Bipolarité et l'ennui

bonjour @anipeps je suis fatigué je ne trouve rien pour m occuper j aime pas sortir mais va falloir que je m'y mette car j'ai dec idé d'arreter de fumer!

donc sorties oblige pour pas devorer le frigo!lol!

quand j'aurais definitevement stoppé cette saloperie je pourrais etre enfin libre car ca fait 27 ans que je clope!

et la j'ai une bronchite qui gueri pas donc si je veux pas attrapper la bete faut que j'arrete!

je vais essayé la methode Chiapi.

j essayerai de vous tenir informé semaines apres semaine.

je sais que je ne suis plus celle que j'étais je suis sure que je seraius liberé quand j'aurais arreté de fumer

bonne fin d'aprem. Mag4343

anipeps ,Est-ce que tu peux m'en dire un peu + sur ces ateliers thérapeutiques ? où se pratiquent-ils ?
Merci  

Alors ils se pratiquent dans les cliniques privés (a voir lesquelles le font sur ton secteur)....Moi c'est ma psychiatre qui me l'avait proposé...On élabore avec le médecin responsable de l'hôpital de jour son propre projet de soin et après y'a énormément d'ateliers thérapeutiques de proposer: théatre, relaxation, ecriture, groupe de paroles, sport, activité artistique etc.....Dans la clinique ou je devais aller on avait les groupes et dans la semaine aussi un entretien psychologue pour débrifier de la journée de groupe, faire le point et faire évoluer le projet de soin...c'est ouvert aux personnes stabilisées qui ne sont pas en crises aigues afin de faire un travail de fond....

d'ailleurs @mag4343 ce genre d'occupation serait pas mal pour renouer avec les sorties et les activités? non? Je sais que dans les cmp ils proposent le meme genre de choses (bon sauf que cmp donc moins bien mis en pratique) et ont tendance a le prescrire meme en occupationnel pour éviter aux personnes de tourner en rond chez elle......

Après si tu t'ennuie d'un côté mais n'aime pas sortir de l'autre le soucis c'est que c'est le serpent qui se mord la queue...Il faut parfois justement se donner un objectif, je dis n'importe quoi par exemple aller a la piscine une fois par semaine jour et horaire fixe et essayer de s'y tenir le plus possible.....enfin je sais c'est pas si simple....Moi la première j'ai tenue deux séances la piscine mais pour la raison inverse trop occupée...Je voudrais arriver a me poser....Pas une journée sans rien faire ça devient un peu épuisant des fois....

bonsoir je regrette de n'avoir lu que des bribes de ce sujet si interessant.ma soeur a été diagnostiquée bipolaire il ya plus de 10ans.elle a eu plusieurs traitements plusisuers rechutes mais c vrai que je ressentais cette apathie cette envie de rien faire c'est ca qui m'enervait le plus.ses délires bizarres je les trouvaus incohérent mais le silence et son vide quand elle est "shootée" par les medocs ca me rend folle.elle a rechuté severmenet c assez violent pour moi et ma famille la considere comme malade mais dans un sens pejoratif et ca me fait mal pour elle.je vois de la souffrance.elle avait pris + de 30 kilos avec ses medocs et je sais que c pas cool.j'ai été la voir en hp ca m'a fait mal aussi.aujourhdui je veux la soutenir et vous dire a tous que j'admire votre courage car c'est une lutte je pense.je suis moi meme un peu spéciale et bien plus folle qu'elle a mon avis...

Il est tj rassurant de mettre un nom sur la maladie ,au moins ,on sait de quoi on parle .
Quand ma fille est née ,il y a 39ans ,je me suis vite rendue compte qu'elle était particulière ,mais je n'y prêtais pas trop attention ,pensant que c'était juste une enfant difficile et non pas malade !
Ce n'est que depuis 4ans qu'on l'a diagnostiquée bipo et même si ça ne l'a pas guérie ,à partir de là ,elle a pu être prise en charge et comprendre que les troubles dont elle souffrait depuis tj étaient une maladie et que des traitements pouvaient la soulager .
Pour ses filles ,c'est important de pouvoir leur dire que leur maman est malade et que pendant les crises ,c'est la maman malade qui leur crie dessus et pas la maman gentille qu'elle peut être dans un état normal .
Même si c'est très difficile à vivre pour les petites ,ça estompe un peu le mal qu'elle leur fait pendant les crises .

Courage pour ta sœur, Corentine ,et pour toi ...tu sais ,on est tous un peu fou :)))) 

@@Anipeps : Je rebondis sur ton évocation des bienfaits à attendre des offres de soins psychiatriques des cliniques privées au travers des ateliers thérapeutiques avec une prise en charge en Hôpital de Jour (HDJ). Cela a été mon choix en sortie de CHS en Septembre 1997 lors de ma seconde décompensation. La première partie s'est déroulée de fin septembre 1997 à début novembre 1998. C'était à l'hôpital de la MGEN à Rouen. Contrairement à l'idée générale, il n'y a pas que les enseignants qui y sont. Tous les assurés sociaux peuvent remplir les conditions d'accès limités en nombre en fonction de la capacité d'accueil. J'avais une consultation hebdomadaire en psychothérapie avec une psychiatre de l'HDJ. Comme toi, je faisais 90kmx2 en venant du Havre car à nouveau hébergé chez mes parents dans ma chambre d'ado à 43 ans.

