Bipolarité et l'ennui

Bon , c'est rassurant , ma colère , mes principes et mes indignations sont intactes , mes principes politiques et ma conscience philosophique ( oui c'est un grand mot , je n'en ai pas trouvé d'autres! ) bien qu'un peu abimés par la tournure de la démocratie et la république actuelle , il est des principes fondateurs auxquels je ne renonce pas .C'est déjà ça , la Louise Michel ou la Mika en moi ( à ma petite échelle hein ! n'abusons pas quand même) ne sont pas tout à fait muettes et aux oubliettes .

Mais le problème dans les manifs , c'est qu'il y a du monde ! Je plaisante bien sûr , mais c'est ce qui m'effraie , la foule ! Même en colère mais restant bonne enfant .Une petite manif pour moi toute seule ?

Et malgré tout , malgré des réflexes acquis et des convictions bien chevillées au fond de mon cervelet , il est vrai que j'attends autre chose aujourd'hui que ne p'ite manif bon enfant , trois p'tits tours et puis s'en va , la démocratie parlementaire et présidentielle faisant le reste .On a voté , on s'est trompé , tant pis , la démocratie "ne se fait pas dans la rue " disait un p'tit bonhomme chef d'état il n'y a pas si longtemps .

Alors si on se mettait vraiment mais vraiment en colère ? Qu'on ne participe plus à ce jeu de dupes , élections , suffrages niés, bafoués , remis en cause , en pensant participer et protèger les valeurs républicaines et démocratiques ?

Une vraie colère populaire , qui ne lache rien !

C'est aussi mon observation et ma participation dubitative à ces mouvements de foules , de leur utilité et surtout de ce qui va en être fait , par qui  pour qui ? Cette tolérance des pouvoirs n'est qu'un faux semblant pour démontrer que la république et la démocratie fonctionne encore , que la liberté est encore totale .

Je sais que je m'éloigne du sujet de la bipolarité , de l'ennui , mais peut être pas tant que ça en fin de compte .

Ma sociophobie m'a mis un du scotch sur la bouche  et entravé mes deux jambes pour participer à cette manif ,, mais mon cheminement personnel , et ma personnalité ne m'ont pas convaincue non plus de l'utilité de ces rassemblements .Nous ne sommes plus en 1995 , la mobilisation du CPE est lointaine .La loi sur les retraites est passée par là ce mode  , la défiance vis à vis vis des politiques et des syndicats ( très politiques , je les connais de l'intérieur malheureusement ) rogne ce mode d'expression populaire un peu gentillet si je puis me permettre .

Puisque les politiques au pouvoir et ceux de la corbeille veulent nous faire revenir en arrière concernant le code du travail et les conditions de travail , au 19ème siècle , revenons aux grands principes de révoltes du 19ème siecle ( Commune , républicains espagnols et internationaux du siècles dernier, on oublie les expériences désastreuses et meurtrières  du communisme à la sauce URSS et Chinoise) ) même si les conditions et internationales et politiques ne sont pas comparables .Et si je ne m'éloigne pas de la bipolarité en parlant de mes exigences politiques et de radicalité , c'est que peut être là , retrouve-t-on l'Excès maniaque .Va donc savoir .

Je ne cherche pas seulement des excuses à mon absence à cette parole populaire , la sociophobie est bien un empêchement majeur , mais je voulais aussi mettre en avant , qu'il n'y a pas seulement une maladie qui nous définit , il y a une personnalité , une conscience propre et philosophique , des principes politiques ou non , des idées qui nous animent .Des regards singuliers sur la marche du monde , la dsetruction de la planète , et autres sujets multiples et variés .Tous autant que nous sommes . Différents dans nos approches , nos consciences , nos croyances , nos solutions et nos engagements .

Je ne voulais pas parler politique , je voulais éclairer un aspect de ma personnalité et de mes différentes convictions qui n'ont pas été construites par la maladie ou ma vision du monde déformée par les cycles de cette pathologie .Elles sont ce qu'elles sont , aussi respectables que les opinions différentes des miennes .Mon doute n'est pas né de la maladie , mais mon incapacité à me mêler à la foule aujourd'hui est un effet induit par la pathologie .Demain sera autrement , je redeviendrai peut-être , surement sociable , combattante en accord avec mes convictions et mes principes .Demain je serai peut-être Louise Michel dans ma tête , prête à faire la revolucion ! Avec tous les excès de ma personnalité et tous les excès de ma maladie .

