Bipolarité et activité professionnelle : comment faites-vous ?

@OkVero bonjour j ai un peu le même parcours que toi . Pharmacienne adjointe , j ai eu beaucoup de patrons suivant le travail de mon mari . J ai élevé 3 enfants , géré tout dans le couple quand à 40 ans dépression puis à 45 ans puis à 50 ans. Là burn out puis diagnostic bipolaire . J ai été licenciée pour inaptitude . Et mise en invalidité 2eme . Ça fait bizarre ! Mais d un autre côté, je ne pouvais plus sortir de chez moi . La panique me gagnait . Au bout de 11 années suivie par psychiatre et psychologue , je vis à peu près normalement . Les crises se passent à la clinique , mon psy est à la clinique . J ai un mari qui a fait du déni de maladie. Je lui ai donné un livre sur la bipolarité à lire lors de ma dernière hospitalisation 2021 . Mais vu que j essaie de ne pas montrer mon désarroi quand il est là sauf quand je suis au bord de la falaise !!, il fait comme si tout allait bien . Il est heureux : je suis à la maison pour gérer et je rapporte une indemnité . Ma belle mère très spéciale dit que je suis folle ! Heureusement que j ai des grands enfants adorables . Mais je les trouvent trop sensibles et parfois tombent sur des personnes en profitant. Je les ai élevé comme cela . Est ce mon empathie et ma maladie qui les a rendu ainsi ? Je ne sais pas .

Voilà un bref aperçu de ma vie

@Calou4156

Bonjour, Merci pour ton témoignage qui explique bien le manque de compréhension de certaines personnes face à cette maladie. Et en plus, quand il s’agit de la famille c’est encore pire. Ma famille m’a toujours traitée de folle et ma belle-famille en est arrivée à la même conclusion.

Concernant nos enfants, même si la maladie est difficile à accepter (elle ne se voit pas trop de l’extérieur), cela peut leur permettre d’être vigilants pour eux mais aussi pour leur entourage (famille, amis, collègues). L’empathie est peut-être liée à la maladie mais c’est un trait de caractère aussi et elle peut, également, être liée à l’éducation.

J’ai eu la chance (comme quoi ça arrive !) de rencontrer mon mari très aimant et très compréhensif sur ces maladies psychiques. C’est ma perle comme mes deux enfants d’ailleurs. Je n’ai plus aucune famille d’origine aujourd’hui (ils ont fuit « la folle »). C’est difficile d’accepter cela mais j’ai la merveilleuse famille que j’ai créée.

Bon courage à toi,

L’empathie est un merveilleux défaut !

@OkVero merci pour ce partage de témoignage. Je suis parfois perdu dans tout cela . Je suis en ce moment dans la salle d attente de mon psychiatre . Le psychologue veut que je fasse un petit séjour en clinique car je suis en hyper activité et ne voit pas les bornes de stationnement donc ma voiture prend encore un coup pourtant je roule prudemment mais ces bornes... 😒😒

Mon mari ne l a pas encore vu sinon...aie !

Bonne soirée

Bonjour à tous toutes,

j'ai un boulot que j'adore mais lors d'une hypomanie je me suis mise à parler tout le temps et raconter des blagues, et surtout raconter ma vie. Sur le coup mes collègues ont dit que j'avais enfin réussi à créer une ambiance, qui était plutôt morne avant mon arrivée

héhé mais maintenant dépression et angoisses et là je sens le regard bizarre des gens sur moi

je me sens comme une ovni

c'est bien compliqué

Bonjour à tous

Après 5 années non travaillées : je vais reprendre d’ici début février à 1/2 temps thérapeutique pendant 1 an. Je croyais naïvement être en plus des effectifs mais ce n’est pas le cas.

Je suis par conséquent déterminée à travailler pour 50 % et non plus : droite dans mes bottes et sans pression ni angoisse.

Bonjour, je suis bipolaire de type 2, c'est très compliqué pour moi de travailler, depuis 2018 j'ai enchaîné les petits boulots après avoir abandonné mon BTS. Depuis septembre 2021 je suis reconnue bipolaire et je n'ai pas travaillé depuis août 2021. J'ai 25 ans et une petite fille de 6 mois. La vie est compliquée avec cette maladie, mais heureusement je sens quand je commence à être en phase maniaque ou dépressive.

Comment le vivez vous ?

Bonsoir @fany29

Me concernant , j’ai du mal à garder un travail sur du long terme. Je suis quelqu’un qui m’investît beaucoup aussi et je me sens fatiguée et anxieuse au bout d’un moment .Puis je tombe en phase dépressive. . Ainsi, je finis souvent en maladie .. et je perds la confiance et l’estime de moi. Par conséquent, mon psy et ma conseillère cap emploi m’ont recommandé et prescrit un dispositif d’accompagnement durant l’emploi pour les personnes en situation de handicap.Cela permet d’éviter des situations d’échecs. C’est du job coaching mis en place par Isatis et d’autres organismes pour maintenir les personnes ayant un handicap dans l’emploi et l’insertion.

Voila, j’espère que ce commentaire te sera utile.

Bonne soirée

Non et toi ?

Bonjour

Oui pour le moment je garde mon activité à temps plein mais je suis obligée de prendre du repos soit arrêt maladie soit récupérer mes heures supplémentaires car je peux vite monter en heures quand je suis en phase up mais vraiment je réfléchis à diminuer mon temps de travail pour septembre prochain

Bonjour,

pour ma part, j'ai la "chance", si on peut dire, de ne souffrir de mes troubles vraiment que quand je cesse de travailler. Tant que je travaille, je suis actif, efficace, infatigable. Dès le premier jour de congès, je tombe d'épuisement, et dans la déprime, d'un coup. Et je revais mieux dès que je travaille. C'est même valide à l'échelle d'une journée: superactif de 7h à 19H, et déprimé dès que je rentre chez moi. J'essaye de ne pas avoir de "vacances", car dès que je relâche mon activité c'est l'anxiété - mais ça n'est pas une solution non plus, parce qu'à force de travailler, je m'épuise…