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Baisse d'énergie, blues ou dépression : comment faire la différence ?

Publié le 27 oct. 2024 • Par Somya Pokharna

Nous connaissons tous des fluctuations d'énergie et d'humeur. Parfois, il s'agit d'une baisse passagère, comme un sentiment de fatigue ou de démotivation après une longue semaine. D'autres fois, la tristesse persiste plus longtemps que prévu. Mais quand une baisse d'énergie ou un coup de blues signalent-ils quelque chose de plus grave, comme une dépression ? Il est important de comprendre les différences entre ces états pour prendre en main sa santé mentale.

Quelle est donc la différence entre une baisse d'énergie, un coup de blues et une dépression clinique ? Quand est-il temps de demander l'aide d'un professionnel ?

Nous vous proposons d'en savoir plus dans cet article !

Baisse d'énergie, blues ou dépression : comment faire la différence ?

Qu'est-ce qu'une baisse d'énergie ?

Le manque d'énergie, ou la fatigue, est une expérience courante qui touche des personnes de tous âges. Elle peut être décrite comme un sentiment temporaire de fatigue ou de manque de motivation. Contrairement à la dépression, le manque d'énergie est généralement de courte durée et a des causes claires, telles que :

  • Le manque de sommeil : une mauvaise hygiène de sommeil, le stress ou l'insomnie peuvent entraîner une sensation d'épuisement.
  • L'effort physique ou mental : le surmenage ou l'exercice physique excessif sans repos adéquat peut entraîner la fatigue.
  • Les carences nutritionnelles : ne pas manger suffisamment, sauter des repas ou faire de mauvais choix en matière d'alimentation peut entraîner une baisse d'énergie.
  • Le stress chronique : de longues périodes de stress peuvent épuiser les réserves d'énergie de l'organisme.

Le manque d'énergie est généralement temporaire et peut être résolu par des changements dans le mode de vie, par exemple en se reposant davantage, en améliorant son alimentation ou en intégrant l'exercice physique dans sa routine quotidienne. Cependant, une fatigue chronique qui ne s'améliore pas avec du repos peut indiquer une condition médicale sous-jacente comme l'anémie, l'hypothyroïdie ou des troubles du sommeil, il est donc important de consulter un médecin si la fatigue persiste.

Qu'est-ce que le « blues » ?

Le « blues » désigne des sentiments temporaires de tristesse ou d'abattement émotionnel. Ils sont généralement liés à des événements spécifiques de la vie, tels que le stress, la déception ou la perte. Contrairement à la dépression clinique, le blues est plus léger et disparaît généralement de lui-même. Les facteurs déclencheurs les plus courants sont les suivants :

  • Des événements stressants : des problèmes professionnels, des problèmes relationnels ou des soucis financiers peuvent vous déprimer.
  • Les revers émotionnels : des situations telles que des disputes ou des déceptions personnelles peuvent provoquer de la tristesse ou de la frustration.
  • Des pertes mineures : même les petites pertes, comme le fait de rater une occasion, peuvent entraîner de brèves périodes de tristesse.

La principale différence entre le blues et la dépression réside dans la durée et l'intensité. Le blues est fugace, il ne dure souvent que quelques jours et ne vous empêche pas de fonctionner dans votre vie quotidienne. Même si vous vous sentez déprimé, vous pouvez toujours trouver de la joie dans les activités et rebondir avec le temps, le soutien de vos proches ou de simples mesures d'auto-soins comme l'exercice ou le temps passé dans la nature.

La saison a-t-elle un rôle à jouer ?

Les changements saisonniers, en particulier en hiver, lorsque la lumière du jour est limitée, peuvent contribuer à une baisse d'énergie et intensifier le blues. Si votre fatigue augmente pendant les mois les plus froids, ou si votre tristesse devient plus intense et persistante, affectant votre capacité à fonctionner normalement, cela pourrait être le signe d'un trouble affectif saisonnier (TAS), un type de trouble de l'humeur lié aux changements saisonniers.

Le TAS (aussi appelé dépression saisonnière) est un sous-type de dépression qui suit un schéma saisonnier, commençant généralement à l'automne ou en hiver et se terminant au printemps. On pense qu'il est déclenché par un manque de lumière solaire, qui affecte la production de sérotonine (un neurotransmetteur lié à la régulation de l'humeur) et de mélatonine (une hormone qui contrôle les cycles du sommeil).

Les symptômes de la dépression saisonnière sont les suivants :

  • Manque d'énergie et fatigue : difficulté à se lever du lit ou à rester actif pendant la journée.
  • Sommeil excessif : besoin de dormir beaucoup plus longtemps que d'habitude, tout en se sentant fatigué.
  • Besoin de glucides : augmentation de l'appétit, en particulier pour les aliments réconfortants, ce qui peut entraîner une prise de poids.
  • Irritabilité et repli sur soi : sentiment d'irritabilité accrue et désir de se retirer des activités sociales.

Pour les personnes souffrant de dépression saisonnière, la luminothérapie, c'est-à-dire l'exposition à une lumière artificielle intense qui imite la lumière naturelle du soleil, peut être un traitement efficace. En outre, la psychothérapie, les médicaments et les changements de mode de vie, tels que l'exercice physique et les sorties en plein air pendant les heures de clarté, peuvent contribuer à atténuer les symptômes.

Comment reconnaître une dépression ?

