Témoignage photo : le syndrome de KISS, d’une mère à son fils
Publié le 4 mars 2019 • Par Louise Bollecker
Le témoignage d’Ornella
Le syndrome de KISS, d’une mère à son fils
Le 25 décembre 2017, j’ai donné naissance à ma deuxième merveille, mon tendre Abel. Dès la naissance, les complications ont commencé. Difficultés d’allaitement, régurgitations, coliques, pleurs intenses et incessants… rien d’anormal me direz-vous, avec un nouveau-né ! C’est exactement ce que le corps médical pensait également et pourtant mon instinct maternel me disait que quelque chose clochait.
« Le diagnostic du syndrome de KISS pour mon fils »
Après avoir envisagé et presqu’aussitôt écarté toute une série de diagnostics (BABI, RGO, APLV…) et après avoir consulté un bon nombre d’ostéopathes tous plus qualifiés les uns que les autres, je suis tombée, par « hasard », sur un article parlant du syndrome de KISS (acronyme du nom allemand que je vous épargne). Et là, ce fut la révélation, mon fils présentait le tableau clinique complet !
C’est un syndrome très peu connu chez nous qui se règle en quelques manipulations ostéopathiques, si celui-ci est traité assez tôt. Après avoir pris mes renseignements, un seul ostéopathe connait et traite ce syndrome en Belgique, où je vis. Ni une ni deux, le rendez-vous est pris ! Le jour J, le diagnostic tombe, syndrome de KISS confirmé, première manipulation et une renaissance ! En contact avec des groupes de parents dont les enfants sont atteints du syndrome de KISS, je me renseigne de plus en plus et je vois que cela touche aussi les parents, souvent les mères. À ce moment, le doute s’installe. Et si tous mes petits maux, dont on n’a jamais trouvé les causes (et ce n’est pas faute d’avoir cherché !) étaient en fait liés ?
« Le diagnostic se confirme pour moi également »
À la séance suivante, j’évoque mes symptômes avec l’ostéopathe de mon fils, il m’ausculte et le diagnostic se confirme pour moi également. Je me sens tellement soulagée, pas seulement par la manipulation mais surtout d’avoir, après 32 ans, trouvé le coupable de tous ces maux. Non, je ne suis pas folle, douillette, faible ou encore hypocondriaque ! Mes migraines chroniques, ma scoliose, mes problèmes orthopédiques, mes raideurs, mes problèmes d’équilibre et ma fatigue chronique, ce n’est pas moi, c’est KISS ! Depuis ce diagnostic, très honnêtement, ma vie a changé. Vu mon diagnostic tardif, la guérison est inespérée pour moi mais mon rendez-vous trimestriel chez mon ostéopathe chéri me soulage énormément. Malheureusement, la manipulation ne tient généralement pas plus de deux mois. Après les raideurs reprennent, les migraines aussi, même si elles sont moins violentes qu’auparavant.
Ce témoignage s'inscrit dans le projet de fin d'études de Gaëlle Regnier, étudiante en photographie à l’école de photographie et de techniques visuelles Agnès Varda, à Bruxelles. Elle a choisi comme thème de ce reportage photo la douleur chronique afin de mettre en lumière les patients et leur combat.
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