Vie sociale et bipolarité ?

Bonjour,

Je suis bipolaire, détecté depuis 3 mois, mais j'ai vécu 23 ans de vie professionnelle sans le savoir. Avec des épisodes hipomaniac et des phases dépressives. De plus je suis HP, ce qui n'arrange rien à la sociabilité. Pour votre ex-conjoint l'idéal est un accompagnement médical. Vous pouvez demander auprès du procureur de la république une hospitalisation d'office. Ce dernier prendra conseil auprès de spécialiste et prendra sa décision (généralement sur 3 jours). S'il représente un danger pour lui ou pour autrui cela fonctionne.

Cette hospitalisation d'office est très encadrée par la loi. Elle a une durée initiale de 30 jours. Dans les 10 jours qui suivent l'hospitalisation le juge des tutelles reçoit le patient accompagné du corps médical pour statuer sur le maintien ou non de ce type hospitalisation. Cette période permet au patient de se rendre compte de sa pathologie et soigner son addiction.

Généralement le patient reconnaît qu'il est dans une phase maniaque ou dépressive et de lui-même accepte la médication.

Si à la fin des 30 jours, le corps médical trouve le patient encore fragile pour affronter la vie sociale, le juge des tutelles peut prolonger l'hospitalisation pour 30 jours.

La demande d'hospitalisation d'office peut être demandé par un tiers qui n'a pas obligatoirement de lien avec la famille du patient.

Je pense que c'est une piste de réflexion dans vitre cas, de plus si vous avez eu des enfants.

Je vous souhaite bon courage.

Cordialement. 

Bonsoir à  tous, au risque de choquer je pense que les propos lénifiants sur l'amour qui sauve tout sont vains.  Le bipolaire souffre sûrement mais l'entourage proche est martyrisé au sens propre du terme. J'ai vécu cela 15 ans auprès d'un bipolaire, c'était l'enfer. Les moindres et rares instants de joie ou de bonheur partagés sont toujours suivis de descente "coups de tonnerre dans un ciel limpide". On peut préférer la mort à ces moments effrayants qui se terminent en décompensation aux urgences. Les 3 mois avant sont horribles, les 3 mois après sont invivables. Les personnes bipolaires qui me font la morale sur ce forum ne réalisent pas ce qu'elles imposent aux proches. Souvent elles arrêtent leurs traitements ...

Bon courage à tous les proches de bipolaires

Robert

Bonjour

Je suis bipolaire depuis l age de 26 Ans, j en ai 46, j'ai rendu la vie de mon épouse insupportable, changements d humeur constamment, démission de mes emplois très souvent, j'ai été hospitalisé dans des centres de repos, j'ai changé régulièrement de psychiatre et de traitement. C'est à chaque fois en arrêtant le traitement que tout bascule. Ma famille qui habite loin est jamais rassurée ,quand j appelle, mon père me dit : qu est-ce qu'il t arrive aujourd'hui ? J'ai trop souvent voulu m improviser médecin avec les médicaments. J'ai enfin compris ma maladie quand j'ai été hospitalisé en psychiatrie dans des services en isolement et que j'ai dû passer devant le juge. J'ai eu peur de rester enfermé avec les autres fous dangereux. Maintenant, divorcé, en bon terme avec mon ex épouse, je vois régulièrement mes enfants, je vis seul et c'est mieux. Et surtout, je vois ma psychiatre tous les quinze jours, je suis suivi par une psychologue remboursée, j ai une assistante sociale qui m aide à gérer parce que je suis en surendettement. Mais voilà, l employeur n'a pas voulu me garder a cause de mes arrêts maladie et refusant le reclassement je suis au chômage fin décembre. C'est moi même qui me suis mis dans cette situation en stoppant mon traitement cet été et décompensant.

Bon courage à tous et il faut se faire accompagner.

Merci Mission pour ce message  courageux et lucide.

L'arrêt volontaire du traitement est toujours une tragédie annoncée pour les proches. Voilà la réalité. Il ne s'agit pas d'accabler le bipolaire mais juste lui rappeler qu'il doit respecter son entourage comme lui-même est soigné et respecté.

Bon courage et encore merci.

Robert.

@caro88   bonjour, je vis avec un bipolaire depuis 47 ans, et je fais avec, chaque année c'est de plus en plus difficile, par exemple le 2 novembre,j'avais les enfants quelques jours a la maison et jeudi et vendredi se sont bien passés le samedi matin, il s'est levé, il a fait la tête a tous,et depuis, il est entré dans son monde, il m'interdit de lui faire a manger, de lui faire son linge,  il ne me parle plus du tout,je ne sais plus quoi faire, j'attends les beaux jours,  j'ai 6 mois de bonheur et 6 mois de malheur c'est comme ça je dois l' accepter  mais c'est trop dur !!!  mina.

