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Migraines chroniques : "C’est un combat de tous les jours !"

Publié le 3 janv. 2024 • Par Candice Salomé

Laure, dite @ a_migraine__ sur les réseaux sociaux, est atteinte de migraines chroniques depuis l’adolescence. Actuellement étudiante en sixième année de médecine, elle rêve de devenir médecin généraliste afin de pouvoir mieux diagnostiquer et traiter les personnes migraineuses, mais pas que ! 

Dans son témoignage, elle nous parle de l’impact des migraines sur sa vie privée et professionnelle. 

Découvrez vite son histoire ! 

Migraines chroniques :

Bonjour Laure, vous avez accepté de témoigner pour Carenity et nous vous en remercions. 

Tout d’abord, pourriez-vous nous en dire plus sur vous ? 

Je m’appelle Laure, je suis actuellement étudiante en médecine en 6eme année, et je suis migraineuse

Bien sûr cela a un impact sur ma vie professionnelle autant que personnelle. Au fil des années, je suis devenue plus calme et je préfère maintenant les activités plus reposantes (cinéma, lecture, activités manuelles, yoga…), mais je ne laisse pas non plus les migraines m’empêcher d’aller à des concerts, mais cela se prépare ! 

Vous êtes atteinte de migraines. A quel moment la maladie s’est-elle déclarée dans votre vie ? Comment sont apparues vos premières migraines ? 

J’ai eu mes premières migraines au début du lycée. Je n’ai pas tout de suite compris quand je me suis retrouvée à ne plus pouvoir lire mon livre en cours de SVT un samedi matin, que mes doigts se sont engourdis et qu’au cours suivant, j’ai eu un fort mal de tête. Finalement, l’enchainement est classique, je venais de débuter mon parcours de migraineuse avec une aura visuelle et sensitive

Comment les migraines ont-elles évolué ? 

Malheureusement, ces épisodes isolés qui ne m’avaient pas plus inquiétée sont devenus de plus en plus fréquents, surtout quand je suis devenue étudiante, forcément le travail intellectuel est le pire facteur déclencheur pour moi

Comme beaucoup d’entre nous, je me suis d’abord autodiagnostiquée. Puis, quand j’ai demandé de l’aide, j’ai attendu 6 mois pour avoir le droit à mon premier Triptan, alléluia le seul succès médicamenteux pour moi. 

Les crises étant beaucoup trop fréquentes, j’ai bataillé pour avoir l’autorisation de consulter un neurologue, j’ai testé de nombreux traitements de fond, certains avec des effets indésirables mais surtout presque aucun avec un effet positif.

Quel est votre suivi actuel ? Quels sont vos traitements ? En êtes-vous satisfaite ? 

Actuellement, je vis avec un Triptan et du Kétoprofène, les crises restent toujours aussi nombreuses mais, face aux échecs, nous avons décidé d’arrêter les traitements de fond, très peu efficaces. 

Ma dernière chance sera de tenter les anti-CGRP. Mais en l’absence de remboursement et avec les difficultés d’accès, cela reste compliqué, même si je réponds aux critères d’éligibilité. 

Quel est l’impact de la migraine sur votre vie personnelle, sur votre vie professionnelle/scolaire ? 

Au-delà de ce que les migraines ont changé dans ma vie, elles ont profondément changé la personne que je suis, c’est un combat de tous les jours. Gérer la douleur et tenter de concilier sa vie... Seuls, nous restons en suspens, les autres continuent d’avancer et pas question de ne pas les rattraper ! 

Est-ce que vos études de médecine vous permettent de mieux comprendre la maladie et ses mécanismes ? 

Pour être honnête, je ne suis pas sûre que mes études m’aient aidée, la migraine est peu traitée, les futurs médecins sont peu formésC’est une pathologie considérée comme non grave par le corps médical même s’ils sont conscients des répercutions que cela peut avoir. J’y ai appris qu’on se doit de faire mieux, qu’on a tellement à améliorer. 

Parlez-vous de la maladie à votre entourage ? Qu’en disent-ils ? Vous soutiennent-ils ? 

Mon entourage m'est indispensable. Ils sont habitués et toujours très bienveillants, c’est plus compliqué avec les personnes que je connais moins. Mais, pour autant, la migraine est une maladie assez bien vue et donc tout le monde reste assez compatissant. J’ai eu quelques migraines à l’hôpital, en plein stage, à chaque fois j’ai prévenu et on m’a toujours autorisée à prendre du temps pour que la crise passe. 

Quels sont vos projets pour l’avenir ? 

Je souhaite devenir médecin généraliste, mais également passer d’autres diplômes (DIU). 

La médecine générale est le premier maillon de la chaîne, si personne ne s’intéresse à votre pathologie alors rien ne bouge. J’espère pouvoir faire bouger les choses, et pas seulement sur les migraines, il y a tellement à faire ! 

Il nous faut mieux diagnostiquer et dépister ce genre de maladie et ça passe par la formation des jeunes médecins, mais comment faire ? Ça sera peut-être mon sujet de thèse, qui sait ? 

Quels conseils pourriez-vous donner aux membres Carenity également touchés par les migraines ? 

Les conseils, c’est extrêmement vaste et personnel ! Surtout consulter un médecin et, si cela ne vous convient pas, il ne faut pas avoir honte de demander un second avis. Et, pour apprendre à vivre avec, et bien, c’est ce que je vais essayer de transmettre au travers de mon compte Instagram !  

Un dernier mot ? 

La migraine, c’est des bas mais aussi des hauts, on prend un tel plaisir à profiter de chaque seconde en l’absence de douleur, qu’elles ont une saveur particulière ! 


Un grand merci à Laure pour son témoignage !         
       
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avatar Candice Salomé

Auteur : Candice Salomé, Rédactrice Santé

Créatrice de contenus chez Carenity, Candice est spécialisée dans la rédaction d’articles santé. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, du bien-être et du sport.

Candice est... >> En savoir plus

5 commentaires


aquarella
le 03/01/2024

je n'ai plus de migraine depuis que j'ai arrêté les produits laitiers même les traces, parfois quand on ne trouve pas de solution avec la médecine allopathique, c'est bien de s'ouvrir à d'autres médecines,


avatar
Utilisateur désinscrit
le 04/01/2024

Je n'ai pas eu de migraine pendant mes grossesses, alors qu'avant et aussitôt après oui. Et plus rien non plus depuis la ménopause... délivrance inespérée !

Et pourtant elles étaient indépendantes du moment de mon cycle hormonal, mais surtout déclenchées par la fatigue et les changements de rythme.

Pour moi aucun lien avec la nourriture prise.


Dinevivi
le 04/01/2024

Moi je suis devenue migraineuse après deux opérations d’anévrismes cérébraux. J’avais plus de 10 crises par mois et certaines pouvaient durer jusqu’à 5 jours parfois. J’ai un suivi chez un neurologue et un remboursement partiel pour de l’aimovig. Ma vie a changé.. je fais moins de crises mais dès que je suis fatiguée, nerveuse, surmenée au travail je sais qu’une crise suivra… mais je vis vraiment mieux depuis mon traitement.


Rochambeau
le 15/01/2024

Ma grand-mère était migraineuse, et à l'époque, aucun traitement n'existait. Ma mère est passée par là aussi, et je ne comprenais pas pourquoi elle restait au lit et ne me parlait pas. A la quarantaine, j'ai pensé "ouf, j'y ai échappé !". Et puis BOUM ! sans soin, c'est 24h au lit, dans le noir, à hésiter à se changer de côté. J'ai consulté un généraliste... ça n'a pas été efficace. Puis un interniste allemand, en pleine crise. Je suis allée acheter le médicament, et la pharmacienne m'a dit "non, c'est pas à mettre dans votre sac, c'est pour tout de suite !" dès la sortie de l'officine, j'ai senti que c'était Verdun dans ma tête, le médicament contr'attaquait ! je suis allée dans un magasin, c'était Verdun, ça cognait dur ! j'étais à l'étage, et je n'étais plus capable de redescendre... je suis parvenue à me trainer jusqu'au tram. On m'a conseillé un neurologue en France. Il a sû tout de suite ce qu'il me fallait, mais.... n'avait pas la monnaie ! il m'a dit qu'il me la rendrait la fois suivante. Ma mère m'a répondu qu'il n'aurait JAMAIS la monnaie. Un médecin, par le plus grand des hasards, m'a dit qu'il était "dur en affaires" ! Avec le traitement du neurologue, je n'ai plus jamais eu la moindre crise, mais il faut toujours en avoir sur soi, parce que c'est à prendre dans le 1/4 d'heure au plus tard.


Rochambeau
le 15/01/2024

Laure prend du Kétoprofène ? c'est l'artillerie lourde ! moi, j'ai prend très ponctuellement, à cause des séquelles de luxations récidivante du genou. Et. le rhumatologies me fait des injections dans le genou.

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