Anémie, maladie d'Hashimoto, insuffisance aortique, diabète de type 1, arthrose : comment garder espoir face à la maladie
Publié le 22 juil. 2019 • Par Andrea Barcia
Découvrez le témoignage d'un membre de Carenity en Espagne. Elle a accepté de partager son expérience à travers un récit sincère et émouvant dans lequel elle raconte son histoire du diagnostic.
Mon histoire, une succession de diagnostics
Tout a commencé il y a bien longtemps : j'ai failli ne pas survivre à ma naissance car je suis née prématurément et pesais à peine 1 kg. Je me souviens que quelques années plus tard (je n'avais pas 5 ans), j'avais demandé à ma mère pourquoi on allait si souvent chez le médecin alors que je n'avais pas mal. L'été de mes 15 ans, un médecin m'a trouvée extrêmement anémique : on m'a injecté du fer et j'ai passé tout l'été au lit. L'anémie m'a accompagnée presque toute ma vie. Quand j'avais 23 ans, on m'a diagnostiqué une hypothyroïdie due à la thyroïdite d'Hashimoto. J'ai été soignée par Levothyrox mais je n'ai pas été stabilisée avant qu'on trouve le bon dosage, c'est-à-dire 88mg et non 100mg.
J'avais un souffle au cœur, mais les médecins n'ont rien détecté. A l'âge de 32 ans, on m'a diagnostiqué une insuffisance aortique de stade moyen... mon utérus a été enlevé quand j'avais 36 ans à cause de troubles et pour éviter une pression supplémentaire sur mon cœur. Peu de temps après, en raison d'une opération des hémorroïdes, le diabète de type 1 a été détecté.
Mon cœur n'en peut plus. Il s'avère qu'étant enfant, j'avais des valves, mais elles ont cessé de grandir. Il a fallu élargir mon aorte en forme d'entonnoir. Mon spécialiste a dit que je n'avais pas de maladie auto-immune et je ne suis pas cœliaque non plus. Il semble que cela pourrait être génétique car j'ai aussi 2 sœurs atteintes d'hypothyroïdie et une autre de polyarthrite rhumatoïde.
Ma situation personnelle : l'incompréhension totale
Aujourd'hui, c'est la valve mitrale qui tombe en panne. Les médecins espéraient que ça irait mieux, mais bientôt je devrai me faire opérer. Du côté de mon diabète, mon taux de glucose se stabilise et je n'ai jamais eu besoin d'aller aux urgences, sauf une fois où j'ai fait une légère chute à 50 : je n'y avais pas prêté attention jusqu'à ce que je sois prise de spasmes. Dans ce genre de situations, le Coca-Cola m'est très utile ! Je suis un régime très strict mais je reste faible, notamment à cause de mon anxiété.
Toutes ces maladies me bouleversent parce que j'ai l'impression que mes amis et ma famille ne comprennent pas du tout ce que je vis, au point que je viens d'ailleurs de demander le divorce. Parfois, j'ai aussi l'impression que les médecins ne me prennent pas au sérieux. Cependant, je suis de très bonne humeur et j'ai une folle envie de vivre.
Comment s'en sortir et retrouver l'espoir
Maintenant, je sors enfin la tête hors de l'eau. Je crois que j'ai aussi de l'arthrite ou de l'arthrose dans les doigts, mais mon médecin généraliste est prévenu et pourra me prendre en charge. Je suis forte, je peux enfin l'admettre. J'endure la douleur, la scoliose, les polypes dans le côlon, l'œil paresseux... Cependant, je continue, je ne me prive de rien, je profite au maximum de ce que la vie a à m'offrir.
"Le moral est la chose la plus importante, quand je ne l'ai pas, tout empire"
Quand je suis de bonne humeur, je peux tout gérer et je me persuade que je n'aurai aucune nouvelle maladie et que, si cela arrivait, je tiendrais le choc. Je me sens tel un phénix rennaissant de ses cendres. J'ai 52 ans et j'ai l'impression de pouvoir vivre encore quarante ans !
C'est pour cela que j'ai souhaité témoigner : il faut du courage, de la patience et surtout avoir la force d'accepter ce qu'on ne peut pas changer. Toujours faire face au mauvais temps avec optimisme, c'est mon conseil.
Et vous, souffrez-vous de plusieurs pathologies ? Comment avez-vous appris à accepter la maladie ?
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