Bonjour Mina. Quelle sacré maladie. Moi je ne l'a connais que depuis peu de temps.  Nous avons 55 ans tous les 2 et mon ex conjoint est toujours dans le déni... Bien sûr il n'a rien,  alors qu'il répète que c'est lui le problème.  

Je n'ai plus aucun contact à part le croiser dans le village sans aucun signe, comme des étrangers , puisque malheureusement nous habitons le même lieu...C'est d'autant plus difficile car j'ai ce manque de dialogue mais je n'ose plus lui envoyer de msg par crainte de propos méchants de sa part...

Quel courage pour toi de vivre ça depuis tant d'années . Je lui ai dis que s'il ne se faisait pas suivre c'était sans retour... Je commence à croire qu'au bout de 11 semaines de séparation il a fait son choix. Très très dur quand les sentiments sont encore présents. 

Ils souffrent de leur mal-être , mais je pense que nous souffrons encore plus d'être impuissantes faces à ces saletés de troubles...

Bon courage à toi et malgré tout bonne journée . Carole.

Bonjour a tous jai je crois besoin de me refaire hospitalisé besoin de scarifications !

Je ne veux plus aller dans un HP que je connais bien mais j'aimerais" faire connaissance " avec une clinique psychiatrique je pense qu'on y est mieux avec des personnes plus compétentes 

Vos avis???

Bonjour j'ai eté hospitalisé deux fois dans deux hôpitaux psychiatriques différents et je pense qu on a pas envie d y retourner. Le premier, j étais mélangé avec des patients violents qui s en prenaient aux autres, ils y avaient aussi des gens comme moi déprimés qui n avaient pas leur place. Le pire c était les hurlements qui venaient de la salle d isolement. On devait constamment guetter la venue du Psy dans le couloir pour demander une autorisation de sortie. Deux mois ont parru une éternité, après j'ai eu des autorisations de sortie dans l enceinte de l établissement, j'ai suivi des ateliers de dessin, sophrologie, mosaïque (super) et j'ai bien aimé l aumônerie.

L autre, je me suis retrouvé enfermé dans une chambre car je me mettais en danger. Après, j'ai bougé de service et j'ai sympathisé avec des patients comme moi, il n'y avait pas de violents, ils y avait des personnes âgées c était calme, le personnel était très présent. Ce qui était bien c était le coin sport avec TV et l espace lecture. D ailleurs j'y suis resté qu un mois comme quoi le cadre c est essentiel. Après je suis sorti et j'ai été suivi par une psychiatre et une psychologue.

Pour résumer, on y va dans l urgence, dernier recours car mise en danger de soi ou d autrui. Il faudrait prendre le temps de faire une bonne thérapie, pourquoi pas une thérapie par les chevaux...bon courage pour ma part j'ai cessé de me scarifier lorsque je suis revenu vivre auprès de mes enfants et que j'ai accepté le divorce.

Bonjour,

Cela  fait plus d'un an que mon ex-conjoint est dans le déni de sa maladie (diagnostiquée et traitée jusque là). Je ne reconnais plus l'homme que j'aimais. Après juste 1 mois de séparation il avait une autre conjointe et est parti vivre avec elle. Aucune culpabilité, ni excuse,, diplomatie ou   empathie...aucune considération même par rapport à notre fille. Il est d'un égoisme et d'une cruauté sans nom.Il ne parle que de lui , ne s'interesse qu'à sa propre personne

Le passage est difficile et même si je (nous) souffre de cette trahison je suis quelque part soulagée de cette décharge de soins, de fluctuation d'humeur, de stress, que je vivais depuis 13 ans

Je compte sur le temps pour passer à autre chose et enfin vivre sereinement...bon vent à lui et à sa nouvelle compagne que je plains par avance...Courage à tous les aidants

Bonsoir à  tous.

Il y a 15 jours "retrouvailles " dans un lieu public. Un bar où nous avions l'habitude de nous retrouver entre amis.

La bise pour me saluer et un quart d'heure plus de tard de gros bisous de grandes déclarations, des "mon amour ". Resto le midi, resto le soir et le lendemain sms comme quoi il ne reprendra pas notre relation...

Très déstabilisant.  Il n'a rien, il n'est pas malade.  Bref, rien ne change... A moi de laisser tomber tout ça, malgré mes sentiments ... 

Très difficile malgré tout. Toujours l'espoir que...

Bon courage à tous, bipo et non bipo...