Mais une rechute m' a obligé d'envisager en concertation avec ma psychiatre d'avoir une prise en charge plus adaptée. C'est la structure de l'HDJ qui m'a permis de m'en sortir 22 mois plus tard en août 2000. Le choix des jours de présence  (Lu, Ma, Je et Ve ) a été négocié entre elle et moi. Puis le calendrier des activités journalières comme la traditionnelle réunion collective du lundi matin avec tous les patients et tous les soignants. Il y avait des moments d´isolement dans les salons (trous d'activités dans l'emploi du temps) et des activités thérapeutiques comme le chant, la peinture, le modelage, la piscine, la kinésithérapie etc. Tous ces ateliers m'ont été proposés par mon infirmier psy référent en accord avec moi  et après validation par ma psychiatre qui me voyait en consultation deux fois par semaine pour la psychothérapie et le suivi du traitement par psychotropes.

Grâce à l'atelier peinture, j'ai pu exposé deux toiles au salon Art et Déchirure de Rouen en juin 2000 dont l'une a été achetée (125F) par une jeune psychiatre parisienne. C'est par l'HDJ MGEN de Rouen avec l'aide de toute l'équipe médicale et paramédicale que j'ai eu la possibilité d'en sortir avec un projet professionnel qui m'a conduit jusqu'en novembre 2008 au moment d'une nouvelle rechute.

J'en conclus que le travail de fond fait à l'HDJ MGEN était sufisamment solide pour me permettre de réintégrer la société civile et professionnelle, préalablement sevré avec un suivi annuel sur deux ans pour faire le point.

La suite est une autre histoire de rechute avec un retour  en consultation à l´HDJ MGEN de Rouen en janvier 2011. Entre temps, ma psychiatre est partie au CHS Navarre à Évreux et c'est sa remplaçante qui m'a pris en charge.

Bon Pont de l'Ascension,

Sylvain

@hounaz oui c'est rassurant car on se sent enfin entendu et compris et c'est essentiel (je le vis pour un problème physique compliqué en ce moment, 18 mois de diagnostique avant enfin de rencontrer deux médecins qui m'ont pris aux sérieux et ont pu établir un diagnostique)....Cependant je trouve que les diagnostiques enferment aussi dans une case sans souvent donner trop d'espoir...Ma psychiatre lundi m'a dit, que contrairement aux prises en charge qui étaient réalisées dans le temps, et du coup encore d'actualité avec les médecins qui sont plus âgés, aujourd'hui les psychiatre tendent a démontré des passerelles entre les pathologies....

Un simple exemple je ne comprenais pas que l'on puisse m'avoir diagnostiqué une psychose chronique dans un premier temps alors qu'aujourd'hui je vais bien et que les psychoses comme la bipo , la schyzophrénie ou autre sont des pathologies que l'on traite a vie avec un traitement sans avoir espoir de réellement s'en sortir;..Face a mes propos, ma psychiatre m'a justement notifié que des études avaient démontré récemment que le cerveau humain était bien plus maléable et souple qu'on ne le pensait avant et qu'une personne schyzo par exemple pouvait tout a fait par le suite être bipo puis dépressive puis résiliante..Que rien en fait n'est si figé...D'où pour moi le danger d'enfermer dans une seule case...A moins de dire aux personnes: vous êtes bipo mais cela se traite et cela peut évoluer....Mais pas sur que beaucoup de médecin psychiatres, ormis des perles comme la mienne et donc des jeunes, le reconnaisse.....

Le diagnostique permet cependant de savoir quel est notre état a un Temps T et de pouvoir être reconnu et traité correctement à ce moment là ce qui est essentiel.....

Pour info, pareillement la jeune génération de psychiatre, à cesser pour bon nombre la médication à outrance voire prescrit du safran, du souffre et des choses bien plus naturelles.......La mienne m'a même demandé si j'étais suivie par un ostéo......

(Saviez vous que les enfants hyper actifs sont pour une part des enfants dont la fontanelle est simplement mal refermée et qu'un suivie ostéo bébé peut empecher cela...Ce n'est pas le cas de toutes hyper activité mais a priori beaucoup pourraient être éviter)

Bonjour à tous, ne serait-ce pas plutôt les traitements qui font un écran et qui font voir la vie plus morne. Comme disait une psychiatre avec un traitement on arrive à vivre à peu près normalement... mais sans les montagnes russes qui donnaient des couleurs à la vie hélas suivies de déprime... Alors oui, on s'ennuie peut-être mais on ne souffre plus et on peut penser calmement à remplir sa vie, plannifier ses journées sans avoir l'impression que le fil est tendu... qu'on va se ramasser.

En ce qui concerne ma fille ,les montagnes russes ,les crises ,la violence ,l'envie de mourir ,ne s'estompent qu'avec les médicaments .Si elle fait l'impasse ne serait-ce qu'un jour ou 2 ,c'est l'horreur .Et pour éviter de complètement déglinguer ses filles ,elle continuera son traitement sous peine de complètement péter les plombs et risquer l'inévitable ,comme c'est déjà arriver .
J'attends avec impatience ces nouveaux psy avec leurs nouvelles techniques d'approche ,pour permettre à ces malades de vivre une vie normale .Car non ,c'est sûr ,on ne mène pas une vie normale quand on est tributaire de sa dose quotidienne !