Déjà il me faut faire la révolution dans ma tête , dans tout mon être , la plus compliquée pour ce qui me concerne avant de partir drapeau rouge ou noir flottant à bout de bras à la rencontre du Grand Soir !

Et accepter de ne pas être Louise michel , une héroïne parmi tant d'autres que j'admire tant , accepter d'être Laurence , ni héroïne ni révolutionnaire , Laurence juste quelqu'un de bien , que j'aurais appris à respecter .Et là la bataille sera rude , sans certitude de gagner la guerre que je me mène , cruellement , douloureusement .

Oui Tibanem le trouble borderline n'est pas a envié car il est bien plus desctructeur que beaucoup de bipo....auto-agressivité sur-dimenssionnée qui laisse des traces...donc même si on peut plus "facilement" avoir la chance de s'en sortir, les traces sont là à vie...j'ai bons nombres de cicatrices de mes scarifications passées, sans parlé de mon handicap du a ma TS.......Le borderline est très démonstratif dans ses passages à l'acte...Aujourd'hui je m'en suis sortie mais ma famille paye cher mon passé...que dirais je a mon fils quand il me demandera pourquoi je boite? d'où viennent ces cicatrices? Mon mari doit du coup tout assumé à la maison....Bref le trouble borderline est bien passé, mais les séquelles sont là et je ne suis pas seule à les porter....

@Tibanem...je rajouterais une question: la souffrance que nous ressentons dans nos états ne sont elles pas amplifiée par la "normalisation" de tous....je m'explique...si les sautes d'humeurs étaient vu de tous comme normales,  cela enleverai au bipo culpabilité, sensation d'être différent, sensation de rejet...et du coup atténuerai probablement la souffrance qui en découle non?

Accepeter du coup nos problèmes de comportement est peut être la clé pour ne plus en souffrir?...simple questionnement....

@Tibanem : fierté ou pas partagée sur ce site à la participation ou pas à cette première manifestation de rue du front du refus "loi Travail NON", je ne suis pas convaincu si c'est cela en fin de compte. Puisque toi et moi avons signé la pétition. Tu étais dans ta tanière et moi comme un zombie égaré dans la foule. Oui, tu as raison de penser que nos valeurs de syndicalistes sont intactes malgré la maladie et que tous les modes d'action peuvent se discuter mais peuvent aussi se discréditer au regard du fonctionnement pseudo-démocratique de notre pays aux mains de politiciens(iennes) carriéristes  et que nous sommes, nous citoyens(ennes), des marionnettes du jeu politique. Pour le reste, je me prépare quand même dans ma tête après ce tour de chauffe à redescendre dans la rue le 31 mars mais cela, c'est une autre histoire qui n'est pas encore écrite. Bien fraternellement à toi Laurence. Sylvain

@Anipeps : je te rejoins totalement dans ce que tu écris dans ton dernier post. Je pense que nos troubles sont supportables jusqu'à une certaine limite. L'impulsivité et l'instabilité ne sont pas systématiquement préjudiciables. Cela peut être même tout le contraire. Par expérience personnelle, si j'avais été "normal", je serais resté dans l'industrie chimique avec une carrière linéaire en suivant le cours d'une vie stéréotypée normative. Et c'est tout le contraire qui s'est passé. Puisque j'ai fait des études supérieures jusqu'à bac+5 comme toi en profitant du système de formation continue après chaque licenciement (3 formations en tout). Où le bas blesse, c'est que je n'ai jamais pu faire fructifier mes réussites professionnelles pour en tirer un bénéfice au long cours. Trop sensible sûrement avec une hyperémotivité à fleur de peau et donc réactionnelle à l'environnement professionnel à chaque fois.

Tu poses la question de l'acceptation de nos problèmes de comportements pour ne plus en souffrir. Je pense que c'est une bonne approche tout en étant vigilant(e) de ne pas aller trop loin dans les excès. Un exemple me concernant : coma éthylique au Cognac de plus de 6 heures. Lorsque l'on est borderline sans le savoir, ce n'est pas facile de s'autoréguler. Après la prise en charge thérapeutique, cela me semble plus simple de rester dans les clous de la société sans se culpabiliser d'être ce que l'on est (Borderline). Bien amicalement. Sylvain

Bonjour, amis(es) bipo.

