- Accueil
- Échanger
- Forum
- Forums généraux
- Revue de presse
- Des années 1990 à aujourd'hui : une lutte sans merci contre la douleur
Des années 1990 à aujourd'hui : une lutte sans merci contre la douleur
- 251 vues
- 0 soutien
- 29 commentaires
Tous les commentaires
Aller au dernier commentaireUtilisateur désinscrit
le sage il m'a fallu 4 ans environ. En fait quand j'ai réglé tout ce qui m apportait du négatif dans ma vie, j'ai commencé à aller mieux moralement. A partir de ce moment là j'ai réussi à renforcer mon caractère pour ne plus retomber dans le mal être. Et je pense que c'est à ce moment là que l'acceptation c'est faite pour moi. Après je pense que ça dépend, mon oncle est fibro depuis plus de 40 ans et il n'a pas accepté entièrement même s'il a bien avancé. Mais le diagnostic c'est fait très tard chez lui, il a été cobaye et y a perdu beaucoup.
Une chose est sûre par contre, il faut écarter le négatif de ta vie et travailler sur le positif et sur toi même (notion de valeur, estime de toi...) pour pouvoir avancer. Il faut du temps mais au vu de mon parcours, je constate que ce n'est pas impossible. Bon courage
scoobidoo
Bon conseiller
scoobidoo
Dernière activité le 27/01/2024 à 01:45
Inscrit en 2014
2 713 commentaires postés | 460 dans le groupe Revue de presse
10 de ses réponses ont été utiles pour les membres
Récompenses
-
Bon conseiller
-
Contributeur
-
Messager
-
Engagé
-
Explorateur
-
Evaluateur
Je ne dirais pas accepter la douleur mais plutôt se dire qu'on ne pourra pas la supprimer.
On peut, par une prise en charge médicamenteuse et non médicamenteuse la soulager, apprendre les techniques pour qu'elle ne tienne pas toute la place dans notre vie.
Je crois que c'est le mot "accepter" qui provoque un blocage.
Francine
Voir la signature
La vie est belle si on ne lui demande pas plus que ce qu'elle peut donner.
Utilisateur désinscrit
Francine bonjour,
Pour ma part je confirme que le verbe "accepter" crée un blocage....et plus je vieillis, moins j'accepte. Pas la sagesse de l'âge .
Serena
Maria12
Bon conseiller
Maria12
Dernière activité le 23/11/2024 à 12:20
Inscrit en 2013
1 867 commentaires postés | 43 dans le groupe Revue de presse
2 de ses réponses ont été utiles pour les membres
Récompenses
-
Bon conseiller
-
Contributeur
-
Messager
-
Engagé
-
Explorateur
-
Evaluateur
Il ne faut pas confondre accepter (consentir à recevoir) et se résigner (se soumettre). dans accepter il y a l'idée qu'on est d'accord, ce qui permet de travailler dessus, de s'approprier la douleur, de la connaitre pour mieux la maîtriser. C'est tout sauf de la résignation.
Voir la signature
Maria12.
Utilisateur désinscrit
S O U M I S S I O N
Utilisateur désinscrit
Soumission et résignation....j'y arrive pas. Pas dans vocabulaire. D'un autre côté accepter la main tendue (par exemple) oups...
En revanche, sans hésitation je tends la mienne aux autres. Comme une rue à sens unique en somme. Mais j'ai pas envie "d'effectuer un travail sur moi-même" pour tenter de comprendre. Ce qui rejoindrait le sujet "politique de l'autruche"....for me only
Serena
Utilisateur désinscrit
Moi je dis accepter car mes douleurs je les ai vraiment acceptées. Dans le sens ou je me dis certes j'ai mal et ben c'est comme ça, je vais me reposer un peu plus, travailler sur ma respiration, me détendre dans un bain .. remettre à demain le ménage.. En gros j'ai accepté que parfois je ne puisse pas faire ce que je veux quand je le veux, que parfois la fatigue est insurmontable et que la sieste s'impose. Pour autant, je ne passe pas la maladie au premier plan, quand on m'invite quelque part, je ne me dis pas "je n'irai pas car il va falloir que je sois assise longtemps ou que je marche beaucoup .." j'y vais et après j'improvise. Au resto je peux très bien aller faire un tour entre les plats pour "déraidir" (ça ne doit pas se dire mais vous m'aurez comprise) les jambes et les réveiller un peu. De toute façon généralement on se retrouve à plusieurs dehors, entre les fumeurs et mon oncle qui lui aussi a besoin de bouger Accepter ce n'est pas s'en foutre d'avoir mal, ni trouver cela normal, mais pour moi accepter c'est ne pas se priver de vivre à cause des douleurs, ne pas les passer tout le temps au premier plan. C'est savoir qu'elles sont là, reconnaître ce qui les accentue, connaître ses limites, savoir ce qui peut les soulager (même si ça ne fonctionne pas tout le temps), prendre du recul sur le négatif et ne pas s'empêcher de vivre mais vivre avec elles.
