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Borderline, je raconte mon combat : du déni à la prise de conscience
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Claudia.L
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Claudia.L
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Dernière activité le 15/11/2024 à 17:11
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Bonjour @Laura19,
Je vous remercie de votre témoignage.
Je vous suggère de découvrir les discussions ci-dessous :
Le Sas des Borderlines, échangeons !
Borderline et TDI, comment bien gérer sa vie de couple ?
Trouble borderline et relation compliquée avec mon partenaire, je n'arrive pas à comprendre
N'hésitez pas à solliciter les membres directement pour des conseils.
Belle journée,
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Claudia.L
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Laura19
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Laura19
Dernière activité le 07/09/2024 à 09:33
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Bonsoir a toutes, je m'appelle Laura et je souhaitais vous raconter mon quotidien. Je sais que ce n'est pas simple pour beaucoup d'entrée nous de vivre avec ce trouble mis je souhaitais mettre quelques mots sur cette maladie que tant prennent pour "un tabou" qui n'arrive qu'a très peu de gens dans cette société actuelle. J'ai été diagnostiquée borderline en 2019 (sans le savoir au départ) par ma psychiatre. Malgré de nombreux allers retours à l'hôpital, je ne cessais de multiplier mes mises en danger. De nombreuses tentatives de suicides, de l'automutilation, des conduites à risques et addictives ( en particulier avec la nourriture et les toxiques) tout cela pour tenter de m'anestihesier de cette souffrance insupportable dont je ne connaissais pas la cause. Je tentais par tout les moyens de vide au fond de moi par tout ce qui pouvait me rassurer. J'ai passé 6 ans dans cet engrenage, sans pouvoir comprendre pourquoi je souffrais tant. Je me sentais seule, laide, sans aucune valeure. Je croyais que ma vie devait tourner autour de quelqu'un à idolatrer ( amies , famille, homme) afin de combler cette tristesse atroce et se sentiment de tristresse si intense. J'avais besoin de vivre pour quelqu'un , quitte à mourir si cette personne partait. Pendant des années j'ai placé cette idéalisation sur mes amies, en les plaçant comme des personnes vitales dans mon quotidien. Or a chaque fois qu'elles ne me répondaient pas , je l'imaginais tout de suite que j'avais perdue "ma meilleure amie" celle qui serait éternellement la pour combler ce vide qui me brisait chaque jours. Malheureusement, a chaque fois, ces personnes finissaient par partir, car j'investissait trop de simples amitiés pour elles. Après cela, ça a été vers les hommes que le problème c'est engagé. Même problème, même scénario. S'attacher a une personne en imaginant faire sa vie avec celle-ci, alors qu'elle ne vous compte même pas parmis les personnes importantes dans sa vie. J'ai énormément souffert de cela. Je pensais a chaque fois être dans une relation sérieuse, alors que ce n'était qu'une illusion que je me mettait en tête pour me tromper, ne pas souffrir de la realité. Je crois que j'étais tellement seule et malhereuse au fond de moi, que je devais me mentir à moi même, m'inventer une autre vie, d'autres exploits afin que les autres m'aiment, et que je me trouve plus de valeur. Je ne peux pas traduire la douleur qui était en moi pendant toutes ces années. J'étais sans arrêt détruite, cassée, brisée par ceux à qui je plaçait ma confiance. Que ce soit par mes amies de l'époque , qui avaient vus ma sincérité et mon investitude dans les relations, pour se moquer ou rigoler de moi par derrière ou les garçons que je conciderais déjà comme "homme de ma vie" qui m'utilisaient comme un chiffon, alors que je cherchais désespérément quelqu'un qui appaisera ma souffrance et sera prêt à s'engager. Je me rend compte que j'étais prête à tout pour que l'homme a qui je m'attachait fasse sa vie avec moi, fonder une famille, être simplement aimée par quelqu'un. Malheureusement ça n'a jamais été le cas, on m'utilisait, puis on me laissait tomber. Ce qui m'a fait le plus de mal, c'est l'amour que j'avais au fond du coeur ainsi que la sincérité et le sentiment d'engagement qui était déjà présent en moi. Vers 17ans, j'ai commencé à prendre des toxiques, au début du cannabis, puis vers 18 ans de la cocaïne et des extasy. Je souhaitais me sentir anesthésier, oublier ma douleur, mes complexes, ma tristresse, mon mal être et ma solitude par les substances. J'avais l'impression d'avoir une " amie réelle" qui serait toujours là pour que je me sente mieux, sans jamais disparaitre. Une "amie" qui ne me jugerai jamais sur ma souffrance et mon désespoir. Malheureusement le piège c'est vite refermé sur moi...