@Tibanem @sylefi 

Mon psychiâtre, quand je fais de la logorrhée comme vous faites, me dit tout de suite que je commence une phase maniaque et je l' écoute car j' ai confiance en lui, sauf quand il s' obstine à vouloir soigner ma manie par des neuroleptiques synonymes pour moi de légume, prise de poids et risque de diabète. Et le fait que j' en ai très peur a même un effet thérapeutique sur moi. 

Car mon entourage préfère nettement mes phases down à mes phases up très difficiles à supporter: j' engueule tout le monde, je leur sors les pires vacheries, je gueule très fort bref je leur fais peur d' où les neuros de mon psy déjà pour me fermer ma gueule et pour me rendre docile comme un toutou. 

Car mes phases dépressives à moi sont synonymes de silence, de tristesse, d' ennui, de pensées négatives... et par rapport à mes crises maniaques terribles, mon psy et mon entourage préfèrent franchement me voir down plutôt que up.

En fait ils m´ aiment quand je suis stable, ni up ni down, stabilité qui n' est obtenue que grâce à mon ménage thérapeutique à trois: d' un côté mon psy qui veille sur ma conscience, de l' autre mon effexor bien dosé pour mes idées noires et moi même qui gère ma maniaco de façon à ce qu' elle ne dépasse pas les bornes.

Ça me permet d' être moi, de chasser l' ennui dès qu' il se pointe, d' être actif comme il faut, être extraverti dans les limites: tout est dans le contrôle et c' est ce qui fait le charme de cette maladie car quand on la contrôle, on peut être créateur, digne d' intérêt, ouvert au monde et dire que la vie est belle et vaut vraiment le coup d' être vécue.

A condition que ce ménage à trois soit parfaitement équilibré !!!

Je vous signale que j' ai 70 ans, que j' ai été soigné pour maladie maniacodépressive à 26 ans et que je connais bien la musique d' autant plus que j' ai rencontré ma femme également bipo à l' HP !!!

Bien bipolairement vôtre.

aNIPEPS

J reviens sur la différence entre boderline et bipo et les traces et stigmates laissés par les troubles borderline .C'est une une chose que certains bipo partagent avec toi .Scarifications profondes , oui, handicaps et traces physiologiques laissées par les TS oui , traces et cicatrices laissées sur nos proches , ceux qui tremblent pour nous , oui, définitivement .Selon ta forme de bipo  ta ben oui là aussi on te met dans des petits tiroirs avec des petites cases dans lesquelles tu serais bien aimable de correspondre aux types que l'on définit de tes troubles .Type I type II ....Moi ça va je suis bipolaire de type ...Atypique ! Je peux me promener de type en type , de case en case de changer de tiroir quand ça me chante .Difficile dans un premier temps de faire la diférence entre des troubles boderline et bipo tant ces deux troubles ont bien des points communs. Scarifications , je connais j'ai pratiqué et il m'arrive encore de pratiquer , mon corps s'en souvient , j'ai eu la chance dans mes choix de TS de ne pas avoir récolté en plus de handicaps physiques , mais je connais des bipo qui oui , ce sont malheureusement fracassés et doivent vivre des handicaps conséquents à leurs passages à l'acte .

Et pour certains "malades" la norme sociale , cette différence qu'ils portent peuvent majorer leurs souffrances ou en tous cas pour beaucoup le rejeter du monde social et professionnel Ce peut être une réelle souffrance .Me concernant , ma rébellion permanente contre les normes justement n'est pas une souffrance et un handicap .Je m'en féliciterais presque si ....Les normes m'ennuient et ceux qui s'y conforment encore plus .Ce serait presque ma médaille , presque  , hein parce que ce n'est pas forcément tranquille à vivre professsionnellement plus particulièrement .Mais je n'en culpabilise pas , j'ai d'autres raisons de culpabilité qui me gênet beaucoup plus .Franchement ma souffrance ient de là , elle vient du blues ! Ma souffrance c'est cet état permanent d'angoisses indélogeable qui est une réelle souffrance phsique , ma souffrance c'est de ne pas pouvoir me faire confiance , j'ai la force de combattre sur bien des fronts , une énergie du feu de dieu et pouf je m'affale comme une une grosse masse informe dégoulinante de larmes qui brûlent et d'idées morbides et de ces passages à l'acte , que je ne peux plus garantir à qui que ce soit que je n'y recourerais plus .C'est cette auto dévalorisation , cette haine de soi , cette fuite devant l bonheur .Oui ça c'est ma souffrance , pas celle de coller ou non aux normes édictées que par ailleurs je combats .Différente je l'ai toujours été , petit bébé blond et petite fille fille boucle d'or aux yeux bleus dans un pays où la norme était cheveux de jais et yeux très noirs , l'asie du Sud Est où j'ai appris à marcher jusqu'à l'âge de 7 ans ( années 60 67 avant que le tourisme de masse et les moyens de transports et de communication ne'étaient pas ce qu'ils sont aujourd'hui) .Physiquement je ne ressemblais même pas aux membres de ma famille , à croire que le facteur était passé par là .Alors ma bipolarité m'a un peu plus éloignée des normes , qui n'étaient déjà pas les miennes jusqu'à l'âge de 7 ans .