Utilisateur désinscrit
De cette façon (post ci dessus) je ne me sens pas soumise à la douleur, puisque je considère qu'elle ne me prive pas de tout. Bien sûr y'a des trucs que je galère à faire et que je pense peut être ne plus pouvoir faire un jour, mais il y a aussi tant de choses à faire et que je peux encore faire .. !
Utilisateur désinscrit
"lève-toi et marche" et "ne laisse pas la maladie te piétiner" de bonnes motivations pour vivre socialement.
Utilisateur désinscrit
ça viendra Serena, ne désespère pas
Donnez votre avis
Articles à découvrir...
23/11/2024 | Actualités
18/11/2024 | Actualités
Médicaments et libido : les traitements qui peuvent affecter votre désir sexuel ?
16/11/2024 | Actualités
Troubles de l’attachement : quelles conséquences sur nos relations interpersonnelles ?
08/11/2024 | Conseils
La procrastination : mauvaise habitude ou stratégie secrète pour prendre soin de soi ?
09/01/2019 | Nutrition
14/02/2019 | Conseils
La vie amoureuse à l’épreuve de la maladie : comment faire face ?
15/04/2019 | Conseils
S'abonner
Vous souhaitez être alerté des nouveaux commentaires
Votre abonnement a bien été pris en compte
Julien
Bon conseiller
Julien
Dernière activité le 12/06/2024 à 11:32
Inscrit en 2012
10 075 commentaires postés | 815 dans le groupe Revue de presse
25 de ses réponses ont été utiles pour les membres
Récompenses
Bon conseiller
Contributeur
Messager
Engagé
Explorateur
Evaluateur
La douleur est aujourd’hui correctement évaluée, reconnue et prise en charge dans de nombreuses situations médicales : ce qui peut paraître une évidence découle pourtant d’une évolution relativement récente des mentalités et des modalités de prise en charge, intervenue dans les années 90. Alain Eschalier, directeur de l’unité mixte de recherche Inserm/Université d’Auvergne à la faculté de médecine de Clermont-Ferrand et pharmacologue au CHU, revient sur ces bouleversements.
Stop à la douleur ! Les formidables progrès médicaux qui ont marqué ces dernières décennies se sont accompagnés d’une prise de conscience collective visant à davantage soulager la douleur. Le perfectionnement des médicaments antalgiques et de leur utilisation, le développement de l’évaluation de la douleur par le patient lui-même, une plus grande reconnaissance de cette douleur par les soignants, la mise en place de centres dédiés à sa prise en charge, les plans gouvernementaux de lutte... sont autant de progrès dont les malades retirent aujourd’hui un soulagement. En parallèle, la recherche fondamentale, conduite notamment à l’Inserm, a permis de mieux comprendre les mécanismes impliqués dans la douleur et d’identifier des circuits de transmission et de modulation.
Changement de mentalité
"Nous avons assisté dans les années 90 à un véritable changement de mentalité avec le transfert de l’évaluation de la douleur du médecin vers le patient. Plus question pour un soignant d’estimer que tel ou tel soin va être douloureux : il demande désormais au malade d’exprimer précisément sa douleur, si besoin à l’aide d’échelles d’évaluation adaptées au contexte, et il la reconnaît comme telle !", explique le Pr Alain Eschalier*. "A l’hôpital Ambroise-Paré (Boulogne-Billancourt, 92), l’équipe de Didier Bouhassira** a par exemple développé une échelle destinée aux douleurs neuropathiques (Questionnaire DN4) qui a connu un essor international. Elle permet, de façon simple, de suspecter l’existence de ces douleurs", illustre-t-il.
Cette reconnaissance accrue de la douleur s’est accompagnée d’une modification des pratiques, pour en améliorer la prise en charge. Au cours de la même décennie, les recommandations et les évolutions règlementaires ont notamment facilité l’utilisation des antalgiques, en particulier celle de la morphine et ses dérivés : "A partir de cette époque, il est par exemple recommandé de renouveler systématiquement les prises de morphiniques (ou opioïdes) en fonction de la durée d’action de la molécule choisie, sans attendre que la douleur ne réapparaisse. Il est également indiqué de changer d’opioïde en cas de mauvaise tolérance, pour ne pas interrompre le traitement. L’arrivée des pompes à morphine a par ailleurs permis une administration contrôlée par le patient lui-même, sans abus. En parallèle, les formes galéniques se sont développées : morphiniques par voie orale, formes à libération prolongée pendant plusieurs heures, ou au contraire à libération immédiate pour un soulagement rapide (en particulier pour des soins douloureux), patchs… Tout le monde bénéficie de ces progrès, personnes âgées et enfants y compris", détaille Alain Eschalier. Ces pratiques se sont progressivement généralisées grâce à l’adhésion des médecins, et grâce aux moyens dégagés par les trois plans de lutte contre la douleur votés par les gouvernements successifs entre 1998 et 2010.