A 19 ans, je suis devenue dépendante à la cocaïne, et au crack. Je crois qu'à cette époque de ma vie, je ne ressentais plus de souffrance tant je les déniais. Je suis allée vers les toxiques car j'avais ce sentiment de facilité, de non jugement , d'entieretée.
Je me sentais différente, car je ne ressentais plus de souffrance, je me "fichais de tout". Je n'étais plus connectée au monde réel, j'oubliais cette souffrance qui me dtruisait depuis mon enfance, lorsque ma mère m'a abandonné à la naissance.
Je n'étais plus dans le réel, je crois que ça a été le seul moyen pour moi de ne pas souffrir de son absence, de mon abandon, de ce sentiment d'être inutile, sans valeur, malheuse dans son corps.
A 21 ans, j'ai fait une merveilleuse rencontre, celle de l'homme qui est aujourd'hui mon mari.
En 3 mois, il a réussie à me faire déccrocher de tout !
Même de la cigarette et du cannabis.
J'ai stoppée définitivement mon traitement médicamenteux de l'hôpital, qui contribuait a ma dépendance après arrêts de tout toxiques.
Le changement fut dure au début, mais radicale. J'ai perdu 30 kilos en 4 mois, dés l'arrêt des neuroleptiques qui m'ont beaucoup fait grossir.
J'étais heureuse, tellement heureuse. J'avais réussie à gagner un combat que beaucoup ne réussissent jamais a gagner.
Seulement, ce qui a été extrêmement violent pour moi, ça a été de me rendre compte ue j'étais dans le déni le plus total pendant 20 ans. Ça a été trop violent pour moi, ça m'a déstabilisé, traumatisée.
Je ne savais pas que j'avais un état limite depuis tout ce temps, je pensais juste avoir quelques problèmes, sans savoir lesquelles.
C'est à partir de là que le cauchemard a recommencé, seulement sous une autre forme : celle de la prise de conscience.
Je croyais vivre dans un monde qui était complètement déréalisé de la réalité, totalement imaginaire.
Ma vision des choses était totalement floutée, iréelle, jusqu'à ce que je rencontre mon mari.
Seulement, il a eu la merveilleuse idée de trop insister sur le sujet des relations, ou des hommes, et ça a été une réelle guerre dans mon coeur contre lui.
Toujours trop de questions sur mes relations passés, de moqueries , ou de préjugés car je ne voulait même plus répondre aux questions au bout d'un moment.
A partir de ce jour là, ça a été seulement " tu ment, c'est impossible que tu n'avais presque jamais de rapports, je vois les messages".
Sans savoir que je cherchais désespérément quelqu'un avec qui entamer une vraie relation, quitte à m'épuiser mentalement pour cela. Et pas une fille facile qui veut juste s'amuser.
Ou bien " mais pourquoi plein de gens me disent ça si c'est pas vrai?"
Des gens qui manifestement n'ont jamais parlés devant moi et que je ne connais même pas."
Pendant plusieurs semaines, ces questions permanente me poussaient a de violentes crises d'angoisse, voir des psychoses tant je souffrais lorsque je me rendait compte de ce que j'avais fait pour que quelqu'un m'aime.
Non , je n'étais pas une "pute", ni une fille facile. J'étais la même qu'aujourd'hui, une fille qui cher hais désespérément a ce que quelqu'un degne être avec elle, et accepter de faire sa vie avec elle.
Ou des "mais comment ça se fait que tout le monde me dit des truc comme ça", ou "mais ça se voit de ce que j'ai vu quand tu avait ton traitement ".
Un jour j'ai faillit le blesser gravement tellement je me suis enervée. J'étais dans un élan de rage, de tristresse et de dégoût envers lui.
