Maladie d’Addison
Dans leur partie la plus externe, dite corticale, les glandes produisent et sécrètent trois typologies d’hormones : les androgènes, les glucocorticoïdes et les minéralocorticoïdes.
La concentration de cortisol est normalement régulée par l’hypophyse et l’hypothalamus. Ce dernier envoie l’hormone CRH à l’hypophyse et la glande répond en produisant une de ses hormones qui est l’ACTH ; cette hormone stimule alors les surrénales à produire le cortisol, qui à son tour participe à la régulation de la concentration d'ACTH.
La carence chronique en cortisol et aldostérone est responsable des symptômes classiques de la maladie d’Addison non traitée ; dans la plupart des cas, les manifestations cliniques se manifestent progressivement, et sont caractérisées par une perte de poids, un manque d’appétit, une faiblesse musculaire et une fatigue chronique ; de plus, d’autres symptômes peuvent aussi s’associer, tels que la nausée, des vomissements, la diarrhée, l'hypotension orthostatique, une certaine irritabilité et dépression, un mal de tête, de la sudation, l'hypoglycémie, l'attirance pour les aliments salés, et chez la femme, l’irrégularité menstruelle, l’aménorrhée et la chute des poils pubiens et des aisselles.
Les symptômes de la maladie d’Addison sont cependant très variés en fonction du type et de l’intensité, et peuvent aussi inclure des douleurs musculaires, l’anorexie, la mélanodermie (hyperpigmentation de la peau).
A partir du moment où ces symptômes apparaissent et empirent de manière lente et « cachée », ils finissent souvent par être ignorés, au moins jusqu’à ce qu’un évènement particulièrement stressant, comme une maladie ou un accident, provoque une dégradation drastique de la situation. La conséquente « crise d’Addison » (insuffisance surrénalienne aigue) est accompagnée de symptômes bien plus graves, comme la faiblesse, une apathie, un état de confusion, une grave hypotension jusqu’au choc hypovolémique (chute de la pression et perte de connaissance), de la nausée, des vomissements, une douleur abdominale et de la fièvre. En l’absence de traitement, une crise d’Addison peut être fatale.
En savoir plus sur la Maladie d’Addison
Parmi les facteurs de risque de la maladie d’Addison, en plus des antécédents familiaux pour la pathologie, on peut aussi observer chez le même sujet, d’autres maladies auto-immunes, comme la thyroïdite d’Hashimoto, la maladie de Graves, l’anémie pernicieuse, le diabète de type 1, l’hypoparathyroïdisme et l’insuffisance gonadique primaire.
La maladie d’Addison est provoquée par l’endommagement des cellules surrénales qui ne réussissent pas à produire des quantités adéquates de cortisol et d’aldostérone.
Parmi les causes de la maladie d’Addison, on retrouve toutes les maladies qui affectent la fonctionnalité des surrénales, provoquant alors des carences hormonales ; c’est le cas, par exemple, des formes auto-immunes (environ 80% des cas) et de celles infectieuses (tuberculose).
Parmi les autres causes d’insuffisance surrénalienne, on peut aussi observer des carcinomes ou des métastases surrénales, amyloïdoses, hémocramotoses, hémorragies surrénales, ablation chirurgicale des surrénales et leur développement insuffisant à cause de maladies congénitales.
Le diagnostic de la maladie d’Addison s’effectue grâce au test de stimulation à l’ACTH, durant lequel les taux de cortisol dans le sang et les urines sont mesurés avant et après l’injection d’hormone adrénocorticotrope. Le médecin peut aussi effectuer une TAI ou une IRM abdominale pour déterminer d’éventuelles anomalies anatomiques des surrénales, alors qu’un simple examen sanguin peut mettre en évidence la présence d’anticorps spécifiques contre la stéroïdogénèse.
La maladie d’Addison est une maladie chronique qui est donc traitée avec un traitement médicamenteux continu. Suite au diagnostic, le médecin détermine un traitement de substitution en mesure de réintégrer les hormones manquantes ; même si l’endommagement surrénal est irréversible, grâce à ce traitement, le patient pourra suivre une vie pratiquement normale.
Sources : Association Surrénales
Publié le 15 mars 2017