Je vous retrouve tout à l'heure une obligation administrative m'oblige à sortir de ma tanière et à aller voir des gens , j'en frémis

@Matique petite question: tu parles de l'état que préfères tes proches...et toi que préfères tu? j'ai un peu l'impression qu'on t'oublie dans cette histoire...

Un jour ma psychiatre je lui avais dit que je me sentais souvent trop "haute" mais je lui ai aussi dit que j'étais très bien quand j'étais ainsi et chez moi c'est a 99% du temps...et vu que je suis bien quand je suis a fond comme ça, on me laisse comme ça, par contre je gère les choses, je prends beaucoup sur moi par rapport a mon entourage, notamment les logorées dont tu parles, j'essaye de me freiner un maximum.....et du coup je cotoie des gens aussi speed que moi pour papoter beaucoup et quand je suis avec ma famille je m'abstient.....trouvé un équilibre est essentiel pour eux.....

Longtemps on m'a gavé de cachets pour me faire rentrer dans le moule mais au final moi je suis bien comme je suis et si ça ne va pas aux autres c'est LEUR problème pas le mien....

J'ai eut un employeur bipo short-treck ils appelaient ça...une horreur en tant que salarié a vivre car on ne savait jamais comme elle allait viré en mode agressive, ou en mode copine selon les jours....cependant elle est bien dans ses pompes et n'en souffre pas......elle a adapté sa vie en fonction et se fou éperdument de ce qu'en pense les autres, résultats elle ne souffre pas tant mais ceux qui la côtoient beaucoup plus.....

Anipeps , matiq et les autres ...Bonne question posée par Anipeps , dans quel état vous préférez-vous Vous ?

L'ennui , sujet de cette discussion soulevée par Clash , cette page blanche ou rien ne bouge , rien ne semble se passer , n'a pas l'air au goût de chacun , sauf quelques exceptions près qui différencient ennui et pause nécessaire .Même en phase dépressive sévère on ne s'ennuie pas , oh que non ! Entre les larmes qui brulent , les idées noires incessantes, les auto flagellations et vous complèterez la liste , pas de place à l'ennui .Même si je le redoute , l'ennui est une phase nécessaire , une pause du corps et de l'esprit , presqu'un état normal que tout le monde peut connaître , bipo ou pas , enfant ou adulte .Il ne se passe "pas rien" quand on s'ennuie , notre petit mental reprend son souffle , reflêchit .

Je n'ai pas besoin d'expliquer pourquoi les phases de dépressions sévères n'ont pas ma préférence , ni celle de mes proches affectifs ( les autres n'existent même pas , le monde extérieur tourne sans moi , et m'indiffère) .L'état dépressif peut être contagieux , on ne se reconnaît pas , nos proches non plus , souffrent eux aussi , et ça ne m'indiffère pas .

Mais états de maniaquerie ont toujours eu ma préférence .Mon vélo a des ailes , ou je suis successivement mouette infatigable et voyageuse , drôle , vive , sans repos ( pas bon ça!) mon corps a la souplesse des contortionnistes et la légèrete d'une plume au vent , la parole est fluide , l'imagination sans borne et créative , peur de rien , c'est bien un des problèmes, sociable , mais oubliant de dormir , de manger , je finis par tourner tourner comme un derviche tourneur sans plus pouvoir m'arrêter juste avant l'effondrement .Le miens me disent incontrôlable , je le sais , je le nie , je veux que ça dure , encore encore un peu .Pas de loghorrée verbale , écrite oui je n'ai jamais su faire court , je suis une écouteuse , et puis les premiers accrocs : agressivité verbale , et comme je sais me servir des mots et que je n'hésite pas à m'en servir comme une lame tranchante je peux faire des dégâts , et les bêtises ( dépenses excessives  surendettement et tout son train ) , parfois phases maniaques très théâtrales, une chîne de vélo pour casser la figure de l'employée un tel qui m'a contrariée, et au passage je vais me faire une escouade de CRS , fugues , j'étais là , j'ai disparu sans donner de nouvelles , mises en danger grave de mon intégrité physique ...Non mes médecins n'aiment pas cet état de maniaquerie , à raison , mes proches au début me préfèrent ainsi et sentent ensuite le vent mauvais tourner , je les fatigue , je suis de moins en moins drôle , et nous savons tous que je vais tomber , quand , où pendant combien de temps ?