Il c'est beaucoup plaint que je lui ai menti dans le début de notre relation. Sur mes grossesses qui au final étaient nerveuses , sur mes amies, sur la vision totalement fausse que j'avais de ma vie. A cette époque la, j'étais tellement malhereuse que j'en suis même devenue folle.
A 4 reprise, j'ai crue être enceinte car j'avais de long retard de règles. J'avais un traitement de neuroleptiques, d'hypnotiqeus , antidépresseurs, anxiulatiques, et régulateur d'humeur.
Lors de mes hospitalisations en psychiatrie, à ces 4 reprises j'ai prétendue être enceinte aux infirmières.
Or, mon ventre était simplement totalement gonflé par le manque d'alimentation et les toxiques.
Je savais au fond de moi que c'était totalement faux, car ce n'est pas avec un seul rapport en deux mois qu'une grossesse commence. Mais au fond de moi, j'ai eu besoin d'inventer ça car dans mon coeur je voulais un enfant. J'ai même fini par m'en persuader et croire à mon mensonge. Je n'étais plus dans le réel, j'étais très malade, malade du coeur et de l'esprit.
J'ai toujours voulue un enfant plus que tout, c'était mon but ultime dans la vie.
Je pense que ça a été le seul moyen pour moi de ne pas mourir psychologiquement.
Je crois que ça a été la pire période de ma vie. J'étais seule, tellement seule.
Malheureuse, détruite, sans personne qui me comptait comme importante dans sa vie.
Or, j'ai prévenu tout mes amis de ma" grossesse" ainsi que ma mère, sans même avoir fait un test.
J'ai publié des photos de mon ventre rond sur Facebook, en me persuadant qu'un petit bout grandissait en moi.
Résultat bhcg : NEGATIF.
Ça a été la même chose pendant 3 ans d'affilés.
Que des grosesses nerveuse, car j'étais à bout nerveusement.
Mon mari m'en a voulu car je ne lui ai dit que j'avais été enceinte 4 fois, alors que c'était faux. Maintenant, il pense que c'est impossible de mentir la dessus et qu'on me pose un implant. Qu'une fille qui a autant de messages dans son téléphone est forcément tombée enceinte avant lui et blablabla.
J'ai en effet eu eu un implant a la suite de ces 4 grossesse nerveuse, par ma psychiatre. Afin de limiter l'impact des résultats bhcg qui me provoquait de grosses crises de larmes en me rendant compte que mon rêve n'était que fictif.
Depuis, j'en veux énormément à mon mari de m'avoir jugée sur ma vie, sans savoir ma souffrance.
Je crois même que je n'ai jamais eu autant de haine en moi que personne ne m'ai compris.
Ce n'était pas ma faute, et ça ne le sera jamais. Aujourd'hui je suis fière de dire que je suis différente, car je suis vraie. Comme toutes les autres personnes Borderline.
Aujourd'hui, je retient le fait que j'avais de la valeur mais que personne ne l'a vue.
Aux yeux de mon mari je compte beaucoup, et je suis très heureuse avec lui. Seulement je ne cesse de lui faire du mal, ou de le détruite par mes crises de nerfs lorques celles ci apparaissent. Comme un sentiment de rage envers les hommes. Parfois je dis des mots inhumains, violents, méchants, mais je sors la rage qui est au fond de moi, la haine que j'aurai dû sortir depuis longtemps. C'est dommage que ce soit lui qui reçolte ce que d'autres ont semés. Mais je le renvois sur ou car il m'a jugée bêtement au début de notre relation. Pas méchamment, il ne pensait pas que ça me ferait autant de mal de simples paroles. Mais je crois que j'aurai cette haine au fond de moi pour l'éternité, et qu'elle ne disparaîtra jamais. Aujourd'hui, je n'ai même plus envie d'avoir d'amies, car elles m'ont fait trop de mal.La société d'aujourd'hui n'ai pas faite pour les gens comme moi, trop de jugement et de moqueries.C'est une société qui n'est plus vraie, seulement en façade.J'ai beaucoup de mal à avoir des réactions normal, et je désespère parfois.Avez vous des conseils à me donner sur la vie de couple et le trouble borderline ?