Ils correspondent à environ 4 à 7% de tous les cas de cancer déclarés en France chaque année, et les personnes affectées de cancers professionnels sont en majorité les hommes (84%). On observe de plus une prévalence chez les catégories socioprofessionnelles les plus défavorisées.
Le premier cas de cancer professionnel a été le cancer du scrotum signalé par le médecin anglais Percival Pott en 1775. Ce cancer se développait de manière plus importante chez les ramoneurs, provoqué par l’exposition prolongée à la suie. En 1895, l’observation de Rehn s’ensuit, avec trois cas de carcinome de la vessie chez des ouvriers travaillant dans l’industrie des colorants.
Les cancers professionnels affectent différentes parties de notre organisme en fonction des agents cancérigènes responsables. Les cancers professionnels les plus fréquents touchent les voies respiratoires et sont observables dans certains secteurs en particulier, tels que le BTP. D’autres organes sont aussi souvent touchés, tels que la peau, la vessie, le foie et la plèvre.
Les cancers liés à une cause professionnelle sont difficiles à identifier
S’il n’est déjà pas facile d’identifier, pour des tumeurs relativement fréquentes, une activité professionnelle à risque, il est encore plus difficile d’identifier avec précision l’agent physique ou chimique responsable de la cancérogénèse. Les cancers professionnels ne diffèrent en effet pas des cancers dits « spontanés ». Ils ne présentent alors pas de caractéristiques cliniques, ni même anatomiques ou histologiques.
Il existe de plus différents agents cancérigènes qui peuvent être responsables des cancers professionnels :
- Les cancérigènes directs, capables d’interagir directement avec les molécules avec lesquelles ils entrent en contact ;
- Les pré-cancérigènes, qui interagissent avec l’ADN après avoir subi des transformations chimiques, généralement dans le foie.
C’est pour cette raison qu’il est très difficile de diagnostiquer un cancer professionnel.
Dernière mise à jour : 31/03/2018