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Des années 1990 à aujourd'hui : une lutte sans merci contre la douleur
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rickurz
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rickurz
Dernière activité le 04/01/2021 à 18:50
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bon je n'ai pas de pathologie lourdes comme certains d'entre vous et la douleur n'est pas continue , mais apparait certains jours et certains moments, quand cela arrive eh je bien je râle dans ma tête et j'engage une procédure d'acceptation , en espérant que cela passera au mieux. parfois je prends des antalgiques plus au moins puissant en fonction de la douleur car je ne "tiens" pas. parfois même avec les antalgiques ça ne passe pas et là j'avoue être en détresse.
Lorkasil
Bon conseiller
Lorkasil
Dernière activité le 24/10/2024 à 12:12
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Je te rejoins tout à fait Mocouk ! Tu trouves tjrs les mots qu'il faut !! Tu es vraiment une battante !!
Je le suis nettement moins que toi ! Parfois, ma dépression prend le dessus !! Cela ne dure pas trop, car je me dis que je suis vivante !
Et Miss Fibro je m'en suis presque faite une amie, avec qui je m'engueule quand elle me fait souffrir !! Quand elle se fait plus discrète, eh bien j'en profite au max !!
Merci encore d'avoir les neurones qui trouvent les mots juste !! Bises
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Lorkasil
Utilisateur désinscrit
Je ne suis pas sur-humaine, j'ai moi aussi mes coups de blues et mes ras le bol, mes ptits craquages en somme. Mais ça ne dure pas et c'est ça le principal. Ne jamais craquer c'est à la limite cela le plus dangereux pour le moral ..!
On m'a botté le popotin et j'en ai souffert avant de me rendre compte que ça avait été nécessaire, et c'est vrai que j'ai eu la chance (désolée pour lui mais il est content puisqu'il voit que ça a au moins servi à quelqu'un) d'apprendre des leçons des erreurs de mon oncle (fibro aussi). S'obliger à se reposer (il ne le faisait pas, toujours à bosser), tester 15000 médocs (façon de parler mais il était cobaye et l'a payé fortement). Du coup j'ai fais tout le contraire de ce qu'il avait fait, et c'est vrai que je m'en sors mieux que lui et que d'autres personnes. Donc je pense que ma méthode ne doit pas être si mal que ça et c'est pour cela que je la répète souvent, même si ça plait pas toujours. Mais le corps a beau être encore bien mystérieux, on sait que plaisir, positif et estime de soi améliore le moral, et que le moral c'est une bonne partie du ressenti de la douleur, donc c'est très important de travailler dessus.
Merci Lorkasil
Utilisateur désinscrit
Mocouk,
C'est un précepte que j'adopte depuis...l'âge de raison.
Dans la vie, on marche ou on crève. Quand on l'a compris on se bât quelque soit le domaine.
Serena
Utilisateur désinscrit
C'est un bon précepte et c'est pour cela que je mets "qui n'ose rien râte tout, ce n'est pas une question de caractère mais de bon sens" c'est valable pour tellement de choses de la vie
Utilisateur désinscrit
Oui Mocouk....mais pour oser il faut du caractère. Comment peut-on avoir du bon sens sans caractère ?pour moi , impossible. Les 2 sont indissociables.
Utilisateur désinscrit
Pas pour tout. Regarde pour la fibro par exemple, oser sortir pour se rendre à une invitation (pour certains c'est déjà impossible : peur de trop se fatiguer, d'avoir trop mal ..c'est trop anticiper et passer de quelque chose de sympa et positif : une sortie, à quelque chose de négatif et une privasion) et pourtant si on ose pas on risque de râter plein de choses et en plus de se faire plaisir (notion de plaisir, si bon pour le moral) et il n'y a pas besoin de caractère pour oser cela par exemple.
Pour oser dire non ou merde, oui il faut du caractère, et comme je l'ai dis il n'y a pas longtemps, je ne savais pas dire non. La vie et ses épreuves ont fait qu'il a bien fallu que je le travaille pour ne plus me laisser bouffer et être malheureuse.
Maria12
Bon conseiller
Maria12
Dernière activité le 23/11/2024 à 12:20
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Serena, je voulais dire qu'accepter ne veut pas dire se soumettre, au contraire. Accepter c'est chercher les moyens de e battre et de vivre le mieux possible avec la maladie ou le handicap. Je ne sais pas si je suis bien claire...
Il n'est pas nécessaire d'avoir du caractère pour apprendre à se faire plaisir. C'est une attitude par rapport à soi-même.
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Maria12.
Utilisateur désinscrit
La douleur est une notion très subjective ; elle dépend du patient et de son état psychologique au moment où on l'interroge.
