Et si on commençait par le début tout simplement

Coucou,

Chaveta dit bien "ayant eu une vie normale" et non pas "ayant une vie normale" Là est toute la différence

Kikoulo Pour moi le deuil, la maladie, les combats.. font partis de la vie, donc oui j'en ai vécu, oui j'en vis encore, mais comme tout le monde, donc je considère ma vie normale. Ce n'est pas la fibro qui rendra ma vie anormale, car la maladie fait partie de toutes les familles malheureusement; ce n'est donc pas une anormalité pour moi.
C'est pour ça que pour répondre à la question que se pose Chaveta, j'aurai besoin de savoir ce qu'elle appelle une vie normale. On n'a peut être pas la même vision des choses.

Je viens de lire ce témoignage...je vous le propose ...(et pour marie, et celles qui ont des petitous autour d'eux) :

« De nature hyperactive, j’ai tendance à faire le maximum en mettant les bouchées doubles sans y aller avec le dos de la cuillère.

Mes journées, au timing  bien  réglé, défilaient sur un rythme infernal. Je vivais à 100 à l’heure lorsqu’un jour, on m’annonça la fermeture de l’entreprise, la fin de mon emploi. J’étais « terminée ».

Puis, je perdis un être cher, décédé.

Déroute finale : mon ado partit étudier à l’étranger.

Un gouffre s’ouvrit sous mes pieds. La précarité de toute chose me sauta au visage. Happée, je perdis l’équilibre et me retrouvai face à terre. Le temps s’était brutalement arrêté dans sa course folle.

Le diagnostic tomba : dépression. Perte d’appétit de vivre. Remords incessants. Projets en miettes.   Alors que je traînais mon mal de vivre dans un jardin public, j’entendis rire aux éclats. Quelle incongruité ! Sur mon banc, un bébé souriait à la vie. Immobilisée, je contemplais la scène. Sur les genoux de sa mère, le regard dans le sien, il irradiait le bonheur de vivre. Avec quelle insouciance, il profitait de la vie. Tout son jeu de mimiques, rien ne comptait que l’instant présent. Ce rire se grava dans mon esprit comme un appel à apprécier la vie.

Ma nouvelle devise : Carpe Diem. Aujourd’hui, je goûte chaque jour comme le premier  du reste de ma vie. Même si j’ai des projets, j’accueille tout plaisir fugitif. Rien n’est permanent. Personne n’est immortel.

Loin de m’accabler, cette prise de conscience m’a fait gagner une légèreté de vivre !

http://www.youtube.com/watch?v=xAO8uHO9-kQ

Bonjour,

Mocouk, je ne me posais pas vraiment la question, d'ailleurs j'ai mis normale « ». Je constate simplement que les témoignages font état d'un cumul de situations stressantes voir traumatisantes. Bien sûr les épreuves font parti de la vie, mais apparemment dans les témoignages il y en a un peu trop. Chacun a son seuil de tolérance…

je suis entièrement de ton avis chaveta.

Je ne suis pas certaine qu'une personne fibro a forcément plus d'épreuves dans sa vie et qu'elles sont plus terribles qu'une personne non fibro. Je pense plutôt que la fibro étant un dérèglement de certaines substances (pour faire très court), une personne ayant la fibro n'a pas la capacité (du fait de ce dérèglement) à affronter tous ces combats et problèmes de la même façon qu'une personne bien portante.
Dans ma famille (puisque nous sommes 3 fibros), nous avons beau avoir la même pathologie, nous n'avons aucune ressemblance de vécu qui nous a mené à la déclencher et pourtant le point commun que nous avons tous les 3 est de ne pas, à un certain moment de notre vécu, avoir réussi à faire face à des difficultés que bien d'autres auraient réussi à surmonter. Mais ces difficultés pour autant n'ont rien de semblable entre elles.
Pour moi la maladie fait partie de la vie d'une manière générale, tout comme les deuils, les soucis financiers... tout le monde y est confronté ou y a déjà été confronté dans sa vie. On préférerait bien sûr ne pas avoir à y faire face, mais la vie c'est aussi cela

tout le monde n'est pas confronté aux meme traumatismes!! heureusement pour ceux qui ne les ont pas vecus

je ne prend pour un super woman mais il y en at'il une parmi vous???

aussi je fais la difference entre faire face et subir

Quand on subit il faut apprendre à y faire face pour se relever, et c'est bien ça le plus difficile dans la vie

quand tu as deux ans et le reste! soignez realistes

faire face cela s'apprend plus tard quand la vie vous est passée dessus avec son rouleau compresseur

si je n'avais pas fait face , je ne serai ni mère ni grand mère

je n'aurai pas eu des enfants avec des reussites plus que remarquables

je serai alcoolique, droguée, sdf, que s'ai je encore

alors se battre pour rester debout devant l'adversité je l'ai fait

mais je reconnais etre tres fragile quand un simple mot m'egratigne