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Les complications après un AVC, comment les éviter ?

Publié le 29 oct. 2023 • Par Candice Salomé

Aussi nommé “attaque cérébrale”, l’AVC (accident vasculaire cérébral) correspond à la rupture ou à l’obstruction d’un vaisseau sanguin dans le cerveau. En raison des séquelles irréversibles qu’il peut avoir sur le cerveau, c’est une urgence médicale absolue qui nécessite de contacter le 15 (Samu) ou le numéro d’urgence européen (112) pour que sa prise en charge soit immédiate. 

Mais alors, quels sont les signes d’un AVC ? De quelles séquelles irréversibles parle-t-on à la suite d’un AVC ? De quelle façon sont prises en charge les complications post-AVC ? 

On vous dit tout dans notre article ! 

Les complications après un AVC, comment les éviter ?

Qu’est-ce qu’un AVC (accident vasculaire cérébral) ? 

Chaque année, en France, on dénombre plus de 140 000 nouveaux cas d’AVC (accident vasculaire cérébral). Il s’agit de la première cause de handicap physique acquis chez l’adulte, la seconde cause de démence (la maladie d’Alzheimer étant la première), et la deuxième cause de mortalité. 

L’âge moyen de survenue d’un AVC est de 74 ans, mais 25% des personnes touchées ont moins de 65 ans et 10% moins de 45 ans. 

Deux types d’AVC sont à distinguer : 

  • L'accident ischémique transitoire (AIT), qui est une forme légère d’AVC, causée par l’interruption temporaire du débit sanguin dans une partie du cerveau. Lors d’un AIT, les symptômes durent moins d’une heure et ne laissent pas de signe anormal sur les images du cerveau par IRM. 
  • L’accident vasculaire cérébral (AVC) qui se caractérise par une lésion d’une partie du cerveau à la suite de l’obstruction ou de la rupture d’un vaisseau sanguin. Il doit être rapidement pris en charge pour éviter certaines lésions irréversibles et faciliter la récupération. 

Les symptômes de l’AVC apparaissent soudainement. Ce sont : 

editor_meta_bo_img_9dfc1400ab363b4a4219c6bc99e0e7fa.pngSource : Institut du Cerveau

Quelle peuvent être les séquelles d’un AVC (accident vasculaire cérébral) ? 

Les accidents vasculaires cérébraux provoquent des dommages cérébraux parfois irréversibles. En effet, lorsque les neurones sont privés d’oxygène, en raison de l’obstruction vasculaire, ils sont environ 2 millions à mourir chaque minute. C’est pour cela que l’AVC doit être pris en charge dans les plus brefs délais afin de réduire au maximum le temps écoulé entre les premiers signes et la prise en charge destinée à désobstruer l’artère bouchée. Le délai pour intervenir est de quelques heures seulement avec les traitements actuels. 

La sévérité d’un accident vasculaire cérébral varie. Cela peut aller de l’AIT qui régresse en quelques minutes sans laisser de séquelle, à l’AVC grave conduisant au décès, en passant par l’AVC qui laissera des séquelles définitives plus ou moins lourdes. 

L’hémiplégie 

Lorsque l’AVC touche la zone motrice de l’hémisphère cérébral (côté droit ou gauche), la partie opposée du corps pourra être paralysée. Ainsi, la paralysie du côté droit ou gauche du corps s’appelle hémiplégie

Un AVC de la partie cérébral gauche peut provoquer une hémiplégie droite. 

Les troubles de la parole 

Lors d’un accident vasculaire cérébral, la zone de commande du langage peut également être touchée, provoquant des troubles du langage, appelés “aphasie”. Cela peut se traduire par une difficulté à articuler ou une difficulté à trouver ses mots

L’héminégligence de l’espace environnant 

Après un AVC, certaines personnes peuvent faire abstraction d’un côté - le droit ou le gauche, selon le côté atteint – de l’espace qui les entoure. Par exemple, en traversant la rue, il se peut qu’ils ignorent complétement ce qui vient de la gauche, alors qu’ils enregistrent parfaitement ce qui arrive de la droite. 

Les douleurs 

Après un AVC, des douleurs physiques, sur le côté atteint, peuvent apparaître. Ces douleurs peuvent être dues à la crispation permanente des muscles. 

Certaines douleurs au niveau de l’épaule peuvent être liées à une séquelle appelée “algodystrophie” (douleur démesurée dans une articulation du corps, associée à une inflammation et une raideur articulaire). 

D’autres séquelles peuvent naître après un AVC telles que :

  • Des troubles des sphincters se traduisant par une impossibilité d’uriner, des besoins impérieux, 
  • Des troubles sexuels tels que des troubles de la libido, des troubles de l’érection ou encore de l’éjaculation, 
  • De la fatigue et des troubles de la concentration
  • Une dépression, de l’anxiété, une irritabilité

Comment sont prises en charges les séquelles post-AVC ? 

La réadaptation post-AVC doit commencer rapidement car, plus tôt elle débute, plus le patient a de chances de retrouver ses capacités et compétences perdues. La durée de la réadaptation varie selon les complications. 

Il existe de nombreuses approches de réadaptation après un accident vasculaire cérébral. Ainsi, le plan de réadaptation dépendra de la partie du corps ou du type de capacités affectées par l’AVC. 

L’activité physique 

Les exercices de motricité ont pour objectif de renforcer le muscle mais aussi la coordination. Cela peut également inclure des exercices pour renforcer la déglutition. 

L’amélioration de la mobilité passe par l’apprentissage de l’utilisation d’aides à la mobilité, telles qu’une canne, un fauteuil roulant, une attelle, etc. 

La thérapie d’amplitude du mouvement permet de soulager les tensions musculaires et aider à retrouver une amplitude de mouvement optimal grâce à certains exercices et traitements. 

Les activités physiques assistées par la technologie 

La stimulation électrique fonctionnelle – L'électricité est appliquée au niveau des muscles affaiblis, les obligeant à se contracter. 

Les appareils robotiques peuvent aider les membres affaiblis à effectuer des mouvements répétitifs afin de retrouver force et fonction. 

Les activités cognitives et émotionnelles 

L’ergothérapie et l’orthophonie participent à l’amélioration des capacités cognitives perdues comme la mémoire, la résolution des problèmes, les compétences sociales, etc. 

Les groupes de soutien permettent aux patients de se sentir écoutés et soutenus. 

Enfin, un traitement médicamenteux comme un antidépresseur ou un médicament pour la vigilance, l’agitation et le mouvement peuvent être recommandés. 


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avatar Candice Salomé

Auteur : Candice Salomé, Rédactrice Santé

Créatrice de contenus chez Carenity, Candice est spécialisée dans la rédaction d’articles santé. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, du bien-être et du sport.

Candice est... >> En savoir plus

1 commentaire


foumiwoug
le 24/01/2024

Cet article est très complet et aborde les principaux problèmes autour d'un AVC mais aussi des détails qui ont leur importance sans en avoir l'air et qui sont de ce fait ignorés de l'entourage, y compris de soignants!!

Je suis hémiplégique gauche depuis 14 ans, en fauteuil roulant; suite à AVC ischémique s'étant produit en milieu hospitalier et détecté trop tardivement!!! La haine

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