La dépression est un trouble mental grave qui va au-delà d'une tristesse ou d'une fatigue passagère. Elle affecte la façon dont vous pensez, ressentez et fonctionnez au quotidien. Contrairement au blues, la dépression est durable, persistant généralement pendant deux semaines ou plus, et nécessite un traitement professionnel.

Voici quelques-uns de ses symptômes :

  • Tristesse persistante ou désespoir : un sentiment de vide ou de désespoir qui ne disparaît pas.
  • Perte d'intérêt : perte d'intérêt ou de plaisir pour les activités que vous aimiez auparavant, même les passe-temps ou les moments passés avec vos amis.
  • Fatigue et manque d'énergie : même les petites tâches peuvent sembler épuisantes, et les activités physiques peuvent devenir insurmontables.
  • Troubles du sommeil : l'insomnie ou l'excès de sommeil sont fréquents en cas de dépression.
  • Changements d'appétit : manger beaucoup plus ou beaucoup moins que d'habitude, ce qui entraîne des changements de poids importants.
  • Difficultés de concentration : difficulté à prendre des décisions ou à se concentrer sur des tâches.
  • Symptômes physiques : certaines personnes souffrant de dépression ressentent des douleurs inexpliquées.

Quand est-il temps de chercher une aide professionnelle ?

Voici les principaux signes indiquant qu'il est temps de consulter un professionnel de la santé :

Des symptômes qui ne disparaissent pas

Si vous vous sentez triste, fatigué ou déprimé depuis plus de deux semaines sans amélioration, cela peut être le signe d'une affection mentale plus grave. Les baisses temporaires d'humeur ou d'énergie, comme les coups de blues ou les baisses d'énergie, disparaissent généralement d'elles-mêmes en quelques jours.

Des difficultés à fonctionner

Lorsque la tristesse, la fatigue ou le manque de motivation commencent à affecter votre capacité à travailler, à prendre soin de vous ou à entretenir des relations, il est temps de chercher de l'aide. Il peut s'agir de difficultés à accomplir des tâches au travail ou à la maison, de difficultés à se lever du lit ou à s'engager dans des activités quotidiennes, d'un retrait des interactions sociales ou d'une perte d'intérêt pour les passe-temps.

Des changements physiques

Les symptômes peuvent se manifester physiquement sous la forme de changements dans les habitudes de sommeil (insomnie ou sommeil excessif), d'une prise ou d'une perte de poids importante, de douleurs inexpliquées ou de problèmes digestifs.

Des pensées d'automutilation ou des pensées suicidaires

Si vous avez des pensées d'automutilation, de suicide ou de désespoir, demandez immédiatement l'aide d'un professionnel. Il s'agit d'une urgence médicale et il est essentiel de contacter votre médecin généraliste, un professionnel de la santé mentale ou un service d'assistance téléphonique.

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Assata16
le 29/10/2024

Bonjour à toutes et à tous,

En ce qui me concerne, je suis bipolaire de type 2 et diagnostiquée en 2017 avec une errance médicale de 11 ans et durant toutes ses années j'avais été diagnostiquée comme dépressive, pour ce qui de ma pathologie, c'est la fatigue lors d'une phase de bas qui est compliquée à gérer mais je fais avec car je travaille en élevant seule mes deux filles.

La tristesse, le désintérêt pour les choses, les difficultés de se lever le matin pour aller travailler, de faire le ménage, les courses et j'en passe, tout devient difficile. J'ai également des troubles cognitifs et surtout la mémoire à court terme, lorsque l'une de mes filles me prévient d'une sortie, le lendemain matin c'est oublié hélas. Malgré tout je lis beaucoup ce qui entretient la mémoire ainsi qu'à des jeux ou encore regarder un film et ne pas perdre le film du scénario.

Malgré tout, je dors bien même beaucoup trop et surtout le week-end, un contre-coup de la semaine de boulot, du coup je n'en profite pas vraiment du week-end.

En prenant le lithium, j'ai pris du poids, je n'arrive plus à aller à la salle de sport alors que j'y allais 3 fois par semaine auparavant.

Quand je suis dans cette phase, des douleurs physiques apparaissent comme le mal de dos, c'est systématique et j'ai un traitement pour cela qui me soulage à minima mais qui fonctionne malgré tout.

Je n'ai pas d'envies suicidaires pour le moment et heureusement car cela m'est déjà arrivé dans le passé et ça s'est terminé à l'hôpital psychiatrique. La décision venait de moi et ma fille ainée de 20 ans sait depuis le temps comment réagir quand je suis dans cet état là.

Etant donné que c'est une maladie chronique lourde à gérer au quotidien pour mes filles, l'ainée voit un psychologue pour y déposer ce qui l'a perturbe, sa mère malade, ses cours, les cours de volley entre autres choses. C'est dur pour elle aussi, l'entourage peut souffrir de vivre avec un proche malade.

J'ai eu à une époque des idées d'automutilation et malheureusement je suis passé à l'acte tellement je souffrais, j'étais avec un homme toxique à tous les niveaux.

Pour ce est du sommeil, ça va depuis que je prends de la quétiapine, le sommeil arrive mais tardivement mais au moins il arrive.

Aujourd'hui, je ne le fais plus mais la souffrance reste malgré tout très prégnante au quotidien.

Ce n'est pas simple tous les jours, mais du courage il en faut.

J'espère avoir un peu contribué.

Bon courage à nous tous.

Passez une bonne journée.

Assata16.

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