Pour combattre des douleurs chroniques, avec ma petite expérience d'une NPF diagnostiquée en 2006, je dirai qu'il ne faut pas la laisser s'installer. Dès qu'elle arrive, on prend des médocs en plus, plus forts, voir on fait notre recette avec d'anciens médocs mais pas pendant longtemps. On arrête quand c'est supportable.
Etre suivi par un psy est obligatoire ainsi que de prendre des antidépresseurs si on en ressent le besoin ( les tricycliques). La douleur n'est pas soulagée par la parole mais permet de l'extérioriser, de la mettre à l'écart un moment. On a ainsi la sensation de la controler et pas l'inverse. En auto hypnose, la visualiser sous forme d'outils ( marteau, scie, perçeuse,...) et sans débarasser est une aide précieuse mais il faut pratiquer. ca marche un moment.
Le must du must serait une prise en charge à la maison où une infirmière nous poserait une perf d'Acupan ou Laroxyl qui nous soulagerait ainsi le cerveau n'enregistrerai pas la douleur comme chronique mais comme une forte douleur qu'on soulage. Là encore, je pense que ça serait difficile à mettre en place et à surveiller pour les médecins, qui eux, nous reçoivent tous les 2 à 4 mois pour un centre anti douleur.
Les médecins ont la possibilité de nous sédater à l'hôpital pendant quelques jours afin que le cerveau récupère des forces et notre mental aussi.
Bon courage à tous et merci pour cette journée mondiale de la douleur et surtout aux chercheurs qui oeuvrent sans cesse!
Enora
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Julien
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Julien
Dernière activité le 12/06/2024 à 11:32
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La douleur est aujourd’hui correctement évaluée, reconnue et prise en charge dans de nombreuses situations médicales : ce qui peut paraître une évidence découle pourtant d’une évolution relativement récente des mentalités et des modalités de prise en charge, intervenue dans les années 90. Alain Eschalier, directeur de l’unité mixte de recherche Inserm/Université d’Auvergne à la faculté de médecine de Clermont-Ferrand et pharmacologue au CHU, revient sur ces bouleversements.
Stop à la douleur ! Les formidables progrès médicaux qui ont marqué ces dernières décennies se sont accompagnés d’une prise de conscience collective visant à davantage soulager la douleur. Le perfectionnement des médicaments antalgiques et de leur utilisation, le développement de l’évaluation de la douleur par le patient lui-même, une plus grande reconnaissance de cette douleur par les soignants, la mise en place de centres dédiés à sa prise en charge, les plans gouvernementaux de lutte... sont autant de progrès dont les malades retirent aujourd’hui un soulagement. En parallèle, la recherche fondamentale, conduite notamment à l’Inserm, a permis de mieux comprendre les mécanismes impliqués dans la douleur et d’identifier des circuits de transmission et de modulation.
Changement de mentalité
"Nous avons assisté dans les années 90 à un véritable changement de mentalité avec le transfert de l’évaluation de la douleur du médecin vers le patient. Plus question pour un soignant d’estimer que tel ou tel soin va être douloureux : il demande désormais au malade d’exprimer précisément sa douleur, si besoin à l’aide d’échelles d’évaluation adaptées au contexte, et il la reconnaît comme telle !", explique le Pr Alain Eschalier*. "A l’hôpital Ambroise-Paré (Boulogne-Billancourt, 92), l’équipe de Didier Bouhassira** a par exemple développé une échelle destinée aux douleurs neuropathiques (Questionnaire DN4) qui a connu un essor international. Elle permet, de façon simple, de suspecter l’existence de ces douleurs", illustre-t-il.
Cette reconnaissance accrue de la douleur s’est accompagnée d’une modification des pratiques, pour en améliorer la prise en charge. Au cours de la même décennie, les recommandations et les évolutions règlementaires ont notamment facilité l’utilisation des antalgiques, en particulier celle de la morphine et ses dérivés : "A partir de cette époque, il est par exemple recommandé de renouveler systématiquement les prises de morphiniques (ou opioïdes) en fonction de la durée d’action de la molécule choisie, sans attendre que la douleur ne réapparaisse. Il est également indiqué de changer d’opioïde en cas de mauvaise tolérance, pour ne pas interrompre le traitement. L’arrivée des pompes à morphine a par ailleurs permis une administration contrôlée par le patient lui-même, sans abus. En parallèle, les formes galéniques se sont développées : morphiniques par voie orale, formes à libération prolongée pendant plusieurs heures, ou au contraire à libération immédiate pour un soulagement rapide (en particulier pour des soins douloureux), patchs… Tout le monde bénéficie de ces progrès, personnes âgées et enfants y compris", détaille Alain Eschalier. Ces pratiques se sont progressivement généralisées grâce à l’adhésion des médecins, et grâce aux moyens dégagés par les trois plans de lutte contre la douleur votés par les gouvernements successifs entre 1998 et 2010.
