Bienvenue dans la vie d'une "Neuroatypique", je recherche des témoiganges de patients atteints de la même pathologie

Bonjour à tous, 

Il y a 2 ans, j'ai publié sur ce groupe pour la première fois concernant mon questionnement sur ma fragilité psychologique et émotionnelle. J'ai reçu tout un tas de conseil qui m'ont servis aujourd'hui à devenir celle que je suis. 

Pour ceux qui n'ont pas pris connaissance de mon précédent sujet, vous pouvez le retrouver en tapant "Paranoïa ?". 

En résumé, je m'appelle Rachel, j'avais 20 ans quand j'ai appelé à l'aide pour la première fois ici. Aujourd'hui j'en ai quasiment 23 ( Et oui, toujours fidèle à CARENITY même 3 ans après :) ) Je suis une personne du type "hypersensible" catégorisée chez les "neuroatypiques" à haut potentiel. Ca paraît assez surprenant dit comme ça d'être "catégorisée" mais c'est bien ce que je suis. Je fais partie des 20% de la population à souffrir de cette détresse psychologique et affective. 

Aujourd'hui si j'écris sur ce forum à propos de ce sujet, c'est pour dans un premier temps vous parler de ma maladie, car oui selon moi mais pas selon mon psy, c'est une maladie, une maladie psychologique. 

Car oui, j'ai eu le courage d'aller consulté une psychologue pendant quelques mois, toutes les deux semaines. Et c'est là que j'ai pu ouvrier les yeux sur mon état. 

Mon quotidien, c'est le stress, l'angoisse, l'extrapolation des situations dans le côté extrême. Mon quotidien c'est vivre dans la différence, c'est admettre que tu n'es pas comme les autres et comprendre maintenant pourquoi quand tu étais petite, tu n'étais pas comme les autres petites filles dans la cour de récréation. Mon quotidien, c'est cacher ses émotions aux autres pour paraître normale et en bonne santé. C'est faire semblant parce que tu sais que les autres ne te comprendront pas. 

Je suis une personne très solitaire, à vrai dire au fur et à mesure des années, j'ai perdu mes amis un par un. J'ai coupé toute vie sociale, je me suis vite rendue compte que ce n'était pas nécessaire à ma vie quotidienne. Et aujourd'hui, je remarque que je suis extrêmement seule. C'est assez paradoxale cette histoire car c'est moi qui l'ai voulu, j'ai voulu être seule. Aujourd'hui j'en souffre.. Le rapport ? :D Eh bien au fur et à mesure de la compréhension de ma maladie, j'ai commencé à accepter cette situation. 

Quand on est neuroatypique, on est psychologiquement sensible. Les situations qui pour des personnes dites "neurotypiques" ( donc des personnes neurologiquement normales ) sont tout à fait surmontables et pas dramatiques, pour moi, elles sont totalement insurmontables. Vous voulez un exemple concret ? Accrochez-vous et abstenez-vous de me catégoriser de folle dingue ou de psychopathe comme les personnes de mon quotidien le font :D

Exemple de mon angoisse journalière : Ah oui, je ne vous ai pas précisé mais je suis une amoureuse des animaux, mais plus particulièrement des chats. j'en ai 12 à la maison, stérilisés, identifiés, en bonne santé. Ces chats sont ma famille, ils sont toute ma vie. Je les considère à part entière comme des personnes. Tous ont été sauvé d'une misère, l'abandon, la faim, la peur, le non sevrage, bref ce sont des chats que j'ai recueilli. 

Mon angoisse, c'est de les perdre. Mon angoisse c'est me lever le matin et d'entendre ma mère dire " Intel n'es pas venu manger ce matin". C'est exactement ce qui se passe en ce moment et je pense que c'est surtout pour ça que j'ai décidé de revenir sur ce site, c'était la goutte d'eau. 

Quand ils disparaissent, je m'imagine le pire. Je m'imagine directement qu'ils sont en souffrance et que je ne les reverrais plus jamais. Pourtant en général ils reviennent, mais je ne sais pas réagir sans angoisser. Je refile mon stress aux autres, je deviens stone, je perd mon énergie et je ne sais plus contrôler mon état de santé mentale. 

Oui vous me direz qu'il y a pire dans la vie que de perdre son animal, oui c'est vrai, j'ai perdu mes grands parents et effectivement la douleur n'est pas la même, mais moi actuellement ce qui me ronge, c'est mon amour inconditionnel envers mes animaux, envers mes chats. Je pense clairement qu'ils sont ma source affective la plus présente. Et pourtant j'ai ma famille. Mais leur présence affective comble ce vide en moi de sorte à ce que quand un d'eux est en danger potentiel, je ne sais plus comment m'en sortir pour ne pas paniquer. 

Voilà pour l'exemple. 

Pour le reste, bien sûr, un classique, je n'ai aucune confiance en moi. Physiquement je ne me suis jamais plu. De plus, depuis l'année dernière, j'ai du prendre 10 kilos si ce n'est plus. Je me suis complètement renfermée sur la nourriture. Résultat, j'ai complètement déformée mon corps. Je cherche activement la volonté et le courage de faire du sport pour changer tout ça, on va dire que ça va venir ! 

A côté de ça, je suis une personne qui devant les gens, rigole énormément et souris beaucoup. Un neuroatypique cherchera en général à dissimuler son état psychologique pour éviter toute question. Car un neuroatypique comme moi n'aime pas parler de sa vie, n'aime pas qu'on se concentre physiquement sur elle. C'est pour cela que j'écris ici, je ne vois pas vos yeux et vos regards. 

J'ai encore énormément de choses à dire sur moi, sauf que si je continue, mon message sera sûrement trop long pour être lu jusqu'à la fin.

Je cherche des personnes comme moi, des neuroatypiques diagnostiqué par un professionnel. Je cehrche à discuter pour échanger sur votre quotidien, savoir comment vous surmontez votre stress, votre angoisse, votre différence. J'ai besoin de trouver quelqu'un comme moi. 

Je reste joignable en privé ou directement sur ce post. 

Je vous remercie tous de votre lecture, cela m'a fait énormément de bien de me libérer !  

Bien chaleureusement, Rachel