La dépression saisonnière : qu’est-ce que c’est ?

Comment définir la dépression saisonnière ? 

D'après le DSM V, la 5ème et dernière version du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, la dépression saisonnière se définit comme un épisode dépressif à caractère saisonnier. Ce qui signifie qu’il existe une relation temporelle régulière entre la survenue des épisodes dépressifs et une période particulière de l’année. 

Néanmoins, d’après la CIM-10, la classification internationale des maladies mentales, révisée pour la 10ème fois, la dépression saisonnière fait partie des maladies et troubles dépressifs récurrents. 

Selon le site La.depression.org, 1 personne sur 10 serait touchée par ce trouble, avec une prédisposition pour les personnes travaillant en intérieur et/ou vivant dans des régions peu ensoleillées et chez les femmes. Elle touche des personnes qui sont très sensibles à la luminosité. 

La dépression saisonnière est un état dépressif majeur lié aux changements de saisons et plus précisément au manque de lumière naturelle. Pour être qualifiée de tel, il faut que ce trouble apparaisse tous les ans et durant au moins deux années consécutives. 

Quels sont les symptômes et les causes de la dépression saisonnière ? 

Il ne faut pas confondre la dépression saisonnière, surtout l’hivernale, avec le blues hivernal. Ce dernier est également passager et les symptômes sont bien plus légers. Les symptômes de la dépression saisonnière les plus relevés sont : 

• Une perte d’énergie, une fatigue chronique, 
• Un manque de concentration, des périodes de somnolence, 
• Une tristesse, une sensation et/ou une volonté d’isolement, 
• Des troubles de l’humeur (irritabilité), 
• Un stress, de l’anxiété, 
• Une baisse de la libido, 
• Des troubles du sommeil, 
• Une perte d’intérêt pour des activités, 
• Une baisse de productivité, 
• Des envies d’aliments sucrés et caloriques, une prise de poids, 
• Des idées noires ou suicidaires. 
  
  

La dépression saisonnière serait la conséquence directe des modifications hormonales induites par la baisse de luminosité. La fabrication de certains types d’hormones - mélatonine et sérotonine - est perturbée. Ce qui a un impact sur le sommeil, sur l’humeur et sur l’horloge biologique interne. Cela peut générer des symptômes de dépression. 

En effet, la mélatonine est une hormone produite dans notre cerveau et dont la fonction principale est de donner des repères temporels à notre organisme, c'est pourquoi elle est essentielle à la régulation circadienne de notre sommeil. Elle est activée par l'impact lumineux sur la rétine de l’œil. Plus nous en produisons, plus nous voulons dormir. Quant à la sérotonine, elle est liée à la régulation de l’humeur et du sommeil. En cas de carence, les personnes sont plus irritables. 

Comment traiter la dépression saisonnière ? Comment la prévenir ? 

C’est le psychiatre qui établit le diagnostic d’une dépression saisonnière. Un médecin généraliste, s’il n’est pas informé, ne constatera pas la subtilité du caractère saisonnier et diagnostiquera une dépression classique. Il est également important que le psychiatre vérifie si cette dépression ne s'inscrit pas dans un trouble bipolaire chez le patient. 

Pour traiter la dépression saisonnière hivernale, il est recommandé, en première intention, de faire des séances de luminothérapie. 

Et si les symptômes sont trop gênants pour la vie quotidienne, une prescription d’antidépresseurs et un suivi en psychothérapie peuvent être nécessaires. 

D’autres méthodes alternatives existent telles que l'homéopathie, la phytothérapie, l'aromathérapie et la naturopathie, entre autres... 

Quelques conseils utiles pour traiter et prévenir la dépression saisonnière hivernale :

• Faire des marches quotidiennes le matin pour prendre la lumière du jour au maximum ou anticiper des séances de luminothérapie, 
• Laisser pénétrer le maximum de lumière à l'intérieur de son lieu de vie, opter pour des tons clairs et peu de décorations, 
• Manger sainement et de façon équilibrée et faire le plein de tryptophanes, un acide aminé qui permet de synthétiser la sérotonine qui se transforme en mélatonine, (ex. : morue, salami, parmesan, persil, graines de courge, soja, lait et fromage), d’oméga-3 et de magnésium, 
• Pratiquer une activité sportive, si possible en extérieur, 
• Utiliser du millepertuis, les bienfaits sont reconnus scientifiquement et par l’OMS, 
• Pratiquer de la méditation ou de la réflexologie pour se libérer de ses pensées négatives, 
• Faire des sorties, des repas, des rencontres entre amis et profiter de l'instant présent. 

 
La dépression saisonnière estivale se manifeste à l’arrivée du printemps, les patients concernés se sentent oppressés par l’arrivée des beaux jours. Les symptômes sont similaires à la dépression hivernale sauf qu’ils perdent l’appétit et du poids et sont agités. La luminosité plus longue et la chaleur perturbent le sommeil. L'idée de se vêtir plus légèrement peut susciter de l’anxiété surtout chez les personnes qui ont des complexes physiques. Aucun traitement spécifique n’a été conçu si ce n’est les recommandations de passer quelques heures supplémentaires dans l’obscurité, de prendre des douches fraiches et d’utiliser un système de climatisation. 

Ainsi, la dépression saisonnière peut être handicapante pour le quotidien, toutefois, il existe des moyens efficaces pour lutter contre. Il faut prendre soin de soi, se programmer du temps juste pour soi et ne pas hésiter à parler à quelqu’un.