Des mécanismes scrutés
Moins visible, la recherche fondamentale a de son côté fait progresser les connaissances pendant toutes ces années. Le développement de modèles d’études animaux et celui de l’imagerie médicale chez l’homme (domaine où l’équipe de Luis Gracia Larrea*** travaille avec succès), permettent d’observer et de décrire des réseaux impliqués dans la transmission de la douleur. "A l’Inserm, l’unité du Pr Jean-Marie Besson était par exemple une référence internationale dans les années 80-90, grâce à ses travaux sur les mécanismes de la douleur et la pharmacologie", rappelle Alain Eschalier. Cette unité a entre autres montré que la morphine agit au niveau de la moelle épinière. Cela a par exemple permis le développement de l’anesthésie péridurale. L’unité a également décrit un système endogène de rétrocontrôle négatif de la douleur (CIDN), grâce aux travaux dirigés par Daniel Le Bars. Les travaux fondamentaux et cliniques ont en outre montré à quel point le processus douloureux était complexe. Il ne s’agit pas seulement de l’activation d’un circuit sensoriel, mais aussi de l’allumage d’un réseau diffus qui interfère sur la cognition, les émotions, le comportement…
Coupe de ganglion rachidien dorsal après une lésion du nerf sciatique: en bleu (DAPI) noyaux de cellules non neuronales et en plus clair neuronales, en rouge marquage neuronal avec un anticorps anti-phospho-NKCC1. Modèle in vitro de neuropathie post-traumatique par lésion du nerf sciatique. Les neurones lésés conservent in vitro les modifications fonctionnelles (pousse régénérative et hyperexcitabilité) observées chez les neurones axotomisés in vivo.
Étude pour le traitement des neuropathies sensitives périphériques
Mais hélas, toutes ces avancées dans les connaissances relatives à la douleur n’ont pas permis la mise au point d’innovations thérapeutiques majeures. "Parmi les nouveaux médicaments qui sont apparus au cours des dernières décennies seuls les triptans indiqués dans la migraine et le ziconotide obtenu à partir de conotoxines d’origine animale sont issus de recherches fondamentales. Les autres nouveautés, comme l’utilisation des antiépileptiques ou celle des antidépresseurs contre les douleurs neuropathiques, proviennent quant à elles d’observations cliniques", selon Alain Eschalier.
Marge de progrès thérapeutique
Or de nouveaux traitements sont nécessaires : les molécules actuelles ont un rapport bénéfice-risque qui peut être largement amélioré, quel que soit le type de douleur (par excès de nociception en cas de traumatisme ou de cancer, neuropathique par lésion d’un nerf par exemple ou encore par dysfonctionnement organique sans lésion apparente comme pour la fibromylagie). En effet, si les morphiniques sont efficaces, ils présentent de nombreux effets indésirables (constipation, sédation, nausées, dépression respiratoire, risque de dépendance…). Le paracétamol est bien toléré, mais il a un effet modéré. Les AINS sont efficaces, mais ils présentent un risque gastro-intestinal, hémorragique et d’insuffisance rénale, en particulier chez les sujets âgés. Les antidépresseurs tricycliques, source d’effets indésirables, ne sont que partiellement efficaces, et seulement chez la moitié des patients souffrant de douleurs neuropathiques... La marge de progrès est donc réelle !
Médicaments, industrie pharmaceutique.
A ce titre, l’équipe d’Alain Eschalier tente de décrire les modes d’action d’antalgiques couramment utilisés pour découvrir de nouvelles voies thérapeutiques et améliorer les traitements. "Nous travaillons par exemple sur les antidépresseurs dans les douleurs neuropathiques, pour comprendre pourquoi certains d’entre eux sont efficaces et d’autres pas. Nous tentons également d’identifier les cibles du paracétamol au niveau du cerveau, afin de proposer dans un second temps des molécules plus spécifiques et a priori plus efficaces. En collaboration avec Michel Lazdunski et Jacques Noël de l’IPMC (Sophia Antipolis), nous essayons également de dissocier l’effet antalgique des morphiniques de leurs effets indésirables, pour concevoir de nouveaux antalgiques plus sûrs", illustre-t-il.
Autant de pistes auxquelles il faut ajouter de nouvelles cibles thérapeutiques à venir, grâce à la recherche fondamentale qui continue à progresser. Dans les années 80, l’équipe de Bernard Roques a beaucoup travaillé sur les enképhalines, des opioïdes endogènes qui modèrent la douleur. Aujourd’hui, les scientifiques cherchent à renforcer leur effet en alternative aux opioïdes exogènes (morphiniques). De nouveaux médicaments pourraient bien découler de ces travaux.
La révolution de la reconnaissance de la douleur a bien eu lieu, mais celle des antalgiques est donc à venir.