Des mécanismes scrutés
Moins visible, la recherche fondamentale a de son côté fait progresser les connaissances pendant toutes ces années. Le développement de modèles d’études animaux et celui de l’imagerie médicale chez l’homme (domaine où l’équipe de Luis Gracia Larrea*** travaille avec succès), permettent d’observer et de décrire des réseaux impliqués dans la transmission de la douleur. "A l’Inserm, l’unité du Pr Jean-Marie Besson était par exemple une référence internationale dans les années 80-90, grâce à ses travaux sur les mécanismes de la douleur et la pharmacologie", rappelle Alain Eschalier. Cette unité a entre autres montré que la morphine agit au niveau de la moelle épinière. Cela a par exemple permis le développement de l’anesthésie péridurale. L’unité a également décrit un système endogène de rétrocontrôle négatif de la douleur (CIDN), grâce aux travaux dirigés par Daniel Le Bars. Les travaux fondamentaux et cliniques ont en outre montré à quel point le processus douloureux était complexe. Il ne s’agit pas seulement de l’activation d’un circuit sensoriel, mais aussi de l’allumage d’un réseau diffus qui interfère sur la cognition, les émotions, le comportement…
Coupe de ganglion rachidien dorsal après une lésion du nerf sciatique: en bleu (DAPI) noyaux de cellules non neuronales et en plus clair neuronales, en rouge marquage neuronal avec un anticorps anti-phospho-NKCC1. Modèle in vitro de neuropathie post-traumatique par lésion du nerf sciatique. Les neurones lésés conservent in vitro les modifications fonctionnelles (pousse régénérative et hyperexcitabilité) observées chez les neurones axotomisés in vivo.
Étude pour le traitement des neuropathies sensitives périphériques
Mais hélas, toutes ces avancées dans les connaissances relatives à la douleur n’ont pas permis la mise au point d’innovations thérapeutiques majeures. "Parmi les nouveaux médicaments qui sont apparus au cours des dernières décennies seuls les triptans indiqués dans la migraine et le ziconotide obtenu à partir de conotoxines d’origine animale sont issus de recherches fondamentales. Les autres nouveautés, comme l’utilisation des antiépileptiques ou celle des antidépresseurs contre les douleurs neuropathiques, proviennent quant à elles d’observations cliniques", selon Alain Eschalier.
Marge de progrès thérapeutique
Or de nouveaux traitements sont nécessaires : les molécules actuelles ont un rapport bénéfice-risque qui peut être largement amélioré, quel que soit le type de douleur (par excès de nociception en cas de traumatisme ou de cancer, neuropathique par lésion d’un nerf par exemple ou encore par dysfonctionnement organique sans lésion apparente comme pour la fibromylagie). En effet, si les morphiniques sont efficaces, ils présentent de nombreux effets indésirables (constipation, sédation, nausées, dépression respiratoire, risque de dépendance…). Le paracétamol est bien toléré, mais il a un effet modéré. Les AINS sont efficaces, mais ils présentent un risque gastro-intestinal, hémorragique et d’insuffisance rénale, en particulier chez les sujets âgés. Les antidépresseurs tricycliques, source d’effets indésirables, ne sont que partiellement efficaces, et seulement chez la moitié des patients souffrant de douleurs neuropathiques... La marge de progrès est donc réelle !
Médicaments, industrie pharmaceutique.
A ce titre, l’équipe d’Alain Eschalier tente de décrire les modes d’action d’antalgiques couramment utilisés pour découvrir de nouvelles voies thérapeutiques et améliorer les traitements. "Nous travaillons par exemple sur les antidépresseurs dans les douleurs neuropathiques, pour comprendre pourquoi certains d’entre eux sont efficaces et d’autres pas. Nous tentons également d’identifier les cibles du paracétamol au niveau du cerveau, afin de proposer dans un second temps des molécules plus spécifiques et a priori plus efficaces. En collaboration avec Michel Lazdunski et Jacques Noël de l’IPMC (Sophia Antipolis), nous essayons également de dissocier l’effet antalgique des morphiniques de leurs effets indésirables, pour concevoir de nouveaux antalgiques plus sûrs", illustre-t-il.
Autant de pistes auxquelles il faut ajouter de nouvelles cibles thérapeutiques à venir, grâce à la recherche fondamentale qui continue à progresser. Dans les années 80, l’équipe de Bernard Roques a beaucoup travaillé sur les enképhalines, des opioïdes endogènes qui modèrent la douleur. Aujourd’hui, les scientifiques cherchent à renforcer leur effet en alternative aux opioïdes exogènes (morphiniques). De nouveaux médicaments pourraient bien découler de ces travaux.
La révolution de la reconnaissance de la douleur a bien eu lieu, mais celle des antalgiques est donc à venir.