Bipolarité et l'ennui

Bonjour, 

Moi, j'ai eu 17 electrochocs j'ai fait un  virage maniaque

J ai également fais de la sysmo y a 20 ans, au final je ne pense pas que Cela est la meilleure solution de nos jours. La solution est ailleurs.

Cette maladie est pour l'instant inguérissable mais bien soignée nous pouvons être plus fort qu'elle et non l'inverse.

La phase blanche je pense que c'est la jointure entre la sortie de l'enfer et le debut de la stabilisation tant recherchée. Mais sans psy conmpetent et traitement adapté il faut bien comprendre que c'est impossible.

J'y arrive pas à pas et il faut être patient et garder la motivation et l'espoir de s'en sortir pour enfin pouvoir profiter de notre unique vie avec bonheur.

C'est ce que je souhaite à tous.

Bon courage 

@anipeps 

Tu n' as que 33 ans et des épreuves tu en verras d' autres, notre vie n' étant que hauts et bas. Il ne faut pas lâcher ni culpabiliser ni te dévaloriser: tu n' es pas bipo pour rien. Fais-toi aider du maximum de gens positifs pour te sortir de cette mauvaise passe.

@hounaz 

"Guérir la vie" a été écrit en 1971 par Roger Gentis ( chez Maspéro ) alors psychiatre à l' HP de Fleury-les-Aubrais où j' ai été hospitalisé dans le service du Dr Torrubia, tous deux adeptes de l' antipsychiatrie destinée à abattre les murs de l' asile pour soigner les patients au sein d' une société malade responsable de nos "folies".

En 1973, après 2 hospitalisations forcées à Tours ( pétage de plomb en public ) et à Sainte-Anne à Paris ( désordre sur la voie publique ), soigné aux neuroleptiques ( Nauzinan...), j' ai rechuté ( grosse colère dans ma classe ) et conduit de force par les pompiers à Fleury.

Torrubia m' a seulement dit que je souffrais de variations de l' humeur et me proposait le lithium pour régulariser mes hauts et mes bas.

Ayant refusé au vu de mes rechutes, il ne me donne pas de médicaments et me propose de participer aux nombreuses psychothérapies de groupe entre soignants/soignés, à rester à l' hôpital le jour et à dormir chez mes parents la nuit.

Et le deal a marché jusqu' en juillet 1974 où j' ai demandé à sortir avec ma femme bipo connue entre-temps.

J' ai été réintégré dans l' enseignement à la rentrée 1975  jusqu' à ma retraite en 2001 avec seulement de l' Urbanyl remplacé par de l' Effexor en 2012 et à nouveau par un suivi régulier chez le psy.

Plus aucune rechute depuis 1973 !! Je ne remercierai jamais assez tous ces soignants qui ont respecté mon cerveau, qui ont remplacé leur rôle répressif par une approche plus humaine de la maladie mentale.

@Matique : t

Ton dernier post semble m'indiquer qu´en partie mon parcours psychiatrique est peu éloigné du tien. Je ne connaissais pas le terme  de l'antipsychiatrie et de son contenu. Peut-être que cela a été mon cas en HDJ MGEN à Rouen. Car j'ai réussi à en sortir à l'été 2000 sevré de tous mes psychotropes pris pendant trois ans et j'ai repris une activité professionnelle de cadre technico-commercial dans l'industrie pharmaceutique sans que personne dans ce laboratoire le sache. Il faudra la crise économique de 2008 et la réorganisation de l'entreprise pour sauvegarder sa compétitivité pour me conduire au burn-out avec retour à la case psychiatrie avec au final une inaptitude définitive au travail en juin 2012 et une mise en invalidité 2ème catégorie par la CPAM et un suivi psychiatrique ambulatoire jusqu'à maintenant comme ce matin avec ma consultation chez ma psychiatre à son cabinet de ville. 

Sylvain

@Sylvain

L' antipsychiatrie a fait exploser les murs de l' asile et a débouché sur une révolution interne en douceur permettant de changer la mentalité des soignants.

Il existe encore quelques HP comme à Besançon où le confinement et l' entrave restent un moyen dit thérapeutique de traitement de la maladie mentale : pour avoir le calme, on réprime au lieu de soigner. La ministre de la santé actuelle à condamné ces pratiques d' un autre âge.

Aujourd' hui, la psychiatrie moderne est généralisée et le terme d' antipsychiatrie n' est donc plus utilisé puisqu' elle a réussi à imposer presque partout son approche plus humaine de la maladie mentale.

Il faut cependant rester vigilant car certains psychiatres peuvent encore être tentés de revenir à des pratiques très répressives. À nous, malades, de ne pas nous laisser faire.

Bon courage 

@Matique je ne suis pas bipo mais borderline a la base et en prime je suis guerie....le craquage est parfois normal (tout le monde craque même les gens les plus normaux du monde) et en prime je viens de savoir que ma thyroide re débloque ce qui explique aussi le coup de mou.......

Et comme dis @Tibanem j'ai des raisons concretes de craqué...en une semaine j'ai su que ma colonne était pourris et que faire bébé 2 sera possible mais difficile, que mes tendons de mes chevilles sont atteinds eux aussi et que ma thyroide redébloque...bref que je suis en kit.....là je ne peux plus monter à cheval momentanément...bref 100 raisons de faire un craquage bien normal en mon sens....et qui n'a rien de pathologique...

Non Anipeps , rien de pathologique dans ce craquage , il ne faut pas voir du pathologique partout , mais une réaction normale face à des problèmes lourds et qui s'enchainent .Je ne sais même pas comment tu ne craques pas plus souvent Anipeps .Pose toi un peu , repose toi autant que ton corps en aura besoin , tu ne te ménages pas beaucoup je crois .Tu es une belle guerrière mais ton corps est fragile et douloureux , et il te joue des mauvais tours qui te freinent dans tes passions , tes objectifs .

Un cavalier tu le sais ménage son cheval et ne le mène pas jusqu'à la douleur et à l'épuisement .Tu reprendras ta course quand tu le pourras , et ce que tu pourras réaliser , tu le réaliseras .

C'est vendredi c'est aïoli !