Qu'est-ce qu'un aide-soignant ?
Publié le 24 nov. 2017 • Par Léa Blaszczynski
En l’honneur de la Journée mondiale des aide-soignants ce dimanche, nous avons choisi de mettre en lumière cette profession souvent peu reconnue. Et pour cela, nous avons testé les connaissances de nos membres.
On n’aperçoit souvent que leur silhouette dans les couloirs de l’hôpital. On échange parfois quelques mots, on remarque leurs sourires, on apprécie leur précision mais on critique leur rapidité. Eux, ce sont les aide-soignants. Ce petit monde flou que l’on confond souvent avec celui des infirmiers.
Une multitude de tâches diversifiées
La plupart d’entre nous ignore d’ailleurs leurs fonctions exactes. Un aide-soignant (AS) doit procurer des « soins de prévention, de maintien, de relation et d’éducation à la santé pour préserver et restaurer la continuité de la vie, le bien-être et l’autonomie de la personne ».
Il peut donc prendre la température, mesurer le pouls, aider le patient à s’habiller, se laver ou manger. Des tâches qu’environ 90% des membres de Carenity connaissaient. En revanche, si l’AS ne peut pas faire de prise de sang (17% le croyaient), il peut donner éventuellement des médicaments mais aussi conseiller les proches (36% seulement l’ont mentionné) et noter l’évaluation de santé du malade (37%).
L’aide-soignant est aussi responsable de la propreté de l’environnement du patient. Il peut ainsi refaire le lit, nettoyer la chambre (39% l’ont cité) ou encore procéder à la désinfection des lieux.
C’est cette multitude de petites tâches à la fois médicales, psychologies et pratiques qui font des AS, des soignants indispensables dans les hôpitaux, cliniques, centres de rééducation, maisons de retraite ou services à domicile. Près de neuf aide-soignants sur dix sont d’ailleurs fiers de leur métier. Un fait que les membres ont soulevé à 56%.
Et pour 90% des membres, le rôle des AS va être de plus en plus important dans l’avenir comme tous les services à la personne.
Un métier d’avenir
Il s’agit effectivement d’un métier d’avenir puisque 100 000 postes vont être créés d’ici à 2020. Soit le secteur le plus porteur juste après les aides à domicile (150 000). Ajoutés à cela les 120 000 remplacements de départs à la retraite, cela fait environ 220 000 postes qui vont être à pourvoir dans les prochaines années.
Ce qui grossira considérablement cette communauté de 360 000 professionnels et devrait leur permettre de se consacrer davantage à leur cœur de métier.
En effet, 65% des membres jugent que les AS apportent soutien et réconfort aux patients mais 32% soulignent qu’ils n’ont pas le temps. Un constat triste alors que 50% des membres déclarent avoir déjà eu un échange avec un AS qui a été important pour eux. Il s’agit donc de renforcer cette profession essentielle dont le rôle est sous-valorisé pour 71% des membres.
Et pourtant, tout le monde ne peut pas être aide-soignant. Seulement 7% à 13% d’étudiants réussissent le concours d’entrée. Ils doivent ensuite entretenir leur forme physique pour endurer la position debout toute la journée et porter les patients. Ils peuvent également travailler la nuit, les week-ends et les jours fériés pour un salaire moyen de 1322 euros net (seulement 38% des membres le savaient).
Violences et dépression
Il faut aussi être armé psychologiquement pour endurer les agressions. Selon le rapport annuel de l’Observatoire nationale des violences en milieu de santé 2017, on dénombre 14.508 atteintes aux personnes à l’encontre des personnels, causés par des patients à 70%. Les violences verbales représentent 14.872 atteintes soit 66% et les violences physiques, 7.769 atteintes.
A noter que 66.2 % des jeunes soignants déclarent souffrir d’anxiété, 27.7% de dépression et 23.7% ont déjà eu des idées suicidaires.
Il est urgent de prendre soin de nos soignants.
Carenity
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