignage aidera quelqu'un!

Je suis bien contente de te lire car tu es très résolue à expliquer comment  créer son propre travail peut etre est une solution  puisqu'il y a alors la possibilité de moduler ces états à sa propre écoute -selon soi Que fais tu comme travail moi j'écris et j'élève mes enfants. Mon trouble bip est compliqué d'une tendance  à tomber  fortement amoureuse d'hommes qui alors ne sont que le support souvent d'un complexe créé de toutes pièces par mon imaginaire toujours d'un reflet d'un moi idéalisé jusqu' à la psychose narcissique  ou le moi n'éprouve plus ses limites et vit sur un nuage je tombe dans une confusion mentale sans précédant ce qui est très invalidant parceque stigmatisant à force de trpo extravertir ses émotions inconscientes et terriblement corporelles aussi. Les émotions seraient l'exposition corporelle de ton ame franchissant les limites de l'extra-visibilité de  de ton inconscient  dans le sensible?    

Je suis prestataire de service pour les entreprises et collectivités (conseil et formation).

J'ai l'avantage d'aimer beaucoup mon travail, et quand je suis en clientèle, en général je me sens bien (sinon je cache, et après un moment ça passe). 

J'essaie de ne pas trop écouter mes émotions, et surtout pas quand je suis avec mes clients, je me fixe une ligne de conduite et je m'y tiens, quel que soit mon état d'état d'esprit. J'aimerais tellement pouvoir le faire tout le temps... mais il faut parfois que la pression sorte, et c'est toujours dans un contexte privé (ou au bureau, quand je suis toute seule).

Il m'est quand même arrivé d'annuler un rdv à la dernière minute car incapable de me lever, de sortir... Je dis que ma fille est malade et je décale le rdv... ça m'a valu 2 ou 3 crispations et une prise de tête (j'ai raccroché au nez de la cliente qui me prenait la tête...), mais ça reste exceptionnel et uniquement quand je suis très bas, ce qui m'arrive un peu moins souvent maintenant (merci les anxio). Et puis l'habitude de la maladie, les signes précurseurs... me permettent aussi de prévoir : quand je suis down, je ne prends pas les rdv dans la semaine, mais celle qui suit, le temps de me refaire un moral!

Qu'est ce que tu écris? Est-ce que écrire t'aide à verbaliser tes propres émotions, à mieux les cerner? 

J'écris des poèmes: des mots à toute allure parfois quand je suis en "up"   et plus posés autrement je crois qu'il y a beaucoup d'affect à canaliser chez les bip je fais du yoga -relaxation également et je pense que beaucoup de choses passe par le souffle .  Après un printemps psychotique (j'ai échappé par miracle à l'internement) et un été délirant  ( j'étais comme a chaque fois très amoureuse et très malheureuse aussi) je m'apperçois que mes enfants ont avec moi beaucoup soufferts de vivre au quotidien ,témoins de la "folie" passagère certes mais sévère de leur  mère soudainement complétement deshinibée et comme  vivant son inconscient à fleur de peau ! C'est une question de controle sur soi de laisser être sans pour autant laisser aller de pondération et de prudence mais c'est toute une prise de conscience qui est douloureusement à mettre en actes à apprendre à se dégager des émotions les regarder de loin sans se laisser submerger par elles j'ai un tempéremment assez reveur et j'aime beaucoup lire cela m'aide dans la distanciation mais c'est très difficile de le faire en situation concrete ou je suis soit timorée soit exhubérante en plus je suis du signe de la Balance!

A titre personnel, je suis mon propre patron.

J'ai la chance d'exercer un métier qui me procure beaucoup de temps libre ma meilleure amie : la solitude. Et ce, depuis environ 6 ans.

Je vis très mal le fait de commettre une erreur ou de foirer un rendez-vous. J'ai beaucoup de mal à relativiser des situations qui se sont mal passées. Ce qui, bien entendu, me donne matière à ruminer le soir APRES m'être couché. Et je suppose que cette situation parlera à pas mal de gens ici ^^

Auparavant, j'étais gendarme... Et euh... Je ne suis pas resté parce que j'aime assez vivre en accord avec ce que je pense. Et je n'en pensais pratiquement aucun bien : platitude intellectuelle, les perpétuelles contradictions des actes placés à coté de leur motivations, l'ambiance "big brotherienne" de l'institution, la suffisance de l'uniforme, les coups pendables de vos propres coéquipiers, les supérieurs qui s'attribuent le mérite de votre travail,... Ai-je besoin d'ajouter que(sans tous les mettre dans le même sac) la majeure partie d'entre eux sont des caricatures intellectuelles d'un Jean-Marie Lepen, la réthorique en moins.

On pourra me demander de faire preuve de retenue dans mon jugement mais, encore 10 ans après je n'ai toujours pas changé d'avis. Et c'est bien l'un des seuls qui n'a pas changé !

Autrement, j'ai eu beaucoup de petits boulots par ci, par là mais n'étant pas doué du sens d'adaptation sociale et ayant des difficultés d'apprentissage, j'ai toujours foiré lamentablement.

'Stabilisée' depuis 2006 avec tout de même des hauts et des bas, je suis régulièrement face au même questionnement depuis 2010 et en conflit de légimité pour pratiquer mon métier d'accompagnement.

Qui suis-je pour pratiquer ce métier alors que j'ai ce trouble bipolaire ? Surtout quand j'ai dame 'tsunami fatigue' de retour,  à gérer pendant quelques temps.  Travailler sous le statut d'indépendant permet effectivement d'adapter son activité aux variations d'humeur et d'énergie,  par contre s'ajoute la gestion du stress de rentrées financières temporairement en baisse aussi.  Comment faites-vous ?

Licencier en fin 2011 de mon post de télévendeuse que j appréciais (vente par correspondance de papeterie et hygiène conditionné par des handicapées) par la médecine du travaille après plus de 6 mois d'arrêt. Depuis je touche l'aah et ne peut travailler. Je voudrait reprendre mes études mais ca me fait peur. Pour l instant mon psy ne me laisse pas reprendre de toute façon vu que je ne suis pas stables du tout.