Je n'ai pas les mêmes états maniaques que Manique , et je pense que nos états maniaques sont différents les uns des autres .

L'état maniaque est séduisant pour ce qui me concerne , il a les yeux de chimène , je pense que je suis moi , enfin ! Mais Chimène s'avance masquée, semant des leurres sur ma course sans repos , sans alimentation, sans sommeil , moi ? Vraiment ?

La maniaquerie comme tu la vis Manique n'a rien du glamour représenté dans les film hollywoodiens , ce petit grain de folie nécessaire pour rendre un personnage attachant et tellement romanesque , le mien non plus malgré les apparences du début , cet épice qui relève la vie pour lui donner de la saveur , mais qui trop dosé vous brule papilles et oesophage  .Inconsciente ? Je ne le suis pas , je suis maniaco dépressive depuis l'âge de huit ans , alors j'ai appris à connaitre les mirages de la maniaquerie, le petit Jimminy cricket qui me suis partout ne cesse de me prévenir , "attention là faut t'assoir, attention tu vas trop loin , attention DANGER " Le Pinocchio qui s'amuse , qui fait des bétises , l'entend cette voix , aimerait l'écouter et se ranger du côté de la voix de la sagesse , mais meurt d'envie de continuer ses bëtises .Mon cerveau est à plein régime , mes pensées , reflèxions aussi , mon imagination bat son plein , ma créativité au maximum .Alors non , je n'ai pas envie de quitter cet état , et tiens thymo , va à la poubelle .Depuis le temps , j'ai fait le constat des conséquences de cet état maniaque , j'en ai tiré certains enseignements , et mis en place des stratégies pour qu'il n'y ait pas débordement et danger .Parfois je maîtrise quand je veux bien écouter Jimminy Cricket , parfois je ne suis plus sous contrôle .La stabilisation serait l'idéal , ce que recherchent médecins et mes proches bienveillants , ce n'est pas l'état de dépression sévère , certainement pas .C'est pourquoi mes médecins ne cherchent pas à me mettre sous la tutelle sévère et destructrice de la phase  down et son cortège de psychotropes , que je déteste tout autant que toi Manique , j'en connais les ravages , je n'ai plus cinq ans , mon corps vieillit et ses réactions face aux dégâts secondaires des psychotropes sont là pour me faire prendre conscience que cette chimio est très dommageable : légume , foie déglingué , estomac qui hurle ulcéré, cheveux ongles qui se raréfient et l'ADDICTION ;

Mon psy actuel met toute son énergie et ses compétences pour me défaire de certaines molécules , les anti deprsseurs justement , qui sont des molécules non sans danger , physiologiquement bien sûr , mais aussi dans la balançoire de nos humeurs .

Et tu dis nous sommes trois , mon médecin , mon AD et moi .

Il faut qu'on soit actifs et raisonnés dans notre lutte contre cette drôle de pathologie , nous sommes trois , le médecin , les genS bienveillants qui nous aiment , et nous-mêmes , bien sûr , surtout nous mêmes .Les psychotropes ne doivent être qu' une béquille utile pour nous soutenir et nous permettre de garder un relatif équilibre .Ils ne doivent pas devenir le premier rôle dans ce casting .Le but étant de pouvoir de s'en passer au maximum : pour ce qui me concerne , le seul Thymo et rien d'autre , et mes stratégies mises en place pour limiter les débordements .N'étant pas stabilisée pour l'instant , je le sais , je le sens , même s'il y a des éclaircies au lointain , je n'ai pas encore pu me passer d'anxio, d'AD et autres psychotropiques .Je saurai ouI je saurai quand je pourrais m'en dégager , mon médecin saura aussi avec son expertise médicale et sa connaissance de ma pathologie .

Et alors "ViVa la Vida " et pourquoi pas la vida bella ?