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Spondylathrite ankylosante : l'espoir de la biothérapie

Publié le 11 juin 2018 • Par Léa Blaszczynski

Découvrez l'histoire de @Maelys">@Maelys56‍, 57 ans touchée par la spondylarthrite ankylosante et maman de deux grands garçons (HLA - B27 positif). Baya a quitté la région parisienne il y a deux ans pour avoir une meilleure qualité de vie en Bretagne. 

Spondylathrite ankylosante : l'espoir de la biothérapie

Comment avez-vous été diagnostiquée ? 

Ma spondylarthrite ankylosante a été diagnostiquée après mon deuxième accouchement en 1993. A l'époque, impossible de m'occuper convenablement de mes enfants. Les douleurs étaient tellement intenses que j'en vomissais. Mon gynécologue voyant ma souffrance m'a orientée vers une rhumatologue qui a fait le nécessaire et mis un nom sur mes douleurs.

Depuis combien de temps souffriez-vous ?

J'ai toujours eu des douleurs aussi loin que remontent mes souvenirs. Des douleurs intenses dans le bassin et la colonne vertébrale... La médecine mettait mon état sur le compte de la croissance donc aucun examen sérieux n'a été fait durant mon adolescence. Je me souviens qu'aller en gymnastique était un calvaire.

Qu'avez-vous ressenti lors du diagnostic et comment s'est déroulé votre prise en charge ?

Lorsqu'enfin j'ai eu le diagnostic, je ne me suis pas inquiétée plus que ça. Je me suis dit : "Ah bon à mon âge, j'ai déjà des rhumatismes !" J'avais 32 ans et j'avais une telle confiance dans ma rhumatologue (qui était une grande professionnelle) que, pour moi, elle allait trouver le médicament et me soulager tout de suite maintenant. 

Je suis passée par plusieurs traitements notamment les corticoïdes quand j'étais en grande souffrance et tout le connaît les dégâts de la cortisone... Elle agit très bien sur la douleur, mais j'ai eu d'énormes effets secondaires (perte de cheveux, insomnie, prise de poids, sueurs des que je faisais un mouvement, excédée par le bruit). Cette période a été très pénible pour moi. J'avais mal au dos et je devais soigner aussi mes nerfs.

Avez-vécu des événements marquants lors de parcours de soin ?

L'événement qui m'a le plus déstabilisée, c'est lorsque pour la première fois, j'ai fait une uvéite, inflammation de la rétine. J'ai traîné avant d'aller voir un ophtalmologue, je ne savais pas que la SPA pouvait attaquer les yeux... C'est là que j'ai pris conscience que j'étais malade, donc arrêt médical et dépression.

Et puis, j'ai une formation de commerciale - métier que j'adorais -, mais les déplacements et la pression me fatiguaient. J'ai dû m'orienter vers un métier sédentaire, aucun organisme ne m'a aidée. Je me suis retrouver seule en face de mon employeur avec ma maladie, après un an d'arrêt et comme soit-disant cette société n'avait pas de poste sédentaire à me proposer, j'ai négocié un licenciement.

En novembre 2016, j'ai fait une crise très importante, j'ai repris de la cortisone et toujours les mêmes effets secondaires. A ce jour, je n'ai pas remonté la pente et je suis toujours en arrêt maladie... Avec l'aide de mon généraliste et de la rhumatologue, j'ai préparé mon dossier de protocole pour bénéficier d'une biothérapie, j'ai vu l'hôpital de Lorient dernièrement et ce traitement devrait débuter fin juillet.

De quelle façon la SPA a-t-elle altéré votre qualité de vie ?

Je vis au rythme de mes douleurs, je ne prévois pratiquement plus rien, j'essaie de me ménager, d'écouter mon corps. Au fur et mesure, vos amis ne vous invitent plus parce qu'au dernier moment, vous leur avez fait faux-bond et ils vous disent : "Ben pourtant hier, tu avais l'air très bien". Mais non, je ne suis pas bien, je fais semblant d'aller bien pour éviter de me plaindre sans arrêt.

Aujourd'hui, je place beaucoup d'espoir dans la biothérapie et j'ai hâte de faire la première injection.

Le conseil que je peux donner aux personnes atteintes de SPA ou autres pathologies : n'allez pas au bout de vos forces, écoutez votre corps, n'hésitez pas à vous faire arrêter si votre médecin l'estime, et si vous pouvez travailler à 80 %, foncez. MÉNAGEZ-VOUS !

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avatar Léa Blaszczynski

Auteur : Léa Blaszczynski, Rédactrice santé, experte en communication

Chez Carenity depuis 2013, la rédaction d’articles santé n’a plus de secrets pour Léa. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, de la nutrition et de l’activité physique.

Léa est... >> En savoir plus

34 commentaires


Suzanneked
le 24/04/2020

Je m'appelle Yasmina,je ne peux rien vous dire par rapport à la biothérapie,par rapport à ma spondylarthrite ankylosante, comme je suis hla b27 négatif,mon rhumatologue peut rien faire pour moi pas de traitement anti tnf,juste quelques fois acortisone, Cebutid 50mg ou 100mg,bon courage à tous et toutes 🐞😷🙏😇


Myline1963
le 24/04/2020

 Bonjour, 

Très touchée par ce témoignage. Je suis atteinte aussi d'une SPA. Des douleurs depuis des années dans des années et le constat des spécialistes à mon sujet, mal-être, stress, le climat où c'était pour entendre aussi que c'était dans ma tête étant une femme j'inventais mes douleurs. Les douleurs se sont intensifiées depuis plus de deux ans et cette fois ci mon médecin traitant me sort que c'était dû à mon métier (aide soignante milieu hospitalier).

J'ai consulté un rhumatologue et après avoir insisté j'ai finalement eue droit à  des examens radio, scanner, IRM, scintigraphie. Comme traitement de fond corticoïde, cortisone, morphine et j'en passe les douleurs persistaient. Finalement, un deuxième avis me fût conseillé auprès d'un rhumatologue de l'hôpital au mois d'octobre de l'année dernière.

Un bilan sanguin prescrit pour le HLA B27 et là résultat positif et le diagnostic est tombé pour la spondylarthrite. J'ai poussée un OUF de soulagement.....enfin! ils ont trouvés quelque chose.

J'ai commencé une biothérapie le 13 janvier 2020. Le Benepali pendant 3 mois qui ne donne pas de résultat et je débute lundi de l'Enbrel 50 pour 3 mois.

Je suis en arrêt depuis le 6 août 2019, j'ai fait une demande de grave maladie auprès de mon employeur. Mon dossier passe devant un comité médical la semaine prochaine.  Je ne sais pas à quelle sauce que je vais être mangé, je veux reprendre mon travail un mi-temps thérapeutique pour commencer tout doucement.

Actuellement, je ne perçoit que des indemnités journalières de la sécurité sociale, un demi salaire qui me met dans une situation de précarité. 

Mon quotidien c'est de vivre avec des douleurs intenses surtout la nuit  d'où un manque de sommeil et une grosse fatigue, maux de tête 24/24.

Il faut faire bonne mine devant les autres, devant ses proches. Malgré la souffrance je reste coquette malgré tout. Si une personne me voit elle ne va s'apercevoir qu'il y à un mal qui me ronge. Quand j'en parle personne ne me comprend.

Avec la SPA j'ai mis fin à une relation de couple. Je n'ai pas la force ni le courage pour une vie à deux. Je ne m'attends pas à des miracles, je me dis tout simplement il faut accepter de vivre avec!!


Ciboulette
le 25/04/2020

Bonsoir, très beau témoignage oh que oui on vous comprend toutes ces années de douleurs et d'incompréhension sont un lot que l'on retrouve malheureusement chez la plupart , le plus dur je dirais c'est l incompréhension de l'entourage pour certains amis on devient malheureuse ment plus aussi intéressant qu'auparavant limite ennuyeux face à ces douleurs et ce manque d énergie trop fréquent, il faut être assez solide pour ne pas craquer et encore... on reste avec nos fragilités malgré tout c'est dur de se retrouver diminuer physiquement du coup on se raccroche au moindre coté positif de nos vies en essayant progressivement de faire le deuil de cette ancienne vie pleine d'énergie, au fur et à mesure du temps on fait avec, avec toutes les conséquences que ça peut entraîner derrière pour ma part je ne m'attarde plus à donner trop  d'explications  de toute façon c'est une perte de temps et  qui veut vraiment comprendre, comprendra... , j'adapte les choses à mon rythme et qui m'aime me suive :-)!


Ciboulette
le 25/04/2020

Bonne nuit à tous!


delf123l
le 25/04/2020

Ça me parle 

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