Les causes de la dépression

Suite au décès de ma mère à mes 21 ans. Mais quand on y refléchit bien, j'étais une enfant assez solitaire. Depuis je me suis sociabilisée (hahahah)

Bonjour,

Je relance ce sujet !

Allo a tous (toutes)

Comme le sujet est relancé , je me lance ...

Pour moi la dépression est présente depuis plusieurs années ...  mais mon Doc a essayé toutes les familles d'anti dépresseurs et anti-phyco de cochonerie (dans mon cas )...  ,,, hum hum    et Malheur j'ai fait des réactions majeurs et intolérables allant a l'hospitalisation en urgence , alors Mon Doc et Phy ont renoncés .

Donc je vit avec la dépression a chaque jour ...  Quelques petits moments de répit genre 1 ou 2 hrs de sommeil (car je dors presque pas comme cadeau ...)  

C'est un cercle ; Plus je suis anxieux ,plus la douleur est intense et autres symptômes de la fibro, plus je suis découragé et plus la dépression m'accompagne .

Je suis conscient que le futur me fait peur et je doit vivre un jour a la fois , mais j'y arrive pas vraiement

Depuis mon arrêt de travail , je me renfonce même si je fait des efforts chaque jour pour bouger un peu ; Ici (Au Québec) l'hiver est très intense (ce 04 déc =  - 21 comme maximum PM) ... très souffrant et découragent

Une chance que j'ai mon fils de 16 ans qui est adorable et compréhensif ; grace a lui je survit !

Comme ont dit : Ca fait du bien d'en parler ... alors je l'ai fait  .

Salutation !

Alain       

GRÂCE À JULIENP animateur du site qui expliquait à une personne la façon de chercher un groupe de discussion sur un sujet précis, encore merci à lui, et grâce aussi à ce sujet plusieurs fois relancé, je viens à mon tour donner mon impression à moi, concernant MA maladie

Je crois en effet que nous sommes tous différents face à la maladie qui porte le même nom. Aussi bien en terme de "raisons" qu’en terme de "réactions" aux différents soins ou aides. Médicaments ou soutiens psychologiques de tous ordres.

Pour moi les raisons de ma dépression me paraissent assez claires.

Les traumatismes de mon enfance (inceste, incompréhension obligée de tous puisque personne n’était au courant) l’échec de ma relation maritale puisque j’ai fui un conjoint violent mais après avoir vécu 24 ans sans jamais oser me rebeller. Au contraire, j’étais la dépressive de service, la malade, la moins que rien. Bien contente même de ne pas être jetée dehors hic.

Et enfin, la maladie physique. Une polyarthrite qui ne m’est pas tombée dessus par hasard. 

Tout cela s’est entremêlé pour finir par une grave dépression . Dont j’ai mis longtemps à sortir. Et comme quelqu’un un peu plus haut (à moins que je ne confonde les fils, c’est possible), je ne pense pas que JE SUIS TOTALEMENT GUÉRIE

je me sens juste mais c’est déjà énorme pour moi, en RÉMISSION, en SURSIS.

mais aussi, si je reste prudente, je me sais FRAGILE alors je suis VIGILANTE envers les SIGNES PRÉCURSEURS D’UNE ÉVENTUELLE RECHUTE.

Tout comme je suis bien obligée d’accepter la souffrance liée à la polyarthrite, j'accepte la fragilité due à la dépression.

Un jour on (je ne sais plus qui) m’à dit ceci :

Autrefois lorsqu’un malade sortait d’un hôpital psychiatrique, on écrivait que le malade était GUÉRI

Aujourd’hui, on écrirait juste qu’IL PEUT SORTIR

et même si c’est juste pour se couvrir, je ne sais pas, cela me paraît sensé (hi hi, sensé et psychiatrie lol)

Voilà pour ce soir. Je n’ai pas tout lu alors je reviendrai car ce sujet est très porteur. Il me permettra  peut-être  de justement repérer des choses dont je n’avais pas conscience en terme de prévention ... 

Dépression dû à la maladie qui fini par isolé, on se retranche au plus profond de soi.Essayant de l'oublier,de faire comme si elle n'existait pas, en faire plus que l'on peut pour se prouver que l'on est pas malade.... ainsi qu'à son entourage. Ne pas être entendu, pas écoutée, on fini pas s'oublier. A s'enfermer en vase clos.

Le décès de ma mère, je n'arrive pas a faire le deuil ... La maladie du coup s'aggrave, le moral descend et encore plus seul...

Un conjoint qui ne me soutient pas et qui continu a fuir et fini pas dire dire "ce n'est pas toi que je laisse, mais la maladie" ... après  20 ans de mariage.

J'ai du être hospitalisée pour me pas faire l’irréparable, mes enfants étaient seule c'est que ma permis d'avancer, de me battre pour ne pas sombrer

Bonjour à toutes et à tous. Comme je vous l'ai dit, je vous donne un résumé de ce que je pense être la cause de mes dépressions. Enfant désirée donc aimée j'ai été pleinement heureuse jusqu'à 3 ans, date à laquelle mon papa a dû être hospitalisé pour grave dépression (qui a duré 9 ans) maman a dû ma soeur (6mois) et moi-même nous placer dans un orphelinat. Là j'ai vécu l'angoisse de la séparation (ai régressé mentalement et physiquement) maman a dû me reprendre au bout de 6 mois (suis plus sûre de la date).

Le chagrin de maman et le mien (la séparation d'avec ma soeur que maman n'a pû reprendre qu'à 3 ans) suis devenue très solitaire. mon adolescence s'est passé pas trop mal avec le retour de mon papa à 14 ans. Ma vie de jeune fille pas trop mal non plus, puis grand choc (pour l'époque honte suis dans l'attente d'un bébé non mariée) mariage un an après mais vite terriblement déçue (il prèférait ses sorties sans moi). 3ans après nouvelle grossesse, attente jumeaux. Grand choc incendie dans la maison au 8emois, accouchement prématuré, et nouveau choc perte à 5 jours de ma petite fille. Heureusement, joie d'avoir un garçon, mis un mois en couveuse. A son retour, c'est là que j'ai sombré. Un mois hospitalisée, et en sortant mon mari m'a annoncé qu'il ne voulait plus vivre avec moi. Divorce, mais au bout de 6 mois est revenu (je devais l'aimer encore). J'ai fait 3 rechutes, puis il m'a abandonné pour une autre femme, 2ème divorce, j'avais 40 ans.

Dix ans après j'ai fait la connaissance de mon époux actuel, ma vie s'est peu à peu "embellie". Je dois vous dire aussi que j'ai fait la connaissance d'une Eglise Evangélique et je crois que DIEU m'a guérie. Je suis à ce jour heureuse mais bien soignée, bien aimée, bien entourée. Merci d'avoir eu la patience de me lire je vous embrasse.     

Bonjour Erwannono,

Merci pour ton émouvant témoignage qui me fait monter les larmes !

Je suis heureuse que tu aies enfin trouvé la paix intérieure et que l'on prenne bien soin de toi

Je t'avais promis de te lire et je suis contente d'avoir pû le faire rapidement ! Je viens de me connecter ...

Bonne fin d'après-midi, moi aussi je t'embrasse

Erwannono ! C'est bien d'avoir pu vider ton sac, je pense c'est parce que tu es enfin heureuse, apaisée ! Très émouvant ton témoignage !

bonjour à tous, bien qu'ayant déjà témoigné je voudrais rajouter quelques détails. Je pense que l'on nait dépressifs et il ne faut pas finalement chercher la cause, un terrain familial c est surement vrai. Quand on a compris cela, c est une bagarre de tous les jours, pour arriver à vivre en harmonie avec cette maladie, pour garder le fil de l'équilibre, ni trop ni pas assez et c est en soi que l'on peut trouver cette force. Les psychiatres, c est leur métier ils vont nous donner les ficelles pour l'apprivoiser, les traitements plus ou moins lourds c est pour appréhender la vie d'une meilleure façon, avec plus de recul, et donc de continuer à vivre presque normalement. On n'en guerit pas, on l'amadoue. 

ton témoignage erwannono est émouvant.je suis très contente pour toi de ton bonheur.

tu m'érites.