Greffe de l'intestin
Il peut s’agir de personnes qui n’ont pas ou plus d’intestin, à cause d’un problème congénital, c’est-à-dire présent à la naissance, ou bien à la suite d’interventions chirurgicales qui ont nécessité l’ablation de l’intestin (thromboses vasculaires ou hernies intestinales). De plus, il existe certaines personnes chez lesquelles l’intestin n’est pas capable de bouger comme il devrait pour faire avancer les aliments, ou bien est partiellement et chroniquement obstrué et ne permet donc pas le passage ni l’absorption des aliments.
Dans tous ces cas-là, la greffe de l’intestin devient l’unique alternative pour les patients contraints de se nourrir durant plusieurs années au moyen d’un goutte à goutte qui endommage de manière irréversible les veines. La greffe de l’intestin représente donc une issue de secours, surtout pour les patients les plus jeunes.
Un mois environ après la transplantation intestinale, la personne peut recommencer à vivre et manger normalement, même si elle doit suivre le traitement antirejet à vie. En effet, le principal risque lié à la greffe de l’intestin est le rejet de l’organe, car l’intestin est un organe particulièrement susceptible au rejet de l’organisme. Un traitement immunosuppresseur est donc administré par voie orale au patient, composé de trois médicaments différents : certains stéroïdiens, l’FK506 et un nouvel anticorps monoclonal.
Transplanter un intestin qui ne fonctionne plus
Lorsque l’on parle de transplantation intestinale, on peut se référer en réalité à trois typologies différentes d’intervention. En effet, l’intestin peut être transplanté seul (c’est-à-dire sans aucun autre organe), ou peut aussi être transplanté en même temps que le foie (le plus fréquemment), mais aussi avec n’importe quel autre organe abdominal.
La transplantation de l’intestin seul est la technique la plus difficile, car le risque de rejet de l’organe est particulièrement élevé. C’est pour cette raison que l’on transplante en général le foie en même temps que l’intestin. Dans ces cas-là, la probabilité que les organes soient rejetés est nettement inférieure, mais les complications sont néanmoins plus graves.
Aujourd’hui, grâce au nouveau traitement antirejet, on peut désormais recourir à la transplantation de l’intestin seul avec succès.
Sources : Agence de la Biomédecine
Publié